Découvrez l’entraîneur de la Société omnisports de l’armée (Soa) comme vous ne l’avez jamais connu. A la veille de son mariage avec Danielle Okou, Pereira s’est épanché. Il évoque ses débuts, sa méthode de travail, sa passion mais aussi Yéo Martial à qui il voue une grande admiration.
A 48 ans, Koné Lacina dit Pereira a jugé utile de se marier. Et comme c’est en mer agitée qu’on reconnaît la qualité du bois du bateau, Pereira est persuadé que celle à qui il dira oui demain est (vraiment) sa moitié. « Je me marie avec Okou Onézalé Danielle. Le mariage aura lieu à Abobo Kennedy. Depuis l’an dernier, nous avons fini l’aspect chrétien. Mais l’Islam m’oblige à reprendre tout en commençant par une séparation de 40 jours pour revenir dans le droit islamique. C’est ce que nous avons fait. Dieu merci, je me marie demain. J’invite toute la famille sportive ivoirienne », commence-t-il par dire, le sourire aux lèvres comme un enfant à qui on offre une glace au chocolat. Père de deux charmantes filles (Fanta et Maman), il évoque sa moitié avec beaucoup d’amour : « Danielle a un bon cœur. Voyez-vous, certains joueurs frappent très souvent à ma porte à toutes les heures de la nuit pour m’exposer leurs problèmes. Mais elle n’a jamais fait de scènes. J’aime ce côté-là en elle. Cette fille m’a beaucoup apporté aussi dans ma carrière. Elle est à la base de tout ce que je décide. Sa famille et elle me soutiennent toujours dans la prière quand je joue… », jure-t-il. Au sujet de son surnom « Pereira », l’actuel coach de la Soa révèle : « Tout petit déjà en 1973, on m’a surnommé Pereira car je me suis vite jeté dans la formation. Ce qui fait surtout ma force, c’est que j’ai régné dans les comités inter-quartiers où je me suis fait un nom avant de débarquer dans le championnat ivoirien. Je draine aussi toujours du monde aussi bien dans mon quartier que partout où je passe. Un entraîneur doit savoir parler et être psychologue. En cela, j’apprécie la sagesse de Yéo Martial », poursuit ce globe-trotter. Habillé d’un survêtement blanc surmonté de rouge, Pereira sourit beaucoup. Normal, il se marie demain. Un grand jour pour lui. Entraîneur reconnu, l’homme est apprécié mais traîne la réputation de mercenaire. Mais cela, il l’assume : « Oui, je ne fais jamais deux ans dans un club. Je suis désolé de le dire mais mon argent restait très souvent dans les clubs où je suis passé. Je fais correctement le boulot mais les dirigeants ne sont pas toujours honnêtes. Et puis, je suis un entraîneur d’objectifs. Lorsqu’un président me recrute, nous discutons sur des objectifs précis. Je le dis, même étant en ce moment coach de la Soa, j’ai déjà certains contacts… ». Sacré Pereira ! A l’heure où les compétences sont réclamées même à l’extérieur, Pereira assure qu’il n’a rien à envier aux célèbres entraîneurs africains dont Stephen Keshi. « Je suis à l’aise lorsque je réponds à cette question. Sachez que j’ai le même diplôme que Stephen Keshi. J’ai fait l’Ajax d’Amsterdam avec lui en 2001. J’ai obtenu le 2è degré français à l’Inf avec Saraka Norbert et autres Tahi François. Nous avons eu la chance d’apprendre grâce à Yéo Martial que je salue et remercie pour tout ce qu’il m’a apporté. Pareil pour Timité Vassouleymane et N’Guessan Clément. J’ai également obtenu la Licence A ici. J’ai participé à un stage organisé par la Caf sans compter les stages de recyclages… », se souvient-il avec fierté. Le métier d’entraîneur en Côte d’Ivoire nourrit-il son homme ? Sa réponse est sèche : « Le métier d’entraîneur ne