L’atmosphère n’est pas actuellement à la sérénité au sein des ‘’djosseurs de namas’’ du Plateau.
L’ordre a été intimé de les déguerpir des rues de ce quartier qui regroupe toutes les grandes administrations du pays. Qu’est-ce qui est à l’origine de cette situation qui, depuis le vendredi fait courir ces jeunes gens ? Regards sur le milieu des ‘’namas’’ et la crainte qui y prévaut actuellement.
Vendredi 15 janvier dernier les abords de la Poste de Côte d’Ivoire, sur la place de la République, des Hôtels Ibis et Novotel, de la Pyramide et des Finances ressemblaient à un champ de guerre. Et pour cause. A ces endroits une course poursuite était engagée entre les ‘’djosseur’’ de ‘’namas’’ et les forces de l’ordre qui avaient reçu l’instruction de les nettoyer des rues du Plateau.
Qui sont les ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’
Les ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’ sont pour la plupart des jeunes déscolarisés, sans emploi, qui ont investi les rues du Plateau. Là-bas, ils s’évertuent, autant que faire se peut, à aider les automobilistes à se frayer une place sur un parking de fortune créé par eux. Ces parkings sont souvent situés, soit aux abords de grands hôtels, soit devant les grandes administrations publiques, ou encore sur les voies les plus fréquentées, telle que la rue du commerce. Ainsi, après, le temps souhaité à ces parkings de fortune, les mêmes ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’ aident leurs ‘’vieux pères’’ à se glisser sur la chaussée entre les autres véhicules. Ce service bénévole est rémunéré à 100 F CFA, et peut aller au-delà pour atteindre même des billets de banque. Leur présence dans les rues du Plateau remonte à des dizaines d’année. Ils ont été rendus célèbres grâce à l’artiste rappeur Roch Bi qui leur rendait hommage dans un de ses titres phares : « le PDG des namas ». A travers cette chanson, la nation ivoirienne découvrait le milieu difficile et pathétique de cette frange de la population jeune. Malheureusement, depuis peu, le milieu des ‘’djosseurs de namas’’ est infecté par des voleurs qui n’hésitent pas à dépouiller les véhicules à eux confiés. C’est le début d’une crise de confiance qui fait jour dans ce milieu. Il ne se passe pas de jour sans que des plaintes s’élèvent des parkings, qui pour dénoncer le vol de son ordinateur portable, qui pour dénoncer la disparition d’un appareil audio dans le véhicule, ou encore pour crier le vol d’argent. Interrogés pour avoir une idée claire, plusieurs ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’ s’insurgent contre le fléau de vol qui prévaut actuellement dans leur milieu. C’est le cas notamment de Youssouf, âgé de 25 ans. « Je ne comprends pas qu’on nous accuse tous de vol. Nous venons ici, juste pour chercher un peu d’argent, mais depuis le vendredi les policiers nous empêchent d’opérer tranquillement », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « il paraît qu’un diplomate chinois a perdu son argent et que nous sommes à la base de cette disparition ». Ainsi, selon ce jeune homme qui, au-delà de garer les véhicules, sert aussi de guides aux nombreux clients européens et africains de l’hôtel, les ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’ de l’Ibis ne sont pas au courant de cette rumeur qui jette le discrédit sur eux. Mais au-delà de ce que pensent les ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’, il faut reconnaître la volonté du District de se débarrasser des vendeurs ambulants et autres commerçants qui occupent de façon anarchique les rues dans les quartiers d’Abidjan que ceux-ci transforment volontairement en marchés de fortune. C’est l’explication donnée par Bregui, agent au District d’ Abidjan. Quant aux forces de l’ordre auprès de qui nous avons voulu en savoir davantage, elles sont restées de marbre. Elles disent tout simplement avoir reçu l’ordre de débarrasser le Plateau des ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’ et des vendeurs ambulants. Pour celles-ci leur mission s’étend jusqu’à Adjamé sur le boulevard Nangui Abrogoua.
La ‘’Sorbonne’’, un marché de fortune en plein cour du Plateau
Dans leur volonté de nettoyer le Plateau des commerces de fortune, les autorités peignent d’ignorer la ‘’Sorbonne’’ qui, de ce quartier. Le faisant, elles célèbrent la politique de deux poids, deux mesures. Pendant le District et la Mairie engagent des opérations de déguerpissement systématique des rues du quartier administratifs de la capitale économique, ils ferment les yeux sur l’éclosion d’un marché dont les contours ne sont, jusque-là, pas maîtrisés par leurs services.
