Le ministre des Affaires étrangères s'inquiète d'un risque de guerre civile si le chef de la junte guinéenne revient à Conakry. Bruxelles a de son côté décidé de durcir ses sanctions contre la junte.
Il n'a pas donné signe de vie depuis plus de deux semaines, mais tout le monde s'interroge sur son prochain déplacement. Moussa Dadis Camara, officiellement toujours hospitalisé au Maroc après avoir subi une tentative d'assassinat, sera-t-il bientôt de retour en Guinée?
Oui, selon l'ambassadeur de Guinée en poste dans le royaume chérifien: «Il va mieux et a l'intention de retourner le plus vite possible à Conakry», a déclaré Mamadouba Diabaté. Le chef de la junte guinéenne «communique régulièrement avec le gouvernement à Conakry dès que le besoin se fait sentir», a-t-il affirmé.
En revanche, Bernard Kouchner a été beaucoup plus sceptique sur le bien fondé d'un retour de Dadis au pays: «Je souhaite que M. Dadis Camara reste dans son lit au Maroc et non qu'il revienne» en Guinée «car il serait capable - rien que son retour - de déclencher une guerre civile et on n'en a pas besoin».
Force d'observation
Le ministre des Affaires étrangères a également évoqué d'éventuelles suites diplomatiques, après la publication du rapport de la commission d'enquête de l'ONU sur le massacre du 28 septembre, qui dénonce un «crime contre l'humanité». «Nous devons maintenant attendre que le Conseil de sécurité soit saisi, peut-être mardi, et il y aura des sanctions», a prédit Bernard Kouchner.
Pour le chef de la diplomatie française, le général et ministre de la Défense Sékouba Konaté, qui exerce l'intérim du pouvoir, l'«assure avec beaucoup de difficultés entre les groupes divers» qui contrôlent la Guinée.
Bernard Kouchner a aussi relevé que le rapport de l'ONU évoque la possibilité d'une «force d'observation, pas une force d'interposition, qui conduirait après une période transitoire à des élections générales». C'est «le schéma que nous avons tous souhaité voir adopter», a-t-il dit.
Bruxelles durcit ses sanctions
De son côté, l'Union européenne a décidé ce mardi de durcir ses sanctions à l'encontre de la junte guinéenne avec un gel des avoirs et une interdiction de fourniture de matériel pouvant servir à la répression dans le pays. En outre, une liste de personnes liées au régime et déjà interdite de visa sur le territoire de l'Union européenne a été allongée. Elle concerne désormais «environ» 70 personnes, le capitaine Camara y figurant «tout en haut».
Enfin, l'Europe a confirmé mardi le retrait d'un projet d'accord de coopération en matière de pêche au thon. Il prévoyait une aide de 450.000 euros par an pour aider au développement du secteur de la pêche en Guinée, et 1,6 millions d'euros supplémentaires sur quatre ans pour développer le système de contrôle des zones de pêches guinéennes.
(Source AFP)
Il n'a pas donné signe de vie depuis plus de deux semaines, mais tout le monde s'interroge sur son prochain déplacement. Moussa Dadis Camara, officiellement toujours hospitalisé au Maroc après avoir subi une tentative d'assassinat, sera-t-il bientôt de retour en Guinée?
Oui, selon l'ambassadeur de Guinée en poste dans le royaume chérifien: «Il va mieux et a l'intention de retourner le plus vite possible à Conakry», a déclaré Mamadouba Diabaté. Le chef de la junte guinéenne «communique régulièrement avec le gouvernement à Conakry dès que le besoin se fait sentir», a-t-il affirmé.
En revanche, Bernard Kouchner a été beaucoup plus sceptique sur le bien fondé d'un retour de Dadis au pays: «Je souhaite que M. Dadis Camara reste dans son lit au Maroc et non qu'il revienne» en Guinée «car il serait capable - rien que son retour - de déclencher une guerre civile et on n'en a pas besoin».
Force d'observation
Le ministre des Affaires étrangères a également évoqué d'éventuelles suites diplomatiques, après la publication du rapport de la commission d'enquête de l'ONU sur le massacre du 28 septembre, qui dénonce un «crime contre l'humanité». «Nous devons maintenant attendre que le Conseil de sécurité soit saisi, peut-être mardi, et il y aura des sanctions», a prédit Bernard Kouchner.
Pour le chef de la diplomatie française, le général et ministre de la Défense Sékouba Konaté, qui exerce l'intérim du pouvoir, l'«assure avec beaucoup de difficultés entre les groupes divers» qui contrôlent la Guinée.
Bernard Kouchner a aussi relevé que le rapport de l'ONU évoque la possibilité d'une «force d'observation, pas une force d'interposition, qui conduirait après une période transitoire à des élections générales». C'est «le schéma que nous avons tous souhaité voir adopter», a-t-il dit.
Bruxelles durcit ses sanctions
De son côté, l'Union européenne a décidé ce mardi de durcir ses sanctions à l'encontre de la junte guinéenne avec un gel des avoirs et une interdiction de fourniture de matériel pouvant servir à la répression dans le pays. En outre, une liste de personnes liées au régime et déjà interdite de visa sur le territoire de l'Union européenne a été allongée. Elle concerne désormais «environ» 70 personnes, le capitaine Camara y figurant «tout en haut».
Enfin, l'Europe a confirmé mardi le retrait d'un projet d'accord de coopération en matière de pêche au thon. Il prévoyait une aide de 450.000 euros par an pour aider au développement du secteur de la pêche en Guinée, et 1,6 millions d'euros supplémentaires sur quatre ans pour développer le système de contrôle des zones de pêches guinéennes.
(Source AFP)