nourrit pas vraiment son homme en Côte d’Ivoire. Ce que je gagne est limite. Mais étant passionné, je ne me focalise pas sur l’argent. J’ai fait un choix et je me donne à fond dans ce métier. Des dirigeants respectent leurs engagements comme Koné Abdoulaye (Denguélé), Eugène Diomandé (Séwé) et Colonel N’Dri K. Julien (Soa). D’autres, pas du tout ». Très peu connu en tant que joueur, Koné Lacina dit Pereira raconte son parcours et promet que le meilleur est à venir. Et nous le croyons : « Comme tous les jeunes, j’ai tapé dans le ballon. Je jouais au poste de libéro. J’ai flirté avec les équipes de jeunes de l’Asec avec comme coéquipiers Doubaï Didi Léopold, Aka Miézan… avant d’opter pour le métier d’entraîneur, très jeune. J’avais même mon club « Pereira Football Club » à l’époque (1982) qui était champion d’Adjamé. J’avais des joueurs comme Sery Ambroise, Seydou Traoré (qui a joué la Can 98 avec le Burkina Faso), Amian Dominique… Dans les années 83-84, monsieur Zido m’a envoyé à l’Africa. J’ai ainsi côtoyé le Bulgare Yanko Denkov. Le Rail Fc m’a récupéré de 86 à 88. Karim Diabagaté m’a ensuite fait venir au Sabé de Bouna. C’était l’époque des Sékré Kouakou, Alloka Saouré, Dao Soumah, Kéita Ali Marin, Koffi Jonas. Avec Bouna, j’ai disputé la Superdivision durant six ans. Un record ! Je faisais partie des meilleurs entraîneurs du pays. De Bouna, je suis allé à San-Pedro. Puis, ce fut l’Africa avec René Taelman puis avec Yéo Martial. J’ai eu la chance d’aller me former en France avec Saraka Norbert, Tahi François, Kouamé Binger pour le 2è degré français. De l’Inf, je suis rentré et Doffou Innocent m’a fait appel pour entraîner le Stade d’Abidjan. Nous avons atteint la finale de l’Ufoa à Ouaga et j’ai terminé le championnat 99 à la 3è place. C’est après que je suis allé entraîner l’Asfa Yennenga du Burkina Faso. J’ai été sacré meilleur entraîneur là-bas ».
Sanou Amadou (stagiaire)
A 48 ans, Koné Lacina dit Pereira a jugé utile de se marier. Et comme c’est en mer agitée qu’on reconnaît la qualité du bois du bateau, Pereira est persuadé que celle à qui il dira oui demain est (vraiment) sa moitié. « Je me marie avec Okou Onézalé Danielle. Le mariage aura lieu à Abobo Kennedy. Depuis l’an dernier, nous avons fini l’aspect chrétien. Mais l’Islam m’oblige à reprendre tout en commençant par une séparation de 40 jours pour revenir dans le droit islamique. C’est ce que nous avons fait. Dieu merci, je me marie demain. J’invite toute la famille sportive ivoirienne », commence-t-il par dire, le sourire aux lèvres comme un enfant à qui on offre une glace au chocolat. Père de deux charmantes filles (Fanta et Maman), il évoque sa moitié avec beaucoup d’amour : « Danielle a un bon cœur. Voyez-vous, certains joueurs frappent très souvent à ma porte à toutes les heures de la nuit pour m’exposer leurs problèmes. Mais elle n’a jamais fait de scènes. J’aime ce côté-là en elle. Cette fille m’a beaucoup apporté aussi dans ma carrière. Elle est à la base de tout ce que je décide. Sa famille et elle me soutiennent toujours dans la prière quand je joue… », jure-t-il. Au sujet de son surnom « Pereira », l’actuel coach de la Soa révèle : « Tout petit déjà en 1973, on m’a surnommé Pereira car je me suis vite jeté dans la formation. Ce qui fait surtout ma force, c’est que j’ai régné dans les comités inter-quartiers où je me suis fait un nom avant de débarquer dans le championnat ivoirien. Je draine aussi toujours du monde aussi bien dans mon quartier que partout où je passe. Un entraîneur doit savoir