Le 7ème congrès de la puissante Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci) s'est achevé le dimanche 27 décembre dernier, à Abidjan et à Yamoussoukro, laissant à la tête de la Fesci deux leaders. Mian Augustin dit "général Manicongo" et Zagol Alain Durant qui se veut le candidat de la rupture encore appelé "Hugo Chavez". Faisant du coût, de ladite structure une organisation à deux têtes. Si l'on a pu éviter la guerre des machettes lors de ce congrès, l'après congrès présage des violences aussi bien sur les campus universitaires, les cités universitaires que dans les lycées et collèges. Et dans pareille situation, c'est toute l'école qui risque de subir la furia des clans opposés. Comme il fallait s'y attendre, la sagesse n'ayant pas prévalu, la machette a repris du service et le premier clash a eu lieu le lundi dernier au lycée moderne d'Abobo. Fort heureusement, il n' y a pas eu de blessés graves. Même si les uns et les autres tentent de couver ce qui est sur le point d'être connu les jours qui viennent (la guerre des machettes), il faut le dire tout net, la hantise de la violence a commencé par gagner les cités universitaires et l'école dans son ensemble. Zagol qui a décidé d'établir ses quartiers dans la capitale politique, Yamoussoukro, en attendant l'accalmie, envisage de prendre le siège qui est au campus de Cocody et de s'y établir à la mi janvier. Il dit même bénéficier du soutien de certains généraux, proches de Mian qui ont décidé de travailler dans l’ombre en attendant le grand jour. Mian Augustin, quant à lui, se refuse à tout commentaire. Il a décidé d'utiliser l'arme du silence. Selon certains de ses proches, "il ne revient pas au général Manicongo de s'étaler dans la presse, c'est ceux qui ont créé la dissidence qui doivent s'exprimer sur les raisons qui les ont guidés. Nous, nous n'avons rien à dire". Des sources très proches du général réélu font état de ce que les campus et cités sont déjà prêts à toute éventualité. Les secrétaires généraux sont sur le terrain et des activistes écument chaque cité universitaire et campus, pour tâter le terrain dans le but de dénicher les bras séculiers de Zagol. Chaque clan use des mêmes moyens, bien connus de la sphère universitaire. La psychose de l'affrontement gagne les cités. "Si Zagol a l'audace de dire qu'il vient récupérer le siège, c'est qu'il compte sur quelque chose. Il doit avoir des soutiens solides", pensent certains étudiants. Nous osons espérer que la sagesse gagnera les uns et les autres. Faute de quoi, c'est toute l'école qui va en souffrir.
Jean Prisca
Jean Prisca