Extrait d`un ouvrage sur la situation des Droits de l`Homme et de la liberté de la presse en Côte d`Ivoire (1999-2009) à paraître bientôt - La Côte d`Ivoire est-elle encore un pays respectueux des droits de l`homme ?

Le jeudi 10 décembre, l'ensemble des Etats membres de l'organisation des Nations Unies célébrera le 61ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme. La Côte d'Ivoire qui a proclamé solennellement dans sa Constitution, son adhésion aux droits et liberté définis dans la déclaration universelle des droits de l'homme, et l'on sait que 23 articles de la loi fondamentale consacrés à ces droits et libertés se distinguent à cet évènement par une déclaration du gouvernement lue hier, par le garde des Sceaux, ministre de la justice et des droits de l'homme .Ce jeudi 10 décembre, une cérémonie officielle est organisée dans la localité de Bondoukou pour la célébration de ce 61ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Le pays de Laurent Gbagbo peut-il eu égard aux nombreuses violations des droits élémentaires de l'homme vivant sur le sol ivoirien de l'an 2000 à nos jours se vanter d'être respectueux des droits de l'homme ? Le document que nous vous proposons et qui présente l'état des lieux en matière de respect des droits de l'homme depuis le 26 octobre 2000, c'est-à-dire 24 heures après la prestation de serment de Laurent Gbagbo à nos jours répond aisément à la question posée plus haut. De la découverte d'un charnier de 57 corps à l'assassinat de l'imam de M'Pouto le 06 janvier en passant par la bastonnade des magistrats par les éléments de la Fesci. Du massacre des militants de l'opposition les 24, 25, et 26 mars 2004 à l'humiliation du colonel Major Désiré Bakassa Touré ainsi que du Lieutenant colonel Jules Yao Yao après un diner chez l'ambassadeur de France. De la détention provisoire de barons de la filière café cacao à la Maca depuis 16 mois sans jugement à l'assassinat du journaliste Jean Hélène. De la disparition du confrère Guy André Kieffer au saccage du groupe de presse "le Réveil" par des supposés étudiants de l'Unesci (la liste est encore longue). L'on peut conclure sans risque de se tromper que jamais les droits de l'homme n'ont été autant violés en Côte d'Ivoire ces dernières années. Au regard de toutes ces violations des droits de l'homme, nous soutenons que ce jeudi 10 décembre 2009 est la célébration de la violation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire.

Patrice Yao