parler et être psychologue. En cela, j’apprécie la sagesse de Yéo Martial », poursuit ce globe-trotter. Habillé d’un survêtement blanc surmonté de rouge, Pereira sourit beaucoup. Normal, il se marie demain. Un grand jour pour lui. Entraîneur reconnu, l’homme est apprécié mais traîne la réputation de mercenaire. Mais cela, il l’assume : « Oui, je ne fais jamais deux ans dans un club. Je suis désolé de le dire mais mon argent restait très souvent dans les clubs où je suis passé. Je fais correctement le boulot mais les dirigeants ne sont pas toujours honnêtes. Et puis, je suis un entraîneur d’objectifs. Lorsqu’un président me recrute, nous discutons sur des objectifs précis. Je le dis, même étant en ce moment coach de la Soa, j’ai déjà certains contacts… ». Sacré Pereira ! A l’heure où les compétences sont réclamées même à l’extérieur, Pereira assure qu’il n’a rien à envier aux célèbres entraîneurs africains dont Stephen Keshi. « Je suis à l’aise lorsque je réponds à cette question. Sachez que j’ai le même diplôme que Stephen Keshi. J’ai fait l’Ajax d’Amsterdam avec lui en 2001. J’ai obtenu le 2è degré français à l’Inf avec Saraka Norbert et autres Tahi François. Nous avons eu la chance d’apprendre grâce à Yéo Martial que je salue et remercie pour tout ce qu’il m’a apporté. Pareil pour Timité Vassouleymane et N’Guessan Clément. J’ai également obtenu la Licence A ici. J’ai participé à un stage organisé par la Caf sans compter les stages de recyclages… », se souvient-il avec fierté. Le métier d’entraîneur en Côte d’Ivoire nourrit-il son homme ? Sa réponse est sèche : « Le métier d’entraîneur ne nourrit pas vraiment son homme en Côte d’Ivoire. Ce que je gagne est limite. Mais étant passionné, je ne me focalise pas sur l’argent. J’ai fait un choix et je me donne à fond dans ce métier. Des dirigeants respectent leurs engagements comme Koné Abdoulaye (Denguélé), Eugène Diomandé (Séwé) et Colonel N’Dri K. Julien (Soa). D’autres, pas du tout ». Très peu connu en tant que joueur, Koné Lacina dit Pereira raconte son parcours et promet que le meilleur est à venir. Et nous le croyons : « Comme tous les jeunes, j’ai tapé dans le ballon. Je jouais au poste de libéro. J’ai flirté avec les équipes de jeunes de l’Asec avec comme coéquipiers Doubaï Didi Léopold, Aka Miézan… avant d’opter pour le métier d’entraîneur, très jeune. J’avais même mon club « Pereira Football Club » à l’époque (1982) qui était champion d’Adjamé. J’avais des joueurs comme Sery Ambroise, Seydou Traoré (qui a joué la Can 98 avec le Burkina Faso), Amian Dominique… Dans les années 83-84, monsieur Zido m’a envoyé à l’Africa. J’ai ainsi côtoyé le Bulgare Yanko Denkov. Le Rail Fc m’a récupéré de 86 à 88. Karim Diabagaté m’a ensuite fait venir au Sabé de Bouna. C’était l’époque des Sékré Kouakou, Alloka Saouré, Dao Soumah, Kéita Ali Marin, Koffi Jonas. Avec Bouna, j’ai disputé la Superdivision durant six ans. Un record ! Je faisais partie des meilleurs entraîneurs du pays. De Bouna, je suis allé à San-Pedro. Puis, ce fut l’Africa avec René Taelman puis avec Yéo Martial. J’ai eu la chance d’aller me former en France avec Saraka Norbert, Tahi François, Kouamé Binger pour le 2è degré français. De l’Inf, je suis rentré et Doffou Innocent m’a fait appel pour entraîner le Stade d’Abidjan. Nous avons atteint la finale de l’Ufoa à Ouaga et j’ai terminé le championnat 99 à la 3è place. C’est après que je suis allé entraîner l’Asfa Yennenga du Burkina Faso. J’ai été sacré meilleur entraîneur là-bas ».
Sanou Amadou (stagiaire)