Quel bilan peut-on dresser après dix mois de campagne du Conasfor?
Le bilan, pour nous, est largement positif. Parce que quand nous créions le Comité national de soutien aux forces de réunification (Conasfor), notre souci principal était que le peuple ivoirien s’approprie l’Accord politique de Ouaga. L’aspect réunification du pays par le biais du Centre de commandement intégré (Cci), est l’élément majeur qui a capté notre attention. Nous rappelons que huit mille hommes devront composer cette force, à savoir quatre mille venant des Forces de défense et de sécurité nationale et quatre mille autres venant des Forces armées des Forces nouvelles.
La principale mission qui leur est assignée est la sécurisation des prochaines élections. Face à ce challenge, nous avons lancé cette mobilisation de ressources additionnelles pour les accompagner dans cette noble mission. Pour nous, nos soldats doivent être dans des conditions idoines pour accomplir cette tâche républicaine. A cet effet, certaines dotations s’imposent. Ce sont, entre autres des moyens de locomotion, du matériel de couchage et autres liés aux besoins physiologiques. Nous nous sommes donc battus pendant dix mois pour relever ce défi. Et aujourd’hui, nous avons pu collecter 578.000.000 Fcfa sur un budget estimé à 1,63 milliard Fcfa de besoins exprimés par le Cci en ce qui concerne le déploiement de 2000 hommes sur les 8000 prévus dans le cadre de cette force.
On a pu obtenir ces fonds grâce aux efforts conjugués des Ivoiriens. La première forme de collecte assez classique et basique, était d’aller à la banque (Bni) et y déposer sur le compte Conasfor les mille Fcfademandés à chaque Ivoirien pour sa participation citoyenne à l’opération. La seconde obéissait à la mobilisation par les Ntic. Le jeu « Sms et appel vocal pour la paix », a permis aux Ivoiriens de s’associer à cet élan de solidarité en faveur de notre armée, à l’aide de leur téléphone mobile ou fixe. Ainsi, de l’endroit où ils se trouvaient, les Ivoiriens pouvaient apporter leur contribution citoyenne à l’effort de paix. Pour l’instant, les six opérateurs de téléphonie qui nous ont accompagnés dans la conduite de cette phase, sont en train de s’organiser pour nous faire le bilan financier de l’opération. Nous attendons cela incessamment. D’ailleurs, il faut faire savoir que le Président de la République est informé de cette situation qui reste préoccupante pour le Conasfor en ce qui concerne la restitution totale des résultats de l’opération «Sms et appel vocal pour la paix».
A quand la remise officielle des fonds collectés au Cci?
La cérémonie aura lieu le 12 avril prochain à Yamoussoukro sous le haut patronage et la présence effective du Chef de l’Etat, chef suprême des Armées. A cette occasion, le Conasfor a demandé une messe d’action de grâce en faveur de la paix pour notre pays qui aura lieu à la Basilique Notre Dame de la paix. Ainsi que des prières spéciales pour le même sujet, à la mosquée principale de notre capitale politique. Après quoi, nous nous retrouverons à la Fondation Félix Houphouet-Boigny pour procéder à la restitution officielle des résultats de la mobilisation des fonds en faveur du Cci au Président de la République. Qui les remettra à son tour au Cci. Pour que nos huit mille hommes puissent se déployer effectivement sur l’ensemble du territoire national. A l’effet de sécuriser les personnes, biens et naturellement, les élections.
Les dons sont-ils faits en nature ou en espèces?
Tout est en nature. En respectant bien entendu l’exposé des besoins émis par le Cci. Ainsi, le Conasfor, au nom des Ivoiriens et de celui de tous ceux qui nous font l’amitié de vivre en Côte d’Ivoire et qui se sont associés à cet élan de solidarité, fera don de 17 véhicules sur 20 voulus par le Cci. Sans oublier 2400 draps de lit, 1200 taies d’oreiller, 10 tentes, 1200 chaises, 300 tables, chaussures et des lits.
Dans le cadre du jeu, combien de véhicules ont été distribués aux vainqueurs?
