Le président de l'Association pour la protection des consommateurs actifs de Côte d'Ivoire (Aproca), Soumahoro N'Faly, dénonce dans cet entretien, les nombreuses taxes imposées par l'Etat aux populations au niveau de la commercialisation du carburant.
M. Soumahoro Ben N'Faly, comment avez-vous appris la récente hausse du prix du carburant ?
C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons constaté que le prix du carburant a encore augmenté. Vous savez que l'Etat est devenu clandestin parce que les augmentations ne sont plus annoncées officiellement. Elles se font de façon clandestine et c'est quand vous vous présentez à la station pour vous ravitailler qu'on vous apprend que les prix ont changé. Pour nous, c'est un cadeau que le gouvernement offre aux populations à cette période de fin d'année et nous ne pouvons que regretter cette situation. Nous déplorons les taxes que l'Etat impose sur ces prix.
Quelles sont ces taxes et pourquoi les déplorez-vous ?
Quand nous prenons le cas du troisième pont où chaque citoyen paye 20 francs Cfa sur le litre pour sa construction, je suis surpris .Parce que ce pont est confié à un privé qui va le réaliser et l'exploiter. C'est un pont à péage. Je me demande donc pourquoi on fait cotiser les populations. C'est une forme d'escroquerie de la part de l'Etat de Côte d'Ivoire. Il y a aussi la dette de la Sir pour laquelle, on paye 40 francs mais entre nous si l'Etat doit à la Sir, qu'on fasse un audit pour savoir qui sont à la base de cette situation afin qu'ils remboursent. Ces taxes ne sont pas fondées.
Les consommateurs sont-ils informées des ces taxes ?
Il n'y a jamais eu de transparence autour des structures de prix en Côte d'Ivoire. A la veille d'un de vos articles sur le carburant, nous avons été reçus par le ministre de l'Energie et des mines avec qui nous avons discuté. Je lui ai dit que l'Etat de Côte d'Ivoire est gourmand quant aux différentes taxes qu'il prélève sur le pétrole. Nous ne sommes donc pas informés de ces taxes que nous payons. Ce n'est pas nous qui devons à la Sir, que celui qui doit paye. On parle aussi de l'entretien routier mais c'est quelle route qui est entretenue en Côte d'Ivoire ? Qu'on nous le dise. La route du zoo, ce sont les bailleurs de fonds qui la financent. Ce n'est pas la Côte d'Ivoire. Qu'est ce qu'ils font donc de notre argent ?
Le savez-vous ?
Je me pose la question en même temps que vous.
C'est-à-dire ?
Nous allons le refuser. Il y a des choses qui révoltent. Jusque-là, nous avons été passifs face à certaines augmentations, c'est parce que nous avons toujours cru à la bonne volonté du gouvernement. Mais aujourd'hui, nous nous rendons compte que ses explications ne sont pas fondées. Voyez-vous, nous payons plus de 600 francs le litre du gasoil. Le camion qui charge des condiments depuis Oumé jusqu'à Abidjan parce que le prix du carburant à augmenté, ce transporteur va le répercuter. Conséquence, c'est la cherté de la vie puisque tous les produits du coup, vont connaître une augmentation. C'est donc l'ensemble de la population qui est concernée par cette hausse du prix du carburant. A partir de la semaine prochaine, si le gouvernement nous prouve que nous sommes dans un Etat de droit, nous allons marcher comme on le fait dans un Etat de droit. Mais, si c'est le contraire, nous allons leur renvoyer l'encenseur. Ces augmentations, il faut les supprimer. Ailleurs, dans la sous région, l'Etat est moins gourmand, il mène une politique sociale or en Côte d'Ivoire, ce n'est pas le cas. On appauvrit les populations alors qu'on n'augmente pas les salaires. C'est la misère. Nous allons appeler les consommateurs pour leur demander ce que nous devons faire face à la situation. Parce que je vous l'apprends à partir de janvier, l'assurance automobile va aussi augmenter, donc le transport aussi.
DJE KM
M. Soumahoro Ben N'Faly, comment avez-vous appris la récente hausse du prix du carburant ?
C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons constaté que le prix du carburant a encore augmenté. Vous savez que l'Etat est devenu clandestin parce que les augmentations ne sont plus annoncées officiellement. Elles se font de façon clandestine et c'est quand vous vous présentez à la station pour vous ravitailler qu'on vous apprend que les prix ont changé. Pour nous, c'est un cadeau que le gouvernement offre aux populations à cette période de fin d'année et nous ne pouvons que regretter cette situation. Nous déplorons les taxes que l'Etat impose sur ces prix.
Quelles sont ces taxes et pourquoi les déplorez-vous ?
Quand nous prenons le cas du troisième pont où chaque citoyen paye 20 francs Cfa sur le litre pour sa construction, je suis surpris .Parce que ce pont est confié à un privé qui va le réaliser et l'exploiter. C'est un pont à péage. Je me demande donc pourquoi on fait cotiser les populations. C'est une forme d'escroquerie de la part de l'Etat de Côte d'Ivoire. Il y a aussi la dette de la Sir pour laquelle, on paye 40 francs mais entre nous si l'Etat doit à la Sir, qu'on fasse un audit pour savoir qui sont à la base de cette situation afin qu'ils remboursent. Ces taxes ne sont pas fondées.
Les consommateurs sont-ils informées des ces taxes ?
Il n'y a jamais eu de transparence autour des structures de prix en Côte d'Ivoire. A la veille d'un de vos articles sur le carburant, nous avons été reçus par le ministre de l'Energie et des mines avec qui nous avons discuté. Je lui ai dit que l'Etat de Côte d'Ivoire est gourmand quant aux différentes taxes qu'il prélève sur le pétrole. Nous ne sommes donc pas informés de ces taxes que nous payons. Ce n'est pas nous qui devons à la Sir, que celui qui doit paye. On parle aussi de l'entretien routier mais c'est quelle route qui est entretenue en Côte d'Ivoire ? Qu'on nous le dise. La route du zoo, ce sont les bailleurs de fonds qui la financent. Ce n'est pas la Côte d'Ivoire. Qu'est ce qu'ils font donc de notre argent ?
Le savez-vous ?
Je me pose la question en même temps que vous.
C'est-à-dire ?
Nous allons le refuser. Il y a des choses qui révoltent. Jusque-là, nous avons été passifs face à certaines augmentations, c'est parce que nous avons toujours cru à la bonne volonté du gouvernement. Mais aujourd'hui, nous nous rendons compte que ses explications ne sont pas fondées. Voyez-vous, nous payons plus de 600 francs le litre du gasoil. Le camion qui charge des condiments depuis Oumé jusqu'à Abidjan parce que le prix du carburant à augmenté, ce transporteur va le répercuter. Conséquence, c'est la cherté de la vie puisque tous les produits du coup, vont connaître une augmentation. C'est donc l'ensemble de la population qui est concernée par cette hausse du prix du carburant. A partir de la semaine prochaine, si le gouvernement nous prouve que nous sommes dans un Etat de droit, nous allons marcher comme on le fait dans un Etat de droit. Mais, si c'est le contraire, nous allons leur renvoyer l'encenseur. Ces augmentations, il faut les supprimer. Ailleurs, dans la sous région, l'Etat est moins gourmand, il mène une politique sociale or en Côte d'Ivoire, ce n'est pas le cas. On appauvrit les populations alors qu'on n'augmente pas les salaires. C'est la misère. Nous allons appeler les consommateurs pour leur demander ce que nous devons faire face à la situation. Parce que je vous l'apprends à partir de janvier, l'assurance automobile va aussi augmenter, donc le transport aussi.
DJE KM