Arrivé lundi soir à Odienné, le Premier ministre, Guillaume Soro, par ailleurs secrétaire général des Forces nouvelles a rencontré hier le clergé catholique, l'imamat et la notabilité. Le chef du gouvernement leur a expliqué son engagement dans l'accomplissement de l'Accord politique de Ouagadougou.
La présence du Premier ministre a drainé une foule dans la cours du chef de canton, Touré Gaoussou, au quartier Vakabala. Le dignitaire, ses notables et des imams y étaient aussi rassemblés, attendant l'hôte. Celui-ci, après leur avoir dit les raisons de sa présence dans le Kabadougou, a rappelé les circonstances dans lesquelles il a signé l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). Selon le Guillaume Soro, l'Apo est le fruit d'une série de concertations avec les partis politiques et les membres du Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (Mpci). « Quand le président Blaise Compaoré m'a appelé pour me conseiller, à la lumière de l'expérience qu'il a, de négocier avec le président Gbagbo, j'ai hésité. Je lui ai dit est-ce qu'on n'allait se dribbler là-bas encore vu que depuis on négociait sans résultat. Le président Compaoré m'a demandé : ''Est-ce que toi tu connais Laurent Gbagbo mieux que moi ?'' Je lui ai donc demandé de me laisser réfléchir », a-t-il expliqué. Une série de trois rencontres ont suivi avec les responsables de l'ex-rébellion. « Je voulais que chacun dise de sa bouche qu'il est d'accord ou non pour le dialogue direct. Et ils ont tous donné leur accord », a poursuivi Guillaume Soro. Qui a dit ne pas s'être arrêté là. « Après cela, je suis allé à Abidjan, a-t-il révélé, où j'ai rencontré Messieurs Bédié, Alassane Ouattara, Mabri Toikeusse et Anaky Kobena. Pour leur dire que le président Compaoré m'avait demandé de négocier avec Gbagbo. Et que j'avais besoin de leur avis. Ils m'ont dit : ''Soro, on te fait confiance, va négocier ». Poursuivant, le chef du gouvernement a soutenu que même avant la signature de l'Apo, il a consulté les responsables du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).
L’Accord de Ouaga
« On devait signer l'Accord le 4 mars. La veille, c'est-à-dire le 3 mars, j'ai présenté une copie du texte à Messieurs Bédié, Ouattara, Mabri et Anaky à la résidence de Bédié. Ce dernier m'a dit : ''Soro, cet accord est très pertinent''. C'est suite à cela que j'ai signé », a-t-il argué. « Cela n'a pas empêché les gens de dire que Soro a trahi. J'ai trahi qui ? De quelle trahison parle-t-on», s'est-il indigné. De l'avis du Premier ministre, toutes ces consultations avant de signer l'Apo sont la preuve qu'il n'a trahi personne. « Je ne parle pas encore. J'attends que vous ayez vos cartes d'identité. Là, je répondrai à ceux qui m'ont accusé de trahison. Les gens jouent les courageux quand la guerre est finie », a-t-il asséné précisant qu'il n'a trahi ni été acheté : « Nous sommes des gens de la cohérence et de la constance. Ce n'est pas aujourd'hui qu'on va nous acheter ». Il a rappelé tous les acquis de l'Apo dont la libre circulation qui permet les tournées de la précampagne. « On a travaillé et il y a eu des résultats. Pour que cela soit possible, il a fallu que des gens ne dorment pas. Ceux qui ont la mémoire courte pensent que c'est normal », a fustigé Guillaume Soro. Qui a invité ses « parents » d'Odiénné à s'approprier l'accord de Ouaga car, « c'est lui qui nous a donné les résultats obtenus ».
