Le Premier ministre n'est pas rentré directement à Abidjan après le sixième Cpc. Il a rallié Bouaké par la route et a entrepris d'aller au contact de ses hommes. Une tournée inattendue qui livre ses secrets.
A peine le 6ème Cadre permanent de concertation (Cpc) terminé à Ouagadougou, le secrétaire général des Forces nouvelles (Fn) a rejoint, sans tambour ni trompette, sa base par la route. Les populations des zones Centre, Nord et Ouest (Cno) qui n'ont pas été informées ont été surprises au passage de son cortège.
Selon son entourage, Guillaume Soro a regagné Bouaké le mercredi dernier en provenance de Korhogo, via la ville de Katiola. A cette étape, le Premier ministre a partagé un repas avec «son ami et frère», Touré Pélikan Hervé dit Commandant ''Vetcho''. Avant, il avait eu la même rencontre avec le frère du «Fansara 110 », le commandant Fofié Kouakou, dans la capitale du Poro. Une fois à Bouaké, Guillaume Soro a échangé avec la hiérarchie militaire de la zone 3, avec à sa tête le commandant Chérif Ousmane, entouré de ses comandants de secteurs et autres collaborateurs les plus proches. Le vendredi, il a eu plusieurs rencontres avec le cabinet civil et ses conseillers du secrétariat général avant de prendre la route pour Mankono. Où il a passé la nuit après des échanges avec les différentes entités des FN installées dans la ville où furent signés l'essentiel des décrets militaires de la sortie de crise. Il n'a regagné Bouaké que samedi.
Qu'est-ce qui peut expliquer cette tournée surprise du secrétaire général des Fn ? Officiellement, impossible de trouver une réponse à cette interrogation. « Rien de si fâcheux, a tenté de rassurer un responsable de l'ex-rebellion. Si on devait résumer en deux mots la visite de notre leader dans la zone, je vous dirai qu'il a parlé de ''cohésion et de confiance'' ». Allant dans les détails, notre interlocuteur expliquera que le Premier ministre est venu expliquer la teneur du dernier Cpc. Avec les militaires, la signature des décrets relatifs à leurs statuts était à l'ordre du jour. Dans l'ensemble, il a reçu l'accord et le soutien de ses hommes. Mais, ces derniers l'ont sensibilisé sur la question des décrets d'intégration des policiers recrutés en vertu des accords de Pretoria. A ces derniers, l'on propose d'entrer à la police en tant que sous-officiers alors qu'ils ont été formés en tant qu'officiers et commissaires de police. Les troupes avaient saisi le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) qui a promis informer le PM. Selon des sources bien informées, Guillaume Soro à appelé à la consolidation de la cohésion et de la confiance au sein des Fn à cette étape du processus de sortie de crise. Car en tant que premier responsable du mouvement, il a bien besoin de cette unité et de cette confiance. Il est convaincu que rien ne peut se faire dans le désordre et la désunion. Le Sg a donc exhorté ses hommes à aider notre pays à sortir de la crise armée par l’Accord de Ouaga. Ainsi, son périple dans les différentes zones auprès des chefs militaires, vise à maintenir le contact avec sa base. Il est vrai qu'après la signature de chaque accord de paix, lui ou l'un de ses collaborateurs les plus proches notamment le ministre Konaté Sidiki se rendait dans l'ensemble des zones pour expliquer le fruit du compromis politique obtenu. C'est donc pour renouer avec cette tradition qu'il effectue en ce moment ces tournées.
Et pour bien montrer qu'il est en phase avec ses hommes, Guillaume Soro devrait même passer les fêtes de fin d'année dans une ville autre que la capitale de la paix (Bouaké). Selon une source proche du secrétariat général, pour la Saint-Sylvestre, il pourrait porter son choix sur la ville d'Odienné à l'extrême Nord-Ouest du pays, fief du commandant Coulibaly Ousmane dit Ben Laden.
Par ailleurs, au cours des échanges, Guillaume Soro est revenu sur la préoccupation principale des cadres civils et politiques, à savoir la question de leur avenir à l'issue du processus de sortie de crise après les élections prévues pour mars 2010. Il la trouve légitime. Mais, il pense que ses collaborateurs devaient aussi se poser la question de savoir ce que deviendraient leurs différents leaders avec lui en tête. En tout état de cause, il a invité ses proches à œuvrer plutôt pour la sortie de crise et le retour rapide à la paix. Car, pour lui, c'est dans un environnement apaisé que chaque citoyen pourra trouver une occupation. Il conseillera, comme il l'a fait aux militaires, la cohésion et la confiance en lui. Aux conseillers politiques, Guillaume Soro recommandera de « vendre » les acquis des Forces nouvelles dans la mise en œuvre de l'Apo. Il rappellera qu'avec l'accession des Fn à la primature, l'on n'était pas certain que cette jeune équipe parvienne à une telle avancée dans la sortie de crise. Il est donc impérieux que ses hommes expliquent aux masses rurales ce qui a été fait et ce qui reste à faire.
