Le Premier ministre Guillaume Soro a rencontré les combattants et les politiques des Forces nouvelles, hier. Au finish, de bonnes dispositions mais pas de date précise.
Guillaume Soro a-t-il été clairvoyant en confiant sa mission à Odienné au bon Dieu ?
Rencontre avec le prélat catholique et discussion avec les imams ont marqué ses premiers jours à Odienné. Objectif, s’en remettre au Très Haut. La tâche, certes, n’a pas semblé aisée, tant les discussions prévues pour durer une heure, ont mis du temps à prendre fin. Trois heures d’horloge! C’est en effet le temps qu’a duré la rencontre avec les Forces armées des Forces nouvelles pour trouver les voies et moyens devant mener le processus de sortie de crise à son terme. Avec, à la clef, une promesse. «Tout en réaffirmant toute sa détermination à mettre en œuvre les termes pertinents de l’Accord politique de Ouagadougou, la réunion a pris acte de la transmission par le chef d’état-major des Forces armées des Forces nouvelles, le général de brigade Soumaïla Bakayoko, aux grands commandements et aux com’zones, d’un projet de décision relatif à l’encasernement dans quatre villes, des éléments des forces armées des forces nouvelles, conformément à l’article 6 du 4ème Accord complémentaire à l’Accord politique de Ouagadougou et la mise en place de groupements d’instruction à cet effet», note le communiqué de presse qui a sanctionné la réunion. Sans plus.
Il était pourtant question, comme l’a souligné le Premier ministre la veille, de donner un réel coup d’accélérateur au processus qui doit aboutir à l’élection présidentielle. Or, l’encasernement des combattants en est une pièce maîtresse. Prévue pour débuter à 9h30 pour prendre fin à 10h30, la rencontre avec les chefs des combattants a plutôt commencé à 10 heures pour s’achever à 13 heures. On imagine que les débats ont dû être chauds et âpres.
Tous les grands chefs y ont pris part. D’abord, le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état major, puis Michel Gueu, inspecteur général des armées des Forces nouvelles. Ensuite, Tuo Fozié, Directeur général de la gendarmerie et de la police des forces nouvelles. Ensuite encore, Koné Messemba, inspecteur général des forces paramilitaires. Il y avait également les commandants des 10 zones. Tous étaient là, sauf Fofié Kouakou de Korhogo qui, excusé, s’est fait remplacer.
En dehors des ministres Dosso Moussa et Konaté Sidiki, seuls les combattants ont participé à la rencontre. Et l’attente sous les arbres a été longue pour les journalistes et autres personnes non autorisées. C’est à 13h30 que le Premier ministre est enfin sorti de la salle pour la photo de famille et, ensuite, la lecture du communiqué de presse. Celui-ci a été lu par le commandant Zoumana Ouattara, com’zone de Mankono. Il indiquera que la réunion a été largement informée sur les décrets signés par le président Gbagbo le 16 novembre dernier, à Mankono. «La réunion a tenu à saluer le chef de l’Etat et le Premier ministre pour ces diligences réalisées et a décidé du port des grades harmonisés, conformément à l’accord politique de Ouagadougou, pour compter du vendredi 1er janvier 2010», s’est-on satisfait. Toutefois, il a été demandé au général Bakayoko, de préparer au plus tôt, les projets de décrets qui sont encore en instance en vue de leur prise en charge prochaine par le gouvernement : «La réunion a sollicité que conformément à l’accord politique de Ouagadougou, les soldes de 10 policiers des Forces nouvelles soient rétablies».
Pour sa part, le Premier ministre Guillaume Soro a demandé aux uns et aux autres de s’inscrire résolument dans la dynamique de l’application stricte de l’accord de Ouaga. Il a réclamé une sécurisation optimale des personnes et des biens, en collaboration avec le centre de commandement intégré (CCI). Surtout, il a souhaité que l’année 2010 voie la mise en œuvre complète de l’accord politique de Ouaga par l’organisation effective d’élections transparentes et apaisées.
Guillaume Soro, a-t-il été entendu ?
La longueur de la réunion et la minceur de la promesse du regroupement autorisent le doute. D’autant que la seconde réunion, celle avec le cabinet du secrétaire général des Forces nouvelles et l’ensemble des délégués qui a suivi celle avec les militaires, a duré une heure au maximum. Comme prévu. Certes, la veille, Guillaume Soro avait été précis au cours de sa rencontre avec la notabilité et les imams : «Je vais leur donner des instructions pour que le processus de paix aille à son terme». Le communiqué de cette seconde rencontre fait état de ce que mes déléguées des Forces nouvelles soutiennent et félicitent le Premier ministre Guillaume Soro et lui renouvellent leur confiance dans la conduite du processus de sortie de crise. Toutefois, ils dénoncent les facturations d’eau et d’électricité qu’ils jugent fanstaisistes dans leurs zones. Ils exigent qu’une date de l’élection présidentielle soit fixée. De même que l’intégration des enseignants bénévoles à la Fonction publique. Dans l’après midi, le Premier ministre a visité le Centre hospitalier régional (CHR) et le personnel de l’éducation nationale. Partout, il a fait des dons importants.