Les populations : «Vous êtes chez vous»
Le doyen Gaoussou Touré a dit, au nom de la notabilité, la joie de la population à recevoir le PM. « Votre visite ne nous surprend pas. Elle n'a pas été programmé par vous mais par l'histoire », a confié le doyen qui a enseigné que la ville d'Odiénné tire son origine d'un mot Sénoufo (groupe ethnique du PM) qui signifie ''Nous sommes les mêmes''. « Vous êtes chez vous », a-t-il conclu. El hadj Cissé Mamadou a confié le Kabadougou et tous ses cadres au Premier ministre. Il a fait des bénédictions afin que son hôte continue son ascension sociale. « La chose (la guerre, Ndlr) tire à sa fin. Soro était en stage. Il a connu beaucoup de difficulté en tant que Premier ministre pendant la guerre. Nous prions pour qu'il obtienne ce qui est au-dessus de cela », a-t-il souhaité. Avant, le secrétaire général des Forces nouvelles a rencontré le clergé catholique. C'est le Père Grégbé Stanislas qui l'a reçu au nom de Monseigneur Antoine Koné. Les dignitaires de la Paroisse Saint Augustin se sont dits heureux de recevoir pour la Première fois un Premier ministre de la République. Le Père Grégbé a prié pour son hôte afin que « l'Eternel notre Dieu » l'assiste dans ses actions. Répondant aux doléances de ses interlocuteurs, le PM a offert un ordinateur et une imprimante à la cathédrale. Il a également promis de satisfaire d'autres besoins : clôture de l'église, téléphone, véhicule. Un groupe électrogène a été offert au centre hospitalier régional. Guillaume Soro a demandé à la population de lister avec précisions leurs besoins pour leur prise en compte. Aujourd'hui, une rencontre sportive est prévue entre les ministres et les militaires d'une part, et d'autres part, entre les délégués Fn et la société civile. L'après-midi, a été l'occasion pour les Odiénnékas d'offrir à Guillaume Soro la fête qu'il n'avait pu lui donner le jour de son arrivée. Le chanteur dozo, Issa Traoré, a dansé au son de sa cora, tout en entonnant des chansons pleines de sens, évoquant le courage et la bravoure. Koné Bakary, chef de la danse « sougounou », était chez le chef de canton depuis le matin. « Nous sommes là pour dire ''inisènè '' à Soro afin qu'il sache que nous sommes avec lui », a-t-il déclaré avant l'arrivée du Premier ministre chez le chef de Canton.
Bamba K. Inza (Stagiaire) Envoyé special
La présence du Premier ministre a drainé une foule dans la cours du chef de canton, Touré Gaoussou, au quartier Vakabala. Le dignitaire, ses notables et des imams y étaient aussi rassemblés, attendant l'hôte. Celui-ci, après leur avoir dit les raisons de sa présence dans le Kabadougou, a rappelé les circonstances dans lesquelles il a signé l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). Selon le Guillaume Soro, l'Apo est le fruit d'une série de concertations avec les partis politiques et les membres du Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (Mpci). « Quand le président Blaise Compaoré m'a appelé pour me conseiller, à la lumière de l'expérience qu'il a, de négocier avec le président Gbagbo, j'ai hésité. Je lui ai dit est-ce qu'on n'allait se dribbler là-bas encore vu que depuis on négociait sans résultat. Le président Compaoré m'a demandé : ''Est-ce que toi tu connais Laurent Gbagbo mieux que moi ?'' Je lui ai donc demandé de me laisser réfléchir », a-t-il expliqué. Une série de trois rencontres ont suivi avec les responsables de l'ex-rébellion. « Je voulais que chacun dise de sa bouche qu'il est d'accord ou non pour le dialogue direct. Et ils ont tous donné leur accord », a poursuivi Guillaume Soro. Qui a dit ne pas s'être arrêté là. « Après cela, je suis allé à Abidjan, a-t-il révélé, où j'ai rencontré Messieurs Bédié, Alassane Ouattara, Mabri Toikeusse et Anaky Kobena. Pour leur dire que le président Compaoré m'avait demandé de négocier avec Gbagbo. Et que j'avais besoin de leur avis. Ils m'ont dit : ''Soro, on te fait confiance, va négocier ». Poursuivant, le chef du gouvernement a soutenu que même avant la signature de l'Apo, il a consulté les responsables du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).