Allah Kouamé à Bouaké
A peine le 6ème Cadre permanent de concertation (Cpc) terminé à Ouagadougou, le secrétaire général des Forces nouvelles (Fn) a rejoint, sans tambour ni trompette, sa base par la route. Les populations des zones Centre, Nord et Ouest (Cno) qui n'ont pas été informées ont été surprises au passage de son cortège.
Selon son entourage, Guillaume Soro a regagné Bouaké le mercredi dernier en provenance de Korhogo, via la ville de Katiola. A cette étape, le Premier ministre a partagé un repas avec «son ami et frère», Touré Pélikan Hervé dit Commandant ''Vetcho''. Avant, il avait eu la même rencontre avec le frère du «Fansara 110 », le commandant Fofié Kouakou, dans la capitale du Poro. Une fois à Bouaké, Guillaume Soro a échangé avec la hiérarchie militaire de la zone 3, avec à sa tête le commandant Chérif Ousmane, entouré de ses comandants de secteurs et autres collaborateurs les plus proches. Le vendredi, il a eu plusieurs rencontres avec le cabinet civil et ses conseillers du secrétariat général avant de prendre la route pour Mankono. Où il a passé la nuit après des échanges avec les différentes entités des FN installées dans la ville où furent signés l'essentiel des décrets militaires de la sortie de crise. Il n'a regagné Bouaké que samedi.
Qu'est-ce qui peut expliquer cette tournée surprise du secrétaire général des Fn ? Officiellement, impossible de trouver une réponse à cette interrogation. « Rien de si fâcheux, a tenté de rassurer un responsable de l'ex-rebellion. Si on devait résumer en deux mots la visite de notre leader dans la zone, je vous dirai qu'il a parlé de ''cohésion et de confiance'' ». Allant dans les détails, notre interlocuteur expliquera que le Premier ministre est venu expliquer la teneur du dernier Cpc. Avec les militaires, la signature des décrets relatifs à leurs statuts était à l'ordre du jour. Dans l'ensemble, il a reçu l'accord et le soutien de ses hommes. Mais, ces derniers l'ont sensibilisé sur la question des décrets d'intégration des policiers recrutés en vertu des accords de Pretoria. A ces derniers, l'on propose d'entrer à la police en tant que sous-officiers alors qu'ils ont été formés en tant qu'officiers et commissaires de police. Les troupes avaient saisi le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) qui a promis informer le PM. Selon des sources bien informées, Guillaume Soro à appelé à la consolidation de la cohésion et de la confiance au sein des Fn à cette étape du processus de sortie de crise. Car en tant que premier responsable du mouvement, il a bien besoin de cette unité et de cette confiance. Il est convaincu que rien ne peut se faire dans le désordre et la désunion. Le Sg a donc exhorté ses hommes à aider notre pays à sortir de la crise armée par l’Accord de Ouaga. Ainsi, son périple dans les différentes zones auprès des chefs militaires, vise à maintenir le contact avec sa base. Il est vrai qu'après la signature de chaque accord de paix, lui ou l'un de ses collaborateurs les plus proches notamment le ministre Konaté Sidiki se rendait dans l'ensemble des zones pour expliquer le fruit du compromis politique obtenu. C'est donc pour renouer avec cette tradition qu'il effectue en ce moment ces tournées.
Et pour bien montrer qu'il est en phase avec ses hommes, Guillaume Soro devrait même passer les fêtes de fin d'année dans une ville autre que la capitale de la paix (Bouaké). Selon une source proche du secrétariat général, pour la Saint-Sylvestre, il pourrait porter son choix sur la ville d'Odienné à l'extrême Nord-Ouest du pays, fief du commandant Coulibaly Ousmane dit Ben Laden.
Par ailleurs, au cours des échanges, Guillaume Soro est revenu sur la préoccupation principale des cadres civils et politiques, à savoir la question de leur avenir à l'issue du processus de sortie de crise après les élections prévues pour mars 2010. Il la trouve légitime. Mais, il pense que ses collaborateurs devaient aussi se poser la question de savoir ce que deviendraient leurs différents leaders avec lui en tête. En tout état de cause, il a invité ses proches à œuvrer plutôt pour la sortie de crise et le retour rapide à la paix. Car, pour lui, c'est dans un environnement apaisé que chaque citoyen pourra trouver une occupation. Il conseillera, comme il l'a fait aux militaires, la cohésion et la confiance en lui. Aux conseillers politiques, Guillaume Soro recommandera de « vendre » les acquis des Forces nouvelles dans la mise en œuvre de l'Apo. Il rappellera qu'avec l'accession des Fn à la primature, l'on n'était pas certain que cette jeune équipe parvienne à une telle avancée dans la sortie de crise. Il est donc impérieux que ses hommes expliquent aux masses rurales ce qui a été fait et ce qui reste à faire.
Allah Kouamé à Bouaké
