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Afrique Publié le mardi 2 mars 2010 |

Nations unies - Le Gabon prend la Présidence du Conseil de sécurité

Depuis 1 mars, le Gabon assure pour un mois, la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU, l’organe de décision de l’organisation composé de 15 membres ; ce qui renforce le positionnement de la diplomatie gabonaise, a confié une source à GABONEWS.

RESPONSABILITE ET ENJEUX IMMENSES

Déjà, le Gabon occupe depuis le 1er janvier dernier, pour une période de deux ans, l’un des 10 fauteuils de membres non-permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies aux côtés des cinq (5) autres permanents (Chine, Etats-Unis, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni) . Le choix porté sur la République Gabonaise découle d’une élection à l'Assemblée générale de l’ONU. D’aucuns pourraient être tentés de croire que, face à l’influence des 5 membres permanents dont les Etats unis, la France, la Fédération de Russie, la Chine, pour ne citer que ceux-là, le choix du Gabon ne s’apparenter qu’à une démarche purement protocolaire ou un acte administratif. Le statut de membre non-permanent du CS, rehaussée d’une présidence, confère au Gabon, un droit de regard sur la vie internationale où les responsabilités et autres enjeux sont immenses à la lumière des crises et des catastrophes de tout genre. Le pays d’Ali Bongo Ondimba inaugure sa présidence sur fond de coup d’Etat militaire au Niger. Aussi, se souvient-on qu’à l’issue du dernier Conseil des ministres, le gouvernement gabonais, a-t-il « exprimé toute la solidarité du peuple gabonais au peuple frère de la République du Niger (…) tout en déplorant l’impasse politique ayant débouché sur la situation du moment » avant de souhaité que « tout soit mis en œuvre pour parvenir à un rétablissement de l’ordre démocratique où la paix sociale sera préservée au profit du peuple frère nigérien ».

POSITIONNEMENT SUR LA SCENE INTERNATIONALE

La position de Libreville se fondait, selon le communiqué final, sur « La quête de paix et son affermissement (…) un idéal constant de l’action politique léguée au peuple gabonais et à ses nouveaux dirigeants par feu le Président Omar BONGO ONDIMBA ». De même, le Conseil de sécurité, sous la direction du Gabon, sera très attentif à la situation en Côte d’Ivoire ( où réside un Représentant du secrétaire général de l’ONU) dans l’optique de la présidentielle annoncée pour fin avril- début mai, après la relance du processus suite la nouvelle configuration de la Commission Electorale Indépendante(CEI) et la nouvelle équipe gouvernementale suite à la « surchauffe » entre le camp Gbagbo et l’opposition regroupe au sein des « houphouétistes ». Plus proche de nous, l’élection présidentielle, à un seul tour, au Togo, prévue le 4 mars prochain, retient l’attention après les débordements du scrutin de 2005. Cette fois, la communauté internationale milite en faveur d’un rendez-vous électoral dans un climat « apaisé ». Le dossier « chaud » de l’uranium iranien ne sera pas de trop sur la table du Conseil de sécurité. Il est de tradition que le chef d’Etat dont le pays assure la présidence du CS se rende sur place et dirigeât les travaux. Il n’est pas exclu que le président Ali Bongo Ondimba puisse se livrer à cet exercice, indique-t-on de sources dignes de foi ; ce qui renforcera son positionnement sur la scène diplomatique. Ainsi que le soulignait, le président français, Nicolas Sarkozy, mercredi dernier à l’occasion de sa visite officielle dans la capitale gabonaise, son homologue gabonais, a « joué un rôle » durant le Sommet de Copenhague » sur le climat et ce fut « votre premier grand sommet international», a-t-il exalté. « Vous avez joué un rôle puisque vous étiez dans le groupe des 28 qui a travaillé toute la nuit. Et à ce moment-là, il ne s’agissait pas de savoir si le Gabon était plus petit, ou pas, que la France. Il y avait le Gabon, la France et l’ensemble des pays d’Afrique qui se battaient pour que Copenhague ne soit pas un désastre et que l’Afrique ne soit pas sacrifiée, parce que quelques grands émergents avaient voulu ne pas faire l’effort nécessaire pour que l’Afrique bénéficie de la solidarité à laquelle elle avait droit », devait ajouter le numéro un français qui a appuyé son propos par la nécessité d’un « dialogue politique avec ce Gabon, membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies ».

L’UA ET l’ONU S’ASSOCIENT DANS LA RECHERCHE DE LA PAIX

En amont, Nicolas Sarkozy avait pris le soin d’annoncer qu’il était venu proposer aux gabonais un « nouveau contrat basé sur une relation décomplexée » et que « Nous parlons d’égal à égal ». Fort de ce nouveau partenariat avec l’ex- puissance coloniale et en cette année jubilaire du cinquantenaire de l’indépendance, le chef de l’Etat gabonais devrait effectuer, à travers le Conseil de sécurité, sa deuxième grande sortie internationale. Sur la scène diplomatique africaine, on ne peut ne pas jeter un coup d’œil sur le rétroviseur qui renvoie à l’Union Africaine où , présentement, le Gabon compte un président de la Commission, Jean Ping, porté à ses hautes fonctions il y a deux ans et un vice-président de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, à la faveur du récent sommet de l’organisation continentale. La diplomatie gabonaise se situe donc au cœur de l’action à l’UA comme l’ONU qui mènent une mission commune pour la stabilité et s’associent dans la recherche de la paix.
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