Sauf cataclysme, Zogbo Aristide, l’ancien sociétaire d’Issia Wazi, aujourd’hui en Israël au Maccabi Netaya (1ère division), sera le portier n°1 des Eléphants pour le match contre la Guinée ce samedi. Dans cet entretien, le suppléant de Copa Barry, parle de la complexité du poste de gardien de but en Côte d’Ivoire.
Où évolue Zogbo Aristide en ce moment ?
J’évolue depuis une saison en Israël au Maccabi Netanya. C’est un club de première division. Et tout se passe bien pour moi.
Aujourd’hui, vous retrouvez les Eléphants de Côte d’Ivoire et il se pourrait que vous gardiez les perches de l’équipe face à la Guinée ce samedi en l’absence de Copa Barry. Quelle impression ?
Cela me fait énormément plaisir de retrouver l’équipe nationale. Pour un joueur ambitieux, c’est un rêve de venir toujours en équipe nationale. Je suis content et ce samedi par la grâce de Dieu, je prendrai les perches des Eléphants. Je devrai démontrer ma valeur pour que je puisse avoir la confiance de mon coach et du peuple ivoirien.
Les Ivoiriens ont une mauvaise idée des gardiens suppléants quand le titulaire est forfait pour une rencontre décisive. Ce sera peut-être votre cas avec le forfait de Copa. Etes-vous confiant ?
Je demande aux Ivoiriens de croire en moi. Je viens pour leur montrer qu’après Copa Barry, il y a aussi un portier qui se nomme Zogbo Aristide. Je ferai de mon mieux par la grâce de Dieu. Je suis donc confiant. Cependant, j’ai remarqué que les Ivoiriens brûlent trop vite les gardiens, ils les ‘’tuent’’. Car ils ne pardonnent jamais à un portier après un mauvais match. Les cas sont légions. Or, en France, en Allemagne, même en Angleterre et en Espagne, les gardiens encaissent des buts inimaginables mais ils restent toujours les buts. Ils demeurent toujours dans à leur poste de gardien titulaire. Mais ici dès que tu fais un faux match ou tu commets une bévue au cours d’une rencontre, on te range aussitôt au placard. Les gens ne veulent même plus te voir. Un gardien qui a travaillé toute sa vie se voit ainsi banaliser. Ce n’et pas normal. Quel gardien n’encaisse pas de buts ? Si cela arrive, il faut qu’on lui pardonne. En Côte d’Ivoire, les gens ne pardonnent pas au gardien de but et cela frustre beaucoup. Ce sont eux qui tuent ces portiers. On dit qu’il n’y a pas de gardiens en Côte d’Ivoire, mais je vous répète qu’ils existent bel et bien. Ce sont les gens qui les tuent après une mauvaise rencontre. Il y a des portiers, mais la population n’est pas tendre avec eux.
De quelle population, voulez-vous parler parce qu’à la vérité, ce n’est pas elle qui convoque les joueurs en équipe nationale ?
Après la Can ou le Mondial, qui fait le classement ? Quand un nouvel entraîneur arrive, il convoque qui ? Qui écrit dans les journaux ? C’est la presse qui fait connaître le sentiment manifeste de la population. Ce sont les journalistes qui parlent des joueurs et les entraîneurs les appellent. C’est donc la presse qui est à la base de la souffrance des gardiens de buts en Côte d’Ivoire. Quand un entraîneur arrive, sa première référence, ce sont les journaux locaux. Et dedans, vous tuez les gardiens. « On ne veut plus voir ce gardien dans les perches etc », écrivent-ils. Quand le coach voit cela, il prend du recul et ne convoque plus le portier en question. Après une défaite, les gens peuvent vouloir brûler un gardien, le tuer sur le terrain. Ce sont les journalistes qui favorisent cet état de fait. Les gardiens ivoiriens souffrent véritablement. Etre gardien ici, ce n’et pas facile. Et pourtant, le portier n’est pas souvent responsable sur certains buts encaissés. Mais c’est lui qui est vilipendé. La presse joue un grand rôle et je souhaite qu’elle ne brûle pas trop les portiers ivoiriens. Nous faisons des efforts pour pouvoir aider l’équipe.
Que préconisez-vous ?
Je souhaite qu’après un mauvais match d’un gardien, que l’on l’encourage. Que vous les journalistes, vous lui parliez bien quand même dans les journaux. Sur un match, on ne peut pas juger quelqu’un. C’est notre métier et il faudrait que les gens nous pardonnent de temps en temps. Les critiques acerbes tuent tout bon joueur à un moment donné. Dans les autres pays, ce n’est pas comme cela que les choses fonctionnent. En Guinée-Conakry, le portier encaisse des buts, mais il est toujours là parce que les buts qu’il prend n’est pas de sa seule faute. Nous jouons dans une équipe et il faut que les gens considèrent les choses en tant que telles. Il faut savoir pardonner. En tout cas, les gens ne sont pas gentils sur le poste de gardien en Côte d’Ivoire.
