Invité samedi par le Mouvement Ivoirien pour la stabilité politique (Mispo), M. Méité Sindou a passé en revue les actions de Guillaume Soro en faveur de la paix. Il a ouvert une lucarne sur les actions que compte mener le chef du Gouvernement pour une réconciliation véritable.
«Guillaume Soro ira très prochainement en campagne partout en Côte d'Ivoire», a révélé samedi son porte-parole. Pas parce qu'il est candidat à la prochaine présidentielle. « Le Premier ministre n'est candidat à aucune élection », a pris le soin de préciser Méité Sindou, dès l'entame de sa conférence publique prononcée au cinéma Dialogue de Yopougon. La campagne du Premier ministre a certes un lien avec les élections, mais elle vise à sensibiliser chaque Ivoirien sur la nécessité d'avoir un scrutin apaisé. « Il faut qu'on passe les élections sans que la Côte d'Ivoire ne casse », a insisté le collaborateur du Premier ministre, face aux membres du Mouvement ivoirien pour la stabilité politique (Mispo). En prenant son bâton de pèlerin, Guillaume Soro entend appeler chaque Ivoirien à faire pression sur les acteurs politiques afin qu'ils mettent la Côte d'Ivoire au-dessus de leurs intérêts personnels. Et, selon son porte-parole, le Premier ministre pense que la période actuelle de pré campagne électorale doit être mise à profit pour parler de la Côte d'Ivoire d'après la crise.
«La lutte de Guillaume Soro pour la réhabilitation de la paix en Côte d'Ivoire», est le thème qui a permis à M. Méité de parcourir avec son auditoire les fondements profonds de la crise que vit le pays avant de donner des indications sur la vision de Guillaume Soro pour une réconciliation vraie.
L'orateur a situé les origines de la crise au milieu des années 1980, avec la chute des cours mondiaux des matières premières qui a entraîné celle des recettes d'exportation et le désengagement de l'Etat de plusieurs secteurs. Ensuite, la crise a pris une tournure identitaire. «Certains Ivoiriens, se sont sentis moins Ivoiriens et d'autres plus Ivoiriens à un moment de notre histoire», a-t-il indiqué. Cette situation a abouti plus tard au concept de l' «Ivoirité», qui a été inscrit dans la Constitution. A ces causes, Meité Sindou a ajouté le contentieux électoral. Il a rappelé que le seul vrai scrutin non contesté date de 1957, avec la mise en place des autorités territoriales par le colonisateur. Selon lui, le type de «pouvoir monarchique» que donne la Constitution au chef de l'Etat.
Parlant des actions du Premier ministre pour la paix, il a indiqué qu'elles ont débuté en 2002 après le déclenchement de la guerre et les accords de paix successifs. Le processus de paix n'a connu un bond qualitatif depuis Marcoussis qu'à partir du moment où le Secrétaire général des Forces nouvelles a saisi la main tendue du président de la République dans le cadre des négociations inter-ivoiriennes de Ouagadougou. La collaboration entre les deux ex-belligérants qui ont décidé de privilégier la Côte d'Ivoire a permis, entre autres, l'usage de l'article 48 par le président de la République pour régler le problème des candidatures à l'élection présidentielle, la suppression de la carte de séjour pour les ressortissants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao), le règlement de la question identitaire avec la distribution prochaine de la carte nationale d'identité. Tous ces efforts de réconciliation risquent de se révéler vains si la «parenthèse de l'Ivoirité» n'est pas fermée. Pour le porte-parole du Premier ministre, il faut qu'officiellement le pays ferme définitivement cette parenthèse qui l'a défiguré. « Que ceux qui ont été ses concepteurs, que ceux qui ont été ses zélateurs viennent demander pardon aux Ivoiriens. Même si c'est pour dire que le concept qu'ils ont lancé était culturel mais qu'il a été utilisé pour des intérêts politiques », a invité le collaborateur de Guillaume Soro. Il pense que « la guerre n'est pas une fatalité, encore moins une malédiction pour le pays ». A cet effet, il faut en tirer toutes les leçons pour une nouvelle Côte d'Ivoire. Le conférencier a aussi affirmé que le succès du processus de paix reposait sur la solution à certaines questions chères au chef du gouvernement. A savoir : la réintégration des ex-combattants (Du Nord et du Sud), la question des grades des Forces nouvelles (Fn), l'élargissement du processus d'identification aux jeunes qui ne figurent pas sur la liste électorale et celui des étrangers.
L'invité du Mispo a rendu hommage au chef de l'Etat pour sa « clairvoyance politique », qui fait qu'aujourd'hui toutes les grandes décisions se prennent de façon consensuelle.
Arborant T-shirts et pancartes, les hôtes du porte-parole de Guillaume Soro scandaient des slogans expressifs : «Un nouvel esprit pour une nouvelle Côte d'Ivoire», ou encore, «Soro: Une chance pour la Côte d'Ivoire ». Le Mispo est un mouvement apolitique selon son président, Diby Théophile. Il a quatre mois d'existence. Le mouvement compte 77 sections à travers la ville d'Abidjan et sa banlieue et compte investir bientôt l'intérieur du pays.