Paul D. Tayoro envoyé spécial
Guillaume Soro a-t-il été clairvoyant en confiant sa mission à Odienné au bon Dieu ?
Rencontre avec le prélat catholique et discussion avec les imams ont marqué ses premiers jours à Odienné. Objectif, s’en remettre au Très Haut. La tâche, certes, n’a pas semblé aisée, tant les discussions prévues pour durer une heure, ont mis du temps à prendre fin. Trois heures d’horloge! C’est en effet le temps qu’a duré la rencontre avec les Forces armées des Forces nouvelles pour trouver les voies et moyens devant mener le processus de sortie de crise à son terme. Avec, à la clef, une promesse. «Tout en réaffirmant toute sa détermination à mettre en œuvre les termes pertinents de l’Accord politique de Ouagadougou, la réunion a pris acte de la transmission par le chef d’état-major des Forces armées des Forces nouvelles, le général de brigade Soumaïla Bakayoko, aux grands commandements et aux com’zones, d’un projet de décision relatif à l’encasernement dans quatre villes, des éléments des forces armées des forces nouvelles, conformément à l’article 6 du 4ème Accord complémentaire à l’Accord politique de Ouagadougou et la mise en place de groupements d’instruction à cet effet», note le communiqué de presse qui a sanctionné la réunion. Sans plus.
Il était pourtant question, comme l’a souligné le Premier ministre la veille, de donner un réel coup d’accélérateur au processus qui doit aboutir à l’élection présidentielle. Or, l’encasernement des combattants en est une pièce maîtresse. Prévue pour débuter à 9h30 pour prendre fin à 10h30, la rencontre avec les chefs des combattants a plutôt commencé à 10 heures pour s’achever à 13 heures. On imagine que les débats ont dû être chauds et âpres.
Tous les grands chefs y ont pris part. D’abord, le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état major, puis Michel Gueu, inspecteur général des armées des Forces nouvelles. Ensuite, Tuo Fozié, Directeur général de la gendarmerie et de la police des forces nouvelles. Ensuite encore, Koné Messemba, inspecteur général des forces paramilitaires. Il y avait également les commandants des 10 zones. Tous étaient là, sauf Fofié Kouakou de Korhogo qui, excusé, s’est fait remplacer.
En dehors des ministres Dosso Moussa et Konaté Sidiki, seuls les combattants ont participé à la rencontre. Et l’attente sous les arbres a été longue pour les journalistes et autres personnes non autorisées. C’est à 13h30 que le Premier ministre est enfin sorti de la salle pour la photo de famille et, ensuite, la lecture du communiqué de presse. Celui-ci a été lu par le commandant Zoumana Ouattara, com’zone de Mankono. Il indiquera que la réunion a été largement informée sur les décrets signés par le président Gbagbo le 16 novembre dernier, à Mankono. «La réunion a tenu à saluer le chef de l’Etat et le Premier ministre pour ces diligences réalisées et a décidé du port des grades harmonisés, conformément à l’accord politique de Ouagadougou, pour compter du vendredi 1er janvier 2010», s’est-on satisfait. Toutefois, il a été demandé au général Bakayoko, de préparer au plus tôt, les projets de décrets qui sont encore en instance en vue de leur prise en charge prochaine par le gouvernement : «La réunion a sollicité que conformément à l’accord politique de Ouagadougou, les soldes de 10 policiers des Forces nouvelles soient rétablies».
Pour sa part, le Premier ministre Guillaume Soro a demandé aux uns et aux autres de s’inscrire résolument dans la dynamique de l’application stricte de l’accord de Ouaga. Il a réclamé une sécurisation optimale des personnes et des biens, en collaboration avec le centre de commandement intégré (CCI). Surtout, il a souhaité que l’année 2010 voie la mise en œuvre complète de l’accord politique de Ouaga par l’organisation effective d’élections transparentes et apaisées.
Guillaume Soro, a-t-il été entendu ?
La longueur de la réunion et la minceur de la promesse du regroupement autorisent le doute. D’autant que la seconde réunion, celle avec le cabinet du secrétaire général des Forces nouvelles et l’ensemble des délégués qui a suivi celle avec les militaires, a duré une heure au maximum. Comme prévu. Certes, la veille, Guillaume Soro avait été précis au cours de sa rencontre avec la notabilité et les imams : «Je vais leur donner des instructions pour que le processus de paix aille à son terme». Le communiqué de cette seconde rencontre fait état de ce que mes déléguées des Forces nouvelles soutiennent et félicitent le Premier ministre Guillaume Soro et lui renouvellent leur confiance dans la conduite du processus de sortie de crise. Toutefois, ils dénoncent les facturations d’eau et d’électricité qu’ils jugent fanstaisistes dans leurs zones. Ils exigent qu’une date de l’élection présidentielle soit fixée. De même que l’intégration des enseignants bénévoles à la Fonction publique. Dans l’après midi, le Premier ministre a visité le Centre hospitalier régional (CHR) et le personnel de l’éducation nationale. Partout, il a fait des dons importants.
Paul D. Tayoro envoyé spécial
