Venu dans le cadre de deux concerts à but humanitaire, aujourd’hui et demain, le chanteur de zouk et kompa haïtien, Aaron Wayne Compere dit Daan Junior, s’est prêté aux questions des journalistes. Il explique comment il a vécu le drame du tremblement de terre et revient sur la proposition du président sénégalais aux Haïtiens de retourner en Afrique.
Après le grave séisme qui a touché Haïti, quelle ressource a eu Daan Junior pour venir en Côte d’Ivoire communier, ce soir, avec son public ivoirien ?
Je suis originaire d’Haïti. Comme vous l’avez tous vu à la télévision, il y a eu de nombreux morts. J’ai des parents là-bas. Ma mère y est. Heureusement elle n’a rien eu. Mais on a des proches qui ont péri. Mon action s’inscrit dans le cadre de la continuité du combat. A savoir, qu’il faut que les gens parlent beaucoup de ce pays pour ne pas que les populations du monde l’oublient.
Comment avez-vous reçu l’information ?
Nous avons appris la nouvelle le jour même de la tragédie. Lorsque nous avons vu les premières images à la télévision, nous nous sommes mis à gueuler. Le lendemain, les images étaient intenables. Il y avait des personnes sous les décombres demandant de l’aide, ce n’était pas joli à voir.
Avez-vous une histoire particulière d’un proche ?
J’étais avec un musicien qui s’est rendu en Haïti pour voir sa mère avant le séisme. C’est lorsqu’il était là-bas qu’a eu le drame. Lorsqu’il raconte les faits, c’est vraiment émouvant. Il dit avoir vu les gens partout dans la rue. Ils étaient sans informations. Coupés du reste du monde. Beaucoup ont cru que c’était la fin du monde. C’est vraiment triste.
Daan Junior a-t-il sorti un titre dédié au peuple haïtien ?
Avec Alan Cavé, nous avons fait des choses ensemble à travers le monde. Nous étions récemment aux Etats- Unis. Personnellement, je n’ai rien fait. Avec des artistes, nous avons mis en place une association. On a déjà aidé des écoles. A cause du tremblement de terre, de nombreuses écoles sont tombées dans les ruines. On essaie donc de dresser des tentes afin de les accueillir.
Où vit Daan Junior actuellement?
Je vis en France. Mais, je suis très souvent aux Etats-Unis ces temps-ci.
Daan est-il retourné en Haïti depuis le drame ?
Non. C’est quasiment impossible d’y aller. Ce sont les avions humanitaires qui y vont.
Etes-vous en contact avec des artistes ivoiriens pour la réalisation d’une chanson hommage à Haïti ?
Ce matin (hier Ndlr), il y a un producteur ivoirien qui m’a approché pour voir dans quelle perspective nous pourrions faire quelque chose avec des artistes ivoiriens. J’espère que cela aboutira. S’il y a d’autres artistes qui sont open (ouverts), nous verrons.
Haïti est considéré comme l’un des pays les plus pauvres du monde. Ne pensez-vous pas que ce séisme a été une occasion pour attirer l’attention sur lui ?
Il faut être à Haïti pour voir. Ce que nous voyons concernant Haïti à la télévision, n’est pas forcement la réalité. C’est vrai qu’il y a eu le séisme, mais, il y a des endroits en Haïti qui sont plus beaux que Paris. Il y a des endroits très visités. Chaque fois qu’Haïti tend vers le développement, des pays riches (dont je tairais les noms) s’arrangent pour ne pas que cela se fasse.
Que pensez-vous de la proposition du président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui demande aux Haïtiens de revenir en Afrique ?
Les Haïtiens sont contents de cette proposition. C’était un beau geste. Je pense que c’était super.
Cela est-il possible ?
C’est quelque chose qui peut se faire. Maintenant, il faudra voir dans quelles mesures. Car, il faut avoir des avions pour transporter 8,2 millions de personnes. Mais aussi, il faudra les loger et leur permettre de vivre.
Quel sentiment avez-vous eu lorsque David (organisateur du spectacle) vous a appelé pour donner deux concerts à Abidjan ?
C’était formidable. David n’est pas un Haïtien. C’est un Africain. J’ai vraiment apprécié son geste. Tout a été simple et nous avons accepté de venir faire ces deux spectacles.
Que pensez-vous des musiciens ivoiriens qui vous accompagneront ce soir ?
Je sais qu’ils seront à la hauteur. J’ai confiance aux musiciens africains en général. Ils sont la preuve qu’on n’a pas besoin d’aller à l’école pour bien jouer de la musique.
Votre groupe ne vous manquera-t-il pas ?