Réalisé par Dablemon Tasman
Légende : Zogbo Aristide promet un grand match dans les perches des Eléphants ce samedi face au Syli.
Où évolue Zogbo Aristide en ce moment ?
J’évolue depuis une saison en Israël au Maccabi Netanya. C’est un club de première division. Et tout se passe bien pour moi.
Aujourd’hui, vous retrouvez les Eléphants de Côte d’Ivoire et il se pourrait que vous gardiez les perches de l’équipe face à la Guinée ce samedi en l’absence de Copa Barry. Quelle impression ?
Cela me fait énormément plaisir de retrouver l’équipe nationale. Pour un joueur ambitieux, c’est un rêve de venir toujours en équipe nationale. Je suis content et ce samedi par la grâce de Dieu, je prendrai les perches des Eléphants. Je devrai démontrer ma valeur pour que je puisse avoir la confiance de mon coach et du peuple ivoirien.
Les Ivoiriens ont une mauvaise idée des gardiens suppléants quand le titulaire est forfait pour une rencontre décisive. Ce sera peut-être votre cas avec le forfait de Copa. Etes-vous confiant ?
Je demande aux Ivoiriens de croire en moi. Je viens pour leur montrer qu’après Copa Barry, il y a aussi un portier qui se nomme Zogbo Aristide. Je ferai de mon mieux par la grâce de Dieu. Je suis donc confiant. Cependant, j’ai remarqué que les Ivoiriens brûlent trop vite les gardiens, ils les ‘’tuent’’. Car ils ne pardonnent jamais à un portier après un mauvais match. Les cas sont légions. Or, en France, en Allemagne, même en Angleterre et en Espagne, les gardiens encaissent des buts inimaginables mais ils restent toujours les buts. Ils demeurent toujours dans à leur poste de gardien titulaire. Mais ici dès que tu fais un faux match ou tu commets une bévue au cours d’une rencontre, on te range aussitôt au placard. Les gens ne veulent même plus te voir. Un gardien qui a travaillé toute sa vie se voit ainsi banaliser. Ce n’et pas normal. Quel gardien n’encaisse pas de buts ? Si cela arrive, il faut qu’on lui pardonne. En Côte d’Ivoire, les gens ne pardonnent pas au gardien de but et cela frustre beaucoup. Ce sont eux qui tuent ces portiers. On dit qu’il n’y a pas de gardiens en Côte d’Ivoire, mais je vous répète qu’ils existent bel et bien. Ce sont les gens qui les tuent après une mauvaise rencontre. Il y a des portiers, mais la population n’est pas tendre avec eux.
De quelle population, voulez-vous parler parce qu’à la vérité, ce n’est pas elle qui convoque les joueurs en équipe nationale ?
Après la Can ou le Mondial, qui fait le classement ? Quand un nouvel entraîneur arrive, il convoque qui ? Qui écrit dans les journaux ? C’est la presse qui fait connaître le sentiment manifeste de la population. Ce sont les journalistes qui parlent des joueurs et les entraîneurs les appellent. C’est donc la presse qui est à la base de la souffrance des gardiens de buts en Côte d’Ivoire. Quand un entraîneur arrive, sa première référence, ce sont les journaux locaux. Et dedans, vous tuez les gardiens. « On ne veut plus voir ce gardien dans les perches etc », écrivent-ils. Quand le coach voit cela, il prend du recul et ne convoque plus le portier en question. Après une défaite, les gens peuvent vouloir brûler un gardien, le tuer sur le terrain. Ce sont les journalistes qui favorisent cet état de fait. Les gardiens ivoiriens souffrent véritablement. Etre gardien ici, ce n’et pas facile. Et pourtant, le portier n’est pas souvent responsable sur certains buts encaissés. Mais c’est lui qui est vilipendé. La presse joue un grand rôle et je souhaite qu’elle ne brûle pas trop les portiers ivoiriens. Nous faisons des efforts pour pouvoir aider l’équipe.
Que préconisez-vous ?
Je souhaite qu’après un mauvais match d’un gardien, que l’on l’encourage. Que vous les journalistes, vous lui parliez bien quand même dans les journaux. Sur un match, on ne peut pas juger quelqu’un. C’est notre métier et il faudrait que les gens nous pardonnent de temps en temps. Les critiques acerbes tuent tout bon joueur à un moment donné. Dans les autres pays, ce n’est pas comme cela que les choses fonctionnent. En Guinée-Conakry, le portier encaisse des buts, mais il est toujours là parce que les buts qu’il prend n’est pas de sa seule faute. Nous jouons dans une équipe et il faut que les gens considèrent les choses en tant que telles. Il faut savoir pardonner. En tout cas, les gens ne sont pas gentils sur le poste de gardien en Côte d’Ivoire.
Réalisé par Dablemon Tasman
Légende : Zogbo Aristide promet un grand match dans les perches des Eléphants ce samedi face au Syli.