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Politique Publié le mercredi 30 décembre 2009 | Nord-Sud

Réunion avec les FN : D`importantes décisions annoncées

Le Premier ministre, Guillaume Soro, a tenu devant le clergé catholique, l'imamat et la notabilité, un discours de vérité qui lui a permis d'expliquer les raisons de sa présence dans le Kabadougou : « Je suis venu passer le nouvel an à Odienné. Puisque nous avions fêté plusieurs fois le nouvel an à Abidjan et à Bouaké, j'ai pensé qu'il fallait venir à Odienné. Et quand j'ai annoncé mon arrivée, certains m'ont dit “Monsieur le Premier ministre, il n'y a pas d'infrastructures là-bas. On ne pourra pas accueillir votre délégation”. Je leur ai dit que c'est la raison pour laquelle il faut qu'on y aille. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'infrastructure à Odienné, ce n'est pas parce qu'il y a beaucoup de problème à Odienné, que la ville n'a pas le droit de recevoir des autorités de l'Etat de Côte d'Ivoire. Parce que ces populations sont défavorisées, il faut justement que nous venions pour montrer qu'on ne les oublie pas. C'est le sens que nous voulons donner à notre présence ici (…). Mais, je suis venu aussi à Odienné pour avoir des séances de travail avec les responsables des Forces nouvelles. Vous savez que nous avons signé un Accord depuis 2007. Le volet militaire de cet Accord est un volet essentiel. J'ai décidé de faire une grande réunion avec tous les grands commandements et tous les commandants de zones ici à Odienné pour que nous puissions aborder la deuxième étape de l'application des Accords militaires contenus dans l'Accord politique de Ouagadougou. Cette réunion se tiendra demain (aujourd'hui, ndlr). Ce sera l'occasion pour nous de prendre pour les Forces nouvelles des décisions très importantes. Ces séances de travail nous permettront de prendre de grandes décisions (…). J'ai été content tout à l'heure quand vous avez pris la parole pour nous confier à Dieu. Moi-même je veux par votre truchement, confier beaucoup de chose à Dieu. Je veux confier la Côte d'Ivoire à Dieu. Et je veux lui confier le processus de paix. Je veux que vous vous mobilisiez pour prier pour notre pays. Nous allons entrer en 2010. Il faut que 2010 soit l'année où tous les Ivoiriens, toute ethnie confondue, toute religion confondue, je dis bien tous les Ivoiriens, se réconcilient enfin pour que nous puissions goûter à une paix durable.

« C'est le temps de la paix »

Je veux confier les élections à Dieu. Je me suis promené un peu partout. Les gens ne croient pas que les Ivoiriens soient capables d'organiser des élections apaisées. Ils me disent ''Mais vous n'allez jamais organiser des élections. Chaque année vous reportez.'' Quand je finis par les convaincre qu'il est possible d'organiser les élections, ils me disent ''Oui, vous allez le faire, mais nous savons qu'il y aura des troubles après.'' Je sais que si tous, vous vous mobilisez pour prier, on pourra avoir une élection où on ne se tue pas. Une élection où les vaincus reconnaissent la victoire du vainqueur. Une élection qui va être une autre étape dans la conquête de la vraie réconciliation. Qui à son tour sera une autre étape pour arriver à la paix durable. C'est cette paix que nous voulons pour notre pays. Comme je l'ai dit à Bouaké, il y a un temps pour tout. Il y a un temps pour faire la guerre. Il y a un temps pour faire la paix. C'est le temps de la paix. Il y a un temps pour s'énerver et un autre pour se tranquilliser. C'est le temps de l'accalmie. Prier pour qu'on ait une élection où on ira voter en chantant. Et on accueillera les résultats en dansant. Je sais que c'est possible. Vous comprenez pourquoi il a été important pour moi, un fois arrivé à Odienné de saluer les autorités religieuses. Aujourd'hui, il faut que la force de la spiritualité, il faut que la force des religions s'exprime en Côte d'Ivoire. Pour que nous puissions démentir tous les pronostics défavorables pour notre pays. Il faut que nous puissions démentir toutes les projections sombres pour notre pays. Il faut que les Ivoiriens se montrent à la hauteur de l'enjeu. Et l'enjeu, c'est qu'après les élections, nous demeurions des Ivoiriens qui vivent ensemble sur ce territoire qui est le notre».

Propos recueillis par Bamba K. Inza (Stagiaire)
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