Sanou Amadou (Stagiaire)
«Guillaume Soro ira très prochainement en campagne partout en Côte d'Ivoire», a révélé samedi son porte-parole. Pas parce qu'il est candidat à la prochaine présidentielle. « Le Premier ministre n'est candidat à aucune élection », a pris le soin de préciser Méité Sindou, dès l'entame de sa conférence publique prononcée au cinéma Dialogue de Yopougon. La campagne du Premier ministre a certes un lien avec les élections, mais elle vise à sensibiliser chaque Ivoirien sur la nécessité d'avoir un scrutin apaisé. « Il faut qu'on passe les élections sans que la Côte d'Ivoire ne casse », a insisté le collaborateur du Premier ministre, face aux membres du Mouvement ivoirien pour la stabilité politique (Mispo). En prenant son bâton de pèlerin, Guillaume Soro entend appeler chaque Ivoirien à faire pression sur les acteurs politiques afin qu'ils mettent la Côte d'Ivoire au-dessus de leurs intérêts personnels. Et, selon son porte-parole, le Premier ministre pense que la période actuelle de pré campagne électorale doit être mise à profit pour parler de la Côte d'Ivoire d'après la crise.
«La lutte de Guillaume Soro pour la réhabilitation de la paix en Côte d'Ivoire», est le thème qui a permis à M. Méité de parcourir avec son auditoire les fondements profonds de la crise que vit le pays avant de donner des indications sur la vision de Guillaume Soro pour une réconciliation vraie.
L'orateur a situé les origines de la crise au milieu des années 1980, avec la chute des cours mondiaux des matières premières qui a entraîné celle des recettes d'exportation et le désengagement de l'Etat de plusieurs secteurs. Ensuite, la crise a pris une tournure identitaire. «Certains Ivoiriens, se sont sentis moins Ivoiriens et d'autres plus Ivoiriens à un moment de notre histoire», a-t-il indiqué. Cette situation a abouti plus tard au concept de l' «Ivoirité», qui a été inscrit dans la Constitution. A ces causes, Meité Sindou a ajouté le contentieux électoral. Il a rappelé que le seul vrai scrutin non contesté date de 1957, avec la mise en place des autorités territoriales par le colonisateur. Selon lui, le type de «pouvoir monarchique» que donne la Constitution au chef de l'Etat.
Parlant des actions du Premier ministre pour la paix, il a indiqué qu'elles ont débuté en 2002 après le déclenchement de la guerre et les accords de paix successifs. Le processus de paix n'a connu un bond qualitatif depuis Marcoussis qu'à partir du moment où le Secrétaire général des Forces nouvelles a saisi la main tendue du président de la République dans le cadre des négociations inter-ivoiriennes de Ouagadougou. La collaboration entre les deux ex-belligérants qui ont décidé de privilégier la Côte d'Ivoire a permis, entre autres, l'usage de l'article 48 par le président de la République pour régler le problème des candidatures à l'élection présidentielle, la suppression de la carte de séjour pour les ressortissants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao), le règlement de la question identitaire avec la distribution prochaine de la carte nationale d'identité. Tous ces efforts de réconciliation risquent de se révéler vains si la «parenthèse de l'Ivoirité» n'est pas fermée. Pour le porte-parole du Premier ministre, il faut qu'officiellement le pays ferme définitivement cette parenthèse qui l'a défiguré. « Que ceux qui ont été ses concepteurs, que ceux qui ont été ses zélateurs viennent demander pardon aux Ivoiriens. Même si c'est pour dire que le concept qu'ils ont lancé était culturel mais qu'il a été utilisé pour des intérêts politiques », a invité le collaborateur de Guillaume Soro. Il pense que « la guerre n'est pas une fatalité, encore moins une malédiction pour le pays ». A cet effet, il faut en tirer toutes les leçons pour une nouvelle Côte d'Ivoire. Le conférencier a aussi affirmé que le succès du processus de paix reposait sur la solution à certaines questions chères au chef du gouvernement. A savoir : la réintégration des ex-combattants (Du Nord et du Sud), la question des grades des Forces nouvelles (Fn), l'élargissement du processus d'identification aux jeunes qui ne figurent pas sur la liste électorale et celui des étrangers.
L'invité du Mispo a rendu hommage au chef de l'Etat pour sa « clairvoyance politique », qui fait qu'aujourd'hui toutes les grandes décisions se prennent de façon consensuelle.
Arborant T-shirts et pancartes, les hôtes du porte-parole de Guillaume Soro scandaient des slogans expressifs : «Un nouvel esprit pour une nouvelle Côte d'Ivoire», ou encore, «Soro: Une chance pour la Côte d'Ivoire ». Le Mispo est un mouvement apolitique selon son président, Diby Théophile. Il a quatre mois d'existence. Le mouvement compte 77 sections à travers la ville d'Abidjan et sa banlieue et compte investir bientôt l'intérieur du pays.
Sanou Amadou (Stagiaire)