Je ne vous le cache pas. J’aime l’Angola. Sa générosité, sa richesse, sa lutte, sa fierté. Tout y est, on peut le dire, unique. Comme cette antilope noire géante, « la Palanquinha ». On ne la trouve dans aucun autre endroit au monde. Lisez attentivement l’histoire de l’Angola. Vous serez touché, ému, par le parcours et la lutte permanente de son peuple … pour fonder une nation émergente. L’enclave du Cabinda ? Je n’ai pas assez de place pour vous en parler. Imaginez simplement le singleton. Entouré de territoires Congolais, rattaché « sagement » au pouvoir de Luanda. A qui cette localité reverse 80 % de sa manne pétrolifère. Irrationalité, gigantisme, beauté, le décor est planté... Je me souviens de la soirée du 16 février 1998. Pour vous, au micro de Radio Nostalgie, en direct du stade omnisport de Bobo Dioulasso, je m’extasiais devant ce spectacle généreux entre Eléphants et Palancas Negras. Sur un rythme infernal, la partie était renversante. Généreuse en création, en improvisation, féconde en buts, en émotion. Nos Tiehi, Bakayoko, Guel, Diabaté sortaient de ce 5-2 exténués et très admiratifs des Paolo Silva, Quizinho et autres Miguel Perreira. Ce fut l’unique confrontation directe entre Ivoiriens et Angolais lors d’une Can. Signes supplémentaires de cette irrationalité à redouter, la souffrance de nos fers de lance locaux l’Asec et l’Africa face au Primeiro de Agosto et au Petroleos de Luanda. Des empoignades continentales rugueuses pour ne pas dire souvent douloureuses pour les Ivoiriens. Et encore ! On ne parle pas de basket ou de handball… Disciplines où l’Angola est reine. Le rendez-vous de Cabinda et du groupe B, est donc déjà pris. La probabilité de croiser l’Angola en quart de finale devient grande. Son rusé sélectionneur, le Portugais Manuel José, dit « respecter tout le monde mais ne craindre personne ». C’est un grand d’Afrique ! L’hégémonie du National Al Ahly d’Egypte, c’est bien lui : quatre Ligue des champions (2001, 2005, 2006, 2008) ! Excusez du peu. Son programme de préparation bien pensé se déroule comme prévu. Les matches tests se succèdent. Manuel José bénéficie de la confiance et de la patience des autorités de Luanda. Les moyens à sa disposition sont conséquents. Je ne saurai vous dire rationnellement pourquoi. Le scénario Afsud 1996, Nigéria 1980, Soudan 1970 où l’organisateur a damé le pion à ses hôtes, plane sur cet Angola 2010. Notez le bien … Nous en reparlerons.
ebonyfadel1@hotmail.com
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