La décision des Forces nouvelles d`entrer en caserne au terme d`un conclave suscité par Guillaume Soro nous rapproche des élections. Mais cette mesure n`est-elle pas liée à celle du chef de l`Etat ? Voyons.
Le Secrétaire général des Forces nouvelles et Premier ministre de Côte d`Ivoire, Guillaume Kigbafori Soro, serait-il enfin disposé à ranger sa troupe en caserne et à l`amener à déposer les armes pour des élections apaisées ? Le communiqué issu du conclave des Fn à Odienné où il a passé les fêtes de fin d`année nous permet d`y croire, une fois de plus : l`encasernement dans quatre villes des éléments Fafn. Sans faire de commentaire sur les autres points de cette déclaration, on peut rapprocher l`annonce du chef de l`Etat dans son adresse à la Nation (les élections dans deux mois) et la disposition de Soro à " secouer " ses amis armés.
En fait, depuis quelques temps, la question du désarmement, qui avait pourtant fait l`objet de préalables parfois sanglants, a été dévalorisée au point où cela ne déchaîne plus de passion que les ex-rebelles conservent leurs armes jusqu`à l`approche de la présidentielle. Est-ce l`effet de l`usure ou de discours lénifiants d`acteurs plus introduits que le citoyen moyen ? Pour sûr, chacun des acteurs majeurs de cette crise finissante, prophétise ou à tout le moins, réclame des élections transparentes et apaisées. Le rôle du Centre de commandement intégré (Cci), mis sur orbite le 16 avril 2007 à Yamoussoukro, est de fédérer des éléments des deux forces (Fds et Fafn), de procéder au désarmement des ex-combattants, d`assurer la sécurité des personnes et des biens et de sécuriser le processus de sortie de crise dont les élections. Sa vocation, former la nouvelle armée. C`est pourquoi, les difficultés de déploiement des 8000 soldats mixtes que le Président de la République avait fait affecter au Cci, fait la préoccupation de structure spécialisée dans la recherche de moyens matériels et financiers pour l`armée, comme le Conasfor. A côté de cela, la question des grades des ex-rebelles est réglée par décrets signés récemment à Mankono par le Président Gbagbo. Qui en explique, dans son adresse à la Nation du 31 décembre 2009, les conséquences : "Ils favorisent le déploiement des forces de défense et de sécurité sur l`ensemble du territoire national, conformément aux engagements pris dans l`Accord politique de Ouagadougou." La déclaration d`Odienné a le même fondement que les mesures annoncées par le chef de l`Etat : "D`ores et déjà, les Brigades mixtes de gendarmerie, tout comme les Commissariats mixtes de police, sont déployés dans les localités couvertes par les dix tribunaux des zones Centre, Nord et Ouest." Il s`agit de Bouaké, Katiola, Korhogo, Boundiali, Vavoua, Séguéla, Danané, Man, Touba, Odienné, et Bouna. Et le Président de préciser : " Cette opération marque le début de la sécurisation totale du pays". Soro veut désarmer, conformément à l`Apo, mais également selon un plan commun du tandem de l`exécutif ivoirien. Qui vivra verra.
Germain Séhoué
germain05895444.hi5.com
Le Secrétaire général des Forces nouvelles et Premier ministre de Côte d`Ivoire, Guillaume Kigbafori Soro, serait-il enfin disposé à ranger sa troupe en caserne et à l`amener à déposer les armes pour des élections apaisées ? Le communiqué issu du conclave des Fn à Odienné où il a passé les fêtes de fin d`année nous permet d`y croire, une fois de plus : l`encasernement dans quatre villes des éléments Fafn. Sans faire de commentaire sur les autres points de cette déclaration, on peut rapprocher l`annonce du chef de l`Etat dans son adresse à la Nation (les élections dans deux mois) et la disposition de Soro à " secouer " ses amis armés.
En fait, depuis quelques temps, la question du désarmement, qui avait pourtant fait l`objet de préalables parfois sanglants, a été dévalorisée au point où cela ne déchaîne plus de passion que les ex-rebelles conservent leurs armes jusqu`à l`approche de la présidentielle. Est-ce l`effet de l`usure ou de discours lénifiants d`acteurs plus introduits que le citoyen moyen ? Pour sûr, chacun des acteurs majeurs de cette crise finissante, prophétise ou à tout le moins, réclame des élections transparentes et apaisées. Le rôle du Centre de commandement intégré (Cci), mis sur orbite le 16 avril 2007 à Yamoussoukro, est de fédérer des éléments des deux forces (Fds et Fafn), de procéder au désarmement des ex-combattants, d`assurer la sécurité des personnes et des biens et de sécuriser le processus de sortie de crise dont les élections. Sa vocation, former la nouvelle armée. C`est pourquoi, les difficultés de déploiement des 8000 soldats mixtes que le Président de la République avait fait affecter au Cci, fait la préoccupation de structure spécialisée dans la recherche de moyens matériels et financiers pour l`armée, comme le Conasfor. A côté de cela, la question des grades des ex-rebelles est réglée par décrets signés récemment à Mankono par le Président Gbagbo. Qui en explique, dans son adresse à la Nation du 31 décembre 2009, les conséquences : "Ils favorisent le déploiement des forces de défense et de sécurité sur l`ensemble du territoire national, conformément aux engagements pris dans l`Accord politique de Ouagadougou." La déclaration d`Odienné a le même fondement que les mesures annoncées par le chef de l`Etat : "D`ores et déjà, les Brigades mixtes de gendarmerie, tout comme les Commissariats mixtes de police, sont déployés dans les localités couvertes par les dix tribunaux des zones Centre, Nord et Ouest." Il s`agit de Bouaké, Katiola, Korhogo, Boundiali, Vavoua, Séguéla, Danané, Man, Touba, Odienné, et Bouna. Et le Président de préciser : " Cette opération marque le début de la sécurisation totale du pays". Soro veut désarmer, conformément à l`Apo, mais également selon un plan commun du tandem de l`exécutif ivoirien. Qui vivra verra.
Germain Séhoué
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