Récemment dans un entretien accordé au journal Le Temps, le Pr Paul Yao N'Dré se dit très surpris de l'attitude de l'ex-chef d'Etat ivoirien, Aimé Henri Konan Bédié. Qui se fait passer en Côte d'Ivoire, pour un Ange. Blanc comme neige et n'ayant pas goûté aux fruits du péché. "Bédié, a indiqué l'ex- président du conseil général de Divo, pense qu'on a changé de pays". C'est pratiquement le même regard que le Président Laurent Gbagbo porte sur les gesticulations du président du Pdci quant à la gestion des médias d'Etat en Côte d'Ivoire. Dans son interview vérité accordée à l'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique du 27 décembre au 9 janvier 2010, le chef de l'Etat ivoirien a procédé à une véritable cure d'âme au dauphin constitutionnel d'Houphouët-Boigny. Un rappel historique du triste passage de Bédié à la tête de la Côte d'Ivoire. Qui ressemble fort bien à un lavage de cerveau d'un ex-chef d'Etat obnubilé par la phobie d'un retour aux affaires et qui ignore les pratiques moyenâgeuses qu'il a fait subir aux Ivoiriens et à ses opposants d'hier. L'arroseur arrosé, rétorque un militant de la liberté. "Henri Konan Bédié a cru bon de souligner cette question lors de la dernière réunion du Cadre permanent de concertation, à Ouaga, le 3 décembre. Je l'ai regardé, je ne savais pas s'il fallait rire ou pleurer. Et j'ai préféré me taire. Je me souviens d'avoir été tabassé sous son règne devant les caméras de la Rti. A l'époque, le temps d'antenne pour l'opposition, c'était cela. Des images des manifestations réprimées afin d'édifier les populations. Alors, quand je vois ce monsieur évoquer ce problème, je me dis qu'il est bien mal placé. Quand Bédié dit ce genre de chose, je me contente de l'observer en silence. Sinon, je risquerais d'être violent", rappelle le martyr de la liberté, Laurent Gbagbo. Plus qu'un rappel, l'historien politicien se met dans la peau d'un observateur sachant, mais surtout d'un acteur victime des excès du tout-puissant prince de Daoukro. Manipulant, à la fois, le bâton et la carotte depuis son piédestal royal de Pepressou. Laurent Gbagbo ne comprend pas que ce soit Konan Bédié qui s'invite dans ce débat. Tout sauf Bédié. Lorsqu'on a été un chef d'Etat et qu'on traîne un passé sombre derrière soi, il y a des sujets sur lesquels on s'auto-censure. Henri Konan Bédié s'est toujours opposé à l'accès équitable de toutes les sensibilités politiques aux médias d'Etat. En son temps, presque toutes les manifestations organisées par ses opposants sont passées sous silence par la Rti. Konan Bédié devrait s'estimer heureux du nouveau vent de la démocratisation qui souffle sur les médias d'Etat. Toutes les sensibilités politiques y compris celle de N'Zuéba 1er, ont accès aux antennes de la radiodiffusion et télévision de l'Etat de Côte d'Ivoire. Et Laurent Gbagbo est à l'aise en rafraichissant la mémoire à Bédié
Zéré de Mahi
Gnolou06823266@yahoo.fr
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