Idrissa Konaté
L’ordre a été intimé de les déguerpir des rues de ce quartier qui regroupe toutes les grandes administrations du pays. Qu’est-ce qui est à l’origine de cette situation qui, depuis le vendredi fait courir ces jeunes gens ? Regards sur le milieu des ‘’namas’’ et la crainte qui y prévaut actuellement.
Vendredi 15 janvier dernier les abords de la Poste de Côte d’Ivoire, sur la place de la République, des Hôtels Ibis et Novotel, de la Pyramide et des Finances ressemblaient à un champ de guerre. Et pour cause. A ces endroits une course poursuite était engagée entre les ‘’djosseur’’ de ‘’namas’’ et les forces de l’ordre qui avaient reçu l’instruction de les nettoyer des rues du Plateau.
Qui sont les ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’
Les ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’ sont pour la plupart des jeunes déscolarisés, sans emploi, qui ont investi les rues du Plateau. Là-bas, ils s’évertuent, autant que faire se peut, à aider les automobilistes à se frayer une place sur un parking de fortune créé par eux. Ces parkings sont souvent situés, soit aux abords de grands hôtels, soit devant les grandes administrations publiques, ou encore sur les voies les plus fréquentées, telle que la rue du commerce. Ainsi, après, le temps souhaité à ces parkings de fortune, les mêmes ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’ aident leurs ‘’vieux pères’’ à se glisser sur la chaussée entre les autres véhicules. Ce service bénévole est rémunéré à 100 F CFA, et peut aller au-delà pour atteindre même des billets de banque. Leur présence dans les rues du Plateau remonte à des dizaines d’année. Ils ont été rendus célèbres grâce à l’artiste rappeur Roch Bi qui leur rendait hommage dans un de ses titres phares : « le PDG des namas ». A travers cette chanson, la nation ivoirienne découvrait le milieu difficile et pathétique de cette frange de la population jeune. Malheureusement, depuis peu, le milieu des ‘’djosseurs de namas’’ est infecté par des voleurs qui n’hésitent pas à dépouiller les véhicules à eux confiés. C’est le début d’une crise de confiance qui fait jour dans ce milieu. Il ne se passe pas de jour sans que des plaintes s’élèvent des parkings, qui pour dénoncer le vol de son ordinateur portable, qui pour dénoncer la disparition d’un appareil audio dans le véhicule, ou encore pour crier le vol d’argent. Interrogés pour avoir une idée claire, plusieurs ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’ s’insurgent contre le fléau de vol qui prévaut actuellement dans leur milieu. C’est le cas notamment de Youssouf, âgé de 25 ans. « Je ne comprends pas qu’on nous accuse tous de vol. Nous venons ici, juste pour chercher un peu d’argent, mais depuis le vendredi les policiers nous empêchent d’opérer tranquillement », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « il paraît qu’un diplomate chinois a perdu son argent et que nous sommes à la base de cette disparition ». Ainsi, selon ce jeune homme qui, au-delà de garer les véhicules, sert aussi de guides aux nombreux clients européens et africains de l’hôtel, les ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’ de l’Ibis ne sont pas au courant de cette rumeur qui jette le discrédit sur eux. Mais au-delà de ce que pensent les ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’, il faut reconnaître la volonté du District de se débarrasser des vendeurs ambulants et autres commerçants qui occupent de façon anarchique les rues dans les quartiers d’Abidjan que ceux-ci transforment volontairement en marchés de fortune. C’est l’explication donnée par Bregui, agent au District d’ Abidjan. Quant aux forces de l’ordre auprès de qui nous avons voulu en savoir davantage, elles sont restées de marbre. Elles disent tout simplement avoir reçu l’ordre de débarrasser le Plateau des ‘’djosseurs’’ de ‘’namas’’ et des vendeurs ambulants. Pour celles-ci leur mission s’étend jusqu’à Adjamé sur le boulevard Nangui Abrogoua.
La ‘’Sorbonne’’, un marché de fortune en plein cour du Plateau
Dans leur volonté de nettoyer le Plateau des commerces de fortune, les autorités peignent d’ignorer la ‘’Sorbonne’’ qui, de ce quartier. Le faisant, elles célèbrent la politique de deux poids, deux mesures. Pendant le District et la Mairie engagent des opérations de déguerpissement systématique des rues du quartier administratifs de la capitale économique, ils ferment les yeux sur l’éclosion d’un marché dont les contours ne sont, jusque-là, pas maîtrisés par leurs services.
Idrissa Konaté