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Société Publié le lundi 7 décembre 2009 | Fraternité Matin

Changement climatique : Conférence mondiale sur le changement climatique à Copenhague

Copenhague abrite à compter de ce jour, les assises de la quatorzième conférence mondiale sur le climat, initiée par l’Organisation des nations unies (Onu). Jusqu’au 18 décembre, experts climatologues, spécialistes des questions d’énergies, écologues, écologistes environnementalistes, ong et plus d’une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement, vont se prononcer sur l’avenir climatique du monde. Il sera question de parvenir à un nouvel accord de réduction des émissions de gaz à effet de serre (Ges), avec en prime le dioxyde de carbone ou gaz carbonique, dont les émissions sont à 99% à l’origine du réchauffement actuel du climat mondial. Ce nouvel accord viendra ainsi remplacer celui de 1997 dit Protocole de Kyoto qui arrive à expiration en 2012. Et dont l’application n’a pas donné les résultats escomptés.

En effet, aucun des Etats plus gros pollueurs de la planète notamment, les Etats-Unis d’Amérique, la Russie, l’Australie, la Chine et l’Inde, ne peuvent se targuer d’avoir respecté convenablement, les engagements de réduction qui le caractérisent. Certains n’ont jamais ratifié ledit accord. Refusant de se départir des systèmes d’industrialisation qui sont les leurs et notamment des énergies fossiles qui sont l’essence même de leur fonctionnement. Et même ceux qui l’ont fait avec beaucoup de retard du reste, ne l’ont jamais respecté.

Or les prévisions des scientifiques sur les catastrophes naturelles, les déplacements massifs des populations encore appelés «les réfugiés climatiques», du fait de l’assèchement des cours d’eau et le stress hydrique prononcé des terres arables, restent alarmistes. Après avoir établi que le 20e siècle aura été le siècle le plus chaud de l’histoire de l’humanité, ils prédisent une augmentation incontournable de la température de la planète, si les choses au plan industriel et économique surtout, devraient rester en l’état. C’est au regard de tout cela que la rencontre de Copenhague nécessite une concertation de haut niveau.

Cependant, la question que les uns et les autres n’arrêtent pas de se poser, ici et là, à travers le monde, est celle de savoir si des engagements vrais, sincères seront pris par les pays les pays plus industrialisés, par rapport à ce tableau alarmiste de l’avenir de la planète terre ? Une telle question a toute sa raison d’être. Bien que d’aucuns aient pris l’engagement de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, quelques jours avant l’ouverture solennelle du sommet de Copenhague. C’est le cas notamment des Etats-Unis, hier farouches opposants à l’application du Protocole de Kyoto, qui se sont engagés à réduire de 17% leurs Ges d’ici à 2025 et de 30 %, cinq ans plus tard.

Et cela, faut-il le préciser, sur la base des normes de 2005. En dépit de la ferme volonté affichée depuis sa campagne par le Président Obama d’engager son pays dans la résolution du problème climatique, nombre de spécialistes perçoivent difficilement encore l’application effective et efficiente de cette décision. Au regard de la situation économique et financière actuelle de ce pays, qui affiche plutôt une fragilité persistante et qui ne permettrait pas avant longtemps au pays d’amorcer les changements fondamentaux qu’exige ledit engagement. Par ailleurs, certains trouvent tout simplement insuffisants les taux américains, vu l’urgence que présente la résolution du problème.

Les pays de l’Union européenne de leurs côtés, ont décidé de réduire de 20 % leurs émissions de Ges, d’ici à 2020 également. Bien d’autres objectifs chiffrés de réduction ont aussi été annoncés. Toutefois, jusqu’ici, les scientifiques évaluent tout cela à 12 voire 16% seulement de réduction globale à entreprendre. Ce qui est peu, par rapport au volume des Ges que le climat devra supporter, au cours des années à venir, sans accroître les grands déséquilibres environnementaux, qui existent déjà.

L’Afrique part unie à Copenhague, pour revendiquer d’importants moyens en vue de son adaptation aux effets néfastes du changement climatique, une situation qu’elle n’a pas créée. Et réussir l’atténuation de ces conséquences sur l’épanouissement économique et social de ses populations. On évalue à 100 milliards de dollars, le montant de l’enveloppe financière qu’il va falloir dégager, chaque année, pour le continent. Si les pays riches sont d’accord sur le principe d’assister inévitablement l’Afrique, il reste à se mettre parfaitement d’accord sur le montant de cette autre aide, de même que sur le mode proprement dit de l’opération.

S’agira-t-il de l’inclure dans la fameuse aide publique au développement- ce que rejettent nombre d’experts africains- ou de passer par le Mécanisme du développement propre (Mdp) ? L’autre préoccupation à ce sommet de Copenhague, est la position des pays émergents que sont la Chine, l’Inde et le Brésil. Lesquels ne veulent pas que les exigences de réduction de leurs émissions de Ges fassent ombrage à l’actuelle ascension que connaît leur développement.

Moussa Touré
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