L’Accord de Ouaga
« On devait signer l'Accord le 4 mars. La veille, c'est-à-dire le 3 mars, j'ai présenté une copie du texte à Messieurs Bédié, Ouattara, Mabri et Anaky à la résidence de Bédié. Ce dernier m'a dit : ''Soro, cet accord est très pertinent''. C'est suite à cela que j'ai signé », a-t-il argué. « Cela n'a pas empêché les gens de dire que Soro a trahi. J'ai trahi qui ? De quelle trahison parle-t-on», s'est-il indigné. De l'avis du Premier ministre, toutes ces consultations avant de signer l'Apo sont la preuve qu'il n'a trahi personne. « Je ne parle pas encore. J'attends que vous ayez vos cartes d'identité. Là, je répondrai à ceux qui m'ont accusé de trahison. Les gens jouent les courageux quand la guerre est finie », a-t-il asséné précisant qu'il n'a trahi ni été acheté : « Nous sommes des gens de la cohérence et de la constance. Ce n'est pas aujourd'hui qu'on va nous acheter ». Il a rappelé tous les acquis de l'Apo dont la libre circulation qui permet les tournées de la précampagne. « On a travaillé et il y a eu des résultats. Pour que cela soit possible, il a fallu que des gens ne dorment pas. Ceux qui ont la mémoire courte pensent que c'est normal », a fustigé Guillaume Soro. Qui a invité ses « parents » d'Odiénné à s'approprier l'accord de Ouaga car, « c'est lui qui nous a donné les résultats obtenus ».
Les populations : «Vous êtes chez vous»
Le doyen Gaoussou Touré a dit, au nom de la notabilité, la joie de la population à recevoir le PM. « Votre visite ne nous surprend pas. Elle n'a pas été programmé par vous mais par l'histoire », a confié le doyen qui a enseigné que la ville d'Odiénné tire son origine d'un mot Sénoufo (groupe ethnique du PM) qui signifie ''Nous sommes les mêmes''. « Vous êtes chez vous », a-t-il conclu. El hadj Cissé Mamadou a confié le Kabadougou et tous ses cadres au Premier ministre. Il a fait des bénédictions afin que son hôte continue son ascension sociale. « La chose (la guerre, Ndlr) tire à sa fin. Soro était en stage. Il a connu beaucoup de difficulté en tant que Premier ministre pendant la guerre. Nous prions pour qu'il obtienne ce qui est au-dessus de cela », a-t-il souhaité. Avant, le secrétaire général des Forces nouvelles a rencontré le clergé catholique. C'est le Père Grégbé Stanislas qui l'a reçu au nom de Monseigneur Antoine Koné. Les dignitaires de la Paroisse Saint Augustin se sont dits heureux de recevoir pour la Première fois un Premier ministre de la République. Le Père Grégbé a prié pour son hôte afin que « l'Eternel notre Dieu » l'assiste dans ses actions. Répondant aux doléances de ses interlocuteurs, le PM a offert un ordinateur et une imprimante à la cathédrale. Il a également promis de satisfaire d'autres besoins : clôture de l'église, téléphone, véhicule. Un groupe électrogène a été offert au centre hospitalier régional. Guillaume Soro a demandé à la population de lister avec précisions leurs besoins pour leur prise en compte. Aujourd'hui, une rencontre sportive est prévue entre les ministres et les militaires d'une part, et d'autres part, entre les délégués Fn et la société civile. L'après-midi, a été l'occasion pour les Odiénnékas d'offrir à Guillaume Soro la fête qu'il n'avait pu lui donner le jour de son arrivée. Le chanteur dozo, Issa Traoré, a dansé au son de sa cora, tout en entonnant des chansons pleines de sens, évoquant le courage et la bravoure. Koné Bakary, chef de la danse « sougounou », était chez le chef de canton depuis le matin. « Nous sommes là pour dire ''inisènè '' à Soro afin qu'il sache que nous sommes avec lui », a-t-il déclaré avant l'arrivée du Premier ministre chez le chef de Canton.
Bamba K. Inza (Stagiaire) Envoyé special