Pour le Premier ministre Guillaume Soro, 2010 est l’année des élections. Même s’il n’entre pas dans le fétichisme des dates, il a réveillonné avec les chefs des Forces nouvelles. Objectif, les amener à jouer pleinement leur partition dans la tenue des élections cette année 2010. Visite aux religieux catholiques et musulmans, match de foot entre les politiques et les militaires des Forces nouvelles et, enfin, un dîner-gala pour marquer l’entrée dans la nouvelle année. Et, avant toute chose, réitérer la foi et les espoirs du Premier ministre dans des élections qui se tiendront cette année même dans une atmosphère apaisée. Les enjeux valaient bien les adresses à Dieu. Et le séjour de Guillaume Soro à Odienné a-t-il répondu aux attentes ? Pour la grand’messe, tous les chefs militaires des Forces nouvelles ont effectué le déplacement à Odienné, en dehors de Fofié, excusé. La longue réunion dans la salle des fêtes de la mairie d’Odienné (de 10h à 13h) au lieu d’une seule heure annoncée, puis la rencontre très fermée au bureau du comzone dénotent de la délicatesse des débats. Le communiqué final de la longue réunion fait état de ce que les Forces nouvelles prennent «acte de la transmission par le chef d’état-major des forces armées des forces nouvelles, le général de brigade Soumaïla Bakayoko, aux grands commandements et aux comzones, d’un projet de décision relatif à l’encasernement dans quatre villes des éléments des forces armées des forces nouvelles…». Après l’euphorie du réveillon, il convient de se souvenir que les Forces nouvelles ne font que prendre acte, ce qui ne vaut pas forcément acceptation. De plus, ils ont tenu à rappeler que plusieurs décrets restent encore à être pris. Tout comme ils attendent que les soldes de 10 policiers des forces nouvelles soient rétablies. Les Forces nouvelles, qui déclarent avoir simplement pris acte, ont-ils ainsi fait comprendre au Premier ministre que leur acceptation définitive dépend de la satisfaction du reste de leurs exigences ? Cela pourrait expliquer la longueur de la rencontre qui s’est tenue à la mairie d’Odienné. Certes, on a vu Wattao et Chérif Ousmane discuter main dans la main, avec des airs de complicité, devant les journalistes. On connaissait leurs différends. On sait que le premier est attaché à l’accord politique de Ouaga et que le second y va à petits pas, pour ne pas dire à reculons. Tous deux, ils représentent deux courants. Si le Premier ministre les a rapprochés, c’est à son honneur, lui dont personne ne doute des efforts qu’il déploie pour l’aboutissement heureux de sa mission. Mais on ne voit pas beaucoup d’engagement dans le communiqué.
Cependant, la volonté farouche de guillaume Soro de faire en sorte que 2010 soit l’année des élections autorise tous les espoirs. Il l’a dit et redit à toutes les rencontres qui ont marqué son séjour dans la capitale du Kabadougou. Et, durant le dîner-gala organisé à la résidence du préfet où il avait pris ses quartiers, le Premier ministre a mis un point d’honneur à faire comprendre aux Forces nouvelles que leur mouvement est toujours vivant et fort. «On a pu lire dans certains journaux que les forces nouvelles sont finies. Je suis heureux de constater qu’il n’en est rien. Le Forces nouvelles sont toujours là, fortes et debout». Et pourtant, elles sont appelées à disparaître pour que l’Etat s’installe. Afin que la Côte d’Ivoire, qui souffre depuis une décennie, puisse renouer avec la normalité.
Paul D. Tayoro
ptayoro@yahoo.fr
Cependant, la volonté farouche de guillaume Soro de faire en sorte que 2010 soit l’année des élections autorise tous les espoirs. Il l’a dit et redit à toutes les rencontres qui ont marqué son séjour dans la capitale du Kabadougou. Et, durant le dîner-gala organisé à la résidence du préfet où il avait pris ses quartiers, le Premier ministre a mis un point d’honneur à faire comprendre aux Forces nouvelles que leur mouvement est toujours vivant et fort. «On a pu lire dans certains journaux que les forces nouvelles sont finies. Je suis heureux de constater qu’il n’en est rien. Le Forces nouvelles sont toujours là, fortes et debout». Et pourtant, elles sont appelées à disparaître pour que l’Etat s’installe. Afin que la Côte d’Ivoire, qui souffre depuis une décennie, puisse renouer avec la normalité.
Paul D. Tayoro
ptayoro@yahoo.fr