Le gouvernement Harper pourra-t-il tenir sa promesse de réduction de 20% de Gaz à effet de serre?
À quelques heures de la clôture de la conférence sur les changements climatiques qui se tient en Scandinavie précisément à Copenhague, le Canada, 2ème producteur mondial après les États-Unis d’Amérique de Gaz à effet de serre par habitant, est entre le marteau et l’enclume.
Étant le 99e pays à avoir ratifié le protocole de Kyoto en 1997, il s’était engagé à réduire entre 2000 et 2012 ses émissions de Gaz à effet de serre (GES) de 6% par rapport au niveau de 1990, soit 571 millions de tonnes. Mais malheureusement, les émissions canadiennes de GES n’ont pas cessé d’augmenter. On estime qu’elles sont passées d’environ 600 à 700 millions de tonnes entre 1990 et 2000. Et on prévoit qu’elles seront à 809 millions en 2010. Ainsi les 29 millions de canadiens consomment autant d’énergie que tout le continent africain qui compte environ 800 millions d’habitants.
Il faut reconnaître que certains facteurs conditionnent la consommation de tant d’énergie. Le Canada étant un immense territoire, sa superficie implique de longues distances à parcourir. Cela explique le fait que le secteur des transports produise à lui seul un tiers des émissions de dioxyde de carbone et d’oxyde nitreux. L’autre facteur prépondérant est la rigueur du climat qui oblige à chauffer les habitations et les lieux publics une bonne partie de l’année. Les journées courtes durant l’hiver conditionnent les canadiens à consommer davantage d’électricité pour s’éclairer. Au vu de tous ces facteurs, le Canada qui depuis 1990 a augmenté de 25 à 30% ses émissions de GES pourrait être dans l’incapacité de retourner sous ce niveau d’ici l’an 2012. Fortement critiqué par les groupes environnementaux, le gouvernement du Premier Ministre conservateur Stephen Harper a proposé de réduire les émissions de GES au pays de 20% d’ici 2020 en imposant des cibles aux différentes provinces et territoires canadiens. L’honorable Jim Prentice, Ministre de l’environnement à annoncé à Copenhague, que les objectifs du Canada en matière de réduction de GES n’étaient pas négociables.
Dans un rapport publié récemment, la Canada West foundation un groupe de défense basé dans l’ouest canadien, a alerté le gouvernement Harper sur les risques de destruction de l’unité canadienne, par l’imposition de cibles trop contraignantes aux provinces. En effet l’économie des deux provinces de l’ouest canadien que sont l’Alberta et la Saskatchewan dépend en grande partie de l’industrie pétrolière et gazière.
Malgré ses efforts le gouvernement Harper a essuyé les virulentes critiques de l’opposition, qui l’a accusé de faire obstruction aux négociations internationales sur les changements climatiques. Les scientifiques canadiens quant à eux, considèrent que le protocole de Kyoto est nettement insuffisant pour ralentir l’accélération incontrôlable des changements climatiques qui se font déjà sentir au Canada par les tempêtes de verglas, les avalanches et les nombreuses inondations.
Nathalie Zemgbo Djiezion, Ottawa.
À quelques heures de la clôture de la conférence sur les changements climatiques qui se tient en Scandinavie précisément à Copenhague, le Canada, 2ème producteur mondial après les États-Unis d’Amérique de Gaz à effet de serre par habitant, est entre le marteau et l’enclume.
Étant le 99e pays à avoir ratifié le protocole de Kyoto en 1997, il s’était engagé à réduire entre 2000 et 2012 ses émissions de Gaz à effet de serre (GES) de 6% par rapport au niveau de 1990, soit 571 millions de tonnes. Mais malheureusement, les émissions canadiennes de GES n’ont pas cessé d’augmenter. On estime qu’elles sont passées d’environ 600 à 700 millions de tonnes entre 1990 et 2000. Et on prévoit qu’elles seront à 809 millions en 2010. Ainsi les 29 millions de canadiens consomment autant d’énergie que tout le continent africain qui compte environ 800 millions d’habitants.
Il faut reconnaître que certains facteurs conditionnent la consommation de tant d’énergie. Le Canada étant un immense territoire, sa superficie implique de longues distances à parcourir. Cela explique le fait que le secteur des transports produise à lui seul un tiers des émissions de dioxyde de carbone et d’oxyde nitreux. L’autre facteur prépondérant est la rigueur du climat qui oblige à chauffer les habitations et les lieux publics une bonne partie de l’année. Les journées courtes durant l’hiver conditionnent les canadiens à consommer davantage d’électricité pour s’éclairer. Au vu de tous ces facteurs, le Canada qui depuis 1990 a augmenté de 25 à 30% ses émissions de GES pourrait être dans l’incapacité de retourner sous ce niveau d’ici l’an 2012. Fortement critiqué par les groupes environnementaux, le gouvernement du Premier Ministre conservateur Stephen Harper a proposé de réduire les émissions de GES au pays de 20% d’ici 2020 en imposant des cibles aux différentes provinces et territoires canadiens. L’honorable Jim Prentice, Ministre de l’environnement à annoncé à Copenhague, que les objectifs du Canada en matière de réduction de GES n’étaient pas négociables.
Dans un rapport publié récemment, la Canada West foundation un groupe de défense basé dans l’ouest canadien, a alerté le gouvernement Harper sur les risques de destruction de l’unité canadienne, par l’imposition de cibles trop contraignantes aux provinces. En effet l’économie des deux provinces de l’ouest canadien que sont l’Alberta et la Saskatchewan dépend en grande partie de l’industrie pétrolière et gazière.
Malgré ses efforts le gouvernement Harper a essuyé les virulentes critiques de l’opposition, qui l’a accusé de faire obstruction aux négociations internationales sur les changements climatiques. Les scientifiques canadiens quant à eux, considèrent que le protocole de Kyoto est nettement insuffisant pour ralentir l’accélération incontrôlable des changements climatiques qui se font déjà sentir au Canada par les tempêtes de verglas, les avalanches et les nombreuses inondations.
Nathalie Zemgbo Djiezion, Ottawa.