Si j’étais avec mon groupe, cela aurait été l’idéal. Je pense que ce serait plus beau. Mais, même sans mes musiciens, je suis capable de jouer en a capella. Comme je l’ai dit, j’ai confiance aux musiciens d’ici.
Propos recueillis par Sanou Amadou (stagiaire)
Après le grave séisme qui a touché Haïti, quelle ressource a eu Daan Junior pour venir en Côte d’Ivoire communier, ce soir, avec son public ivoirien ?
Je suis originaire d’Haïti. Comme vous l’avez tous vu à la télévision, il y a eu de nombreux morts. J’ai des parents là-bas. Ma mère y est. Heureusement elle n’a rien eu. Mais on a des proches qui ont péri. Mon action s’inscrit dans le cadre de la continuité du combat. A savoir, qu’il faut que les gens parlent beaucoup de ce pays pour ne pas que les populations du monde l’oublient.
Comment avez-vous reçu l’information ?
Nous avons appris la nouvelle le jour même de la tragédie. Lorsque nous avons vu les premières images à la télévision, nous nous sommes mis à gueuler. Le lendemain, les images étaient intenables. Il y avait des personnes sous les décombres demandant de l’aide, ce n’était pas joli à voir.
Avez-vous une histoire particulière d’un proche ?
J’étais avec un musicien qui s’est rendu en Haïti pour voir sa mère avant le séisme. C’est lorsqu’il était là-bas qu’a eu le drame. Lorsqu’il raconte les faits, c’est vraiment émouvant. Il dit avoir vu les gens partout dans la rue. Ils étaient sans informations. Coupés du reste du monde. Beaucoup ont cru que c’était la fin du monde. C’est vraiment triste.
Daan Junior a-t-il sorti un titre dédié au peuple haïtien ?
Avec Alan Cavé, nous avons fait des choses ensemble à travers le monde. Nous étions récemment aux Etats- Unis. Personnellement, je n’ai rien fait. Avec des artistes, nous avons mis en place une association. On a déjà aidé des écoles. A cause du tremblement de terre, de nombreuses écoles sont tombées dans les ruines. On essaie donc de dresser des tentes afin de les accueillir.
Où vit Daan Junior actuellement?
Je vis en France. Mais, je suis très souvent aux Etats-Unis ces temps-ci.
Daan est-il retourné en Haïti depuis le drame ?
Non. C’est quasiment impossible d’y aller. Ce sont les avions humanitaires qui y vont.
Etes-vous en contact avec des artistes ivoiriens pour la réalisation d’une chanson hommage à Haïti ?
Ce matin (hier Ndlr), il y a un producteur ivoirien qui m’a approché pour voir dans quelle perspective nous pourrions faire quelque chose avec des artistes ivoiriens. J’espère que cela aboutira. S’il y a d’autres artistes qui sont open (ouverts), nous verrons.
Haïti est considéré comme l’un des pays les plus pauvres du monde. Ne pensez-vous pas que ce séisme a été une occasion pour attirer l’attention sur lui ?
Il faut être à Haïti pour voir. Ce que nous voyons concernant Haïti à la télévision, n’est pas forcement la réalité. C’est vrai qu’il y a eu le séisme, mais, il y a des endroits en Haïti qui sont plus beaux que Paris. Il y a des endroits très visités. Chaque fois qu’Haïti tend vers le développement, des pays riches (dont je tairais les noms) s’arrangent pour ne pas que cela se fasse.
Que pensez-vous de la proposition du président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui demande aux Haïtiens de revenir en Afrique ?
Les Haïtiens sont contents de cette proposition. C’était un beau geste. Je pense que c’était super.
Cela est-il possible ?
C’est quelque chose qui peut se faire. Maintenant, il faudra voir dans quelles mesures. Car, il faut avoir des avions pour transporter 8,2 millions de personnes. Mais aussi, il faudra les loger et leur permettre de vivre.
Quel sentiment avez-vous eu lorsque David (organisateur du spectacle) vous a appelé pour donner deux concerts à Abidjan ?
C’était formidable. David n’est pas un Haïtien. C’est un Africain. J’ai vraiment apprécié son geste. Tout a été simple et nous avons accepté de venir faire ces deux spectacles.
Que pensez-vous des musiciens ivoiriens qui vous accompagneront ce soir ?
Je sais qu’ils seront à la hauteur. J’ai confiance aux musiciens africains en général. Ils sont la preuve qu’on n’a pas besoin d’aller à l’école pour bien jouer de la musique.
Votre groupe ne vous manquera-t-il pas ?
Si j’étais avec mon groupe, cela aurait été l’idéal. Je pense que ce serait plus beau. Mais, même sans mes musiciens, je suis capable de jouer en a capella. Comme je l’ai dit, j’ai confiance aux musiciens d’ici.
Propos recueillis par Sanou Amadou (stagiaire)