Pour booster le jeu, nous avons mis au départ 10 véhicules dans les dix communes d’Abidjan. Dès le 29 novembre 2009, début du jeu, qui devait finir en décembre. Cependant, du fait de la Can qui s’est tenue en janvier dernier, nous avons dû suspendre les tirages du jeu, pour soutenir, comme tous les Ivoiriens, notre onze national. Pour lequel le Conasfor a remis la somme d’un million au comité national de soutien aux Eléphants (Cnse). C’est seulement en février qu’on a pu réaliser quelques tirages. En définitive, on a remis officiellement cinq véhicules et cinq billets d’avion, en plus de nombreux autres lots aux Ivoiriens. Les cinq véhicules restants ont été ramenés aux concessionnaires afin de les convertir en véhicules utilitaires pour le Cci. Aujourd’hui donc, ce qu’il faut retenir, c’est la volonté des Ivoiriens à aller à la paix. Parce qu’ils croient en leur pays, et à la sortie de crise. Pour nous, c’est la chose la plus importante à retenir.C’est pourquoi, nous ne cesseront pas de les remercier et les encourager à persévérer dans cette voie.
La première phase de l’opération a pris fin. A quand le début de la seconde?
Comme nous l’indiquions tantôt, la première étape avait pour objectif primordial de mobiliser les ressources financières. La seconde phase a du reste commencé. Maintenant, la mobilisation ne se fait plus financière. Mais plutôt en nature. Nous voulons désormais du matériel. Le Cci a encore des besoins. Par exemple, à côté de ce que va offrir le Conasfor, il a encore besoin de 400 tables, 400 chaises de bureau, 400 bancs, 1000 chaises en bois, 50 climatiseurs, 2000 lits métalliques, 22 groupes électrogènes de 5 kwa, 10 pick-up, 20 véhicules de transport de troupes, du matériel bureautique et de papeterie. Nous attendons désormais, la réaction des opérateurs économiques. Ceux qui, jusque-là, n’ont pu apporter leur soutien à l’effort de paix, peuvent réagir maintenant. Nous sommes dans la phase de mobilisation en nature pour trouver des solutions aux besoins exprimés par le Cci. L’Ivoirien peut apporter ce qu’il a. Soit une chaise, soit un matelas, soit un climatiseur… Tout ce matériel peut-être déposé dans nos locaux à l’état-major des armées (bureau de l’action civilo-militaire Acm). Cette phase commence maintenant et s’achèvera éventuellement le 12 avril. Puisque nous ambitionnons de remettre en ce même jour tous les lots collectés.
Q’avez-vous de concret à dire aux opérateurs pour les sensibiliser à l’effort de paix?
Nous lançons un appel aux opérateurs économiques pour leur dire que beaucoup a été certes fait, mais il y a encore des besoins réels à satisfaire. C’est pourquoi, nous leur demandons une contribution citoyenne en matériel dans l’espoir de couvrir les besoins du Cci. Nous ne saurons clore nos propos sans faire appel à Dieu le Père Tout-Puissant, afin qu’il bénisse la Côte d’Ivoire, notre pays, le Chef de l’Etat et à travers lui, tous les Ivoiriens où qu’ils se trouvent.
Entretien réalisé par Brou Presthone
Le bilan, pour nous, est largement positif. Parce que quand nous créions le Comité national de soutien aux forces de réunification (Conasfor), notre souci principal était que le peuple ivoirien s’approprie l’Accord politique de Ouaga. L’aspect réunification du pays par le biais du Centre de commandement intégré (Cci), est l’élément majeur qui a capté notre attention. Nous rappelons que huit mille hommes devront composer cette force, à savoir quatre mille venant des Forces de défense et de sécurité nationale et quatre mille autres venant des Forces armées des Forces nouvelles.
La principale mission qui leur est assignée est la sécurisation des prochaines élections. Face à ce challenge, nous avons lancé cette mobilisation de ressources additionnelles pour les accompagner dans cette noble mission. Pour nous, nos soldats doivent être dans des conditions idoines pour accomplir cette tâche républicaine. A cet effet, certaines dotations s’imposent. Ce sont, entre autres des moyens de locomotion, du matériel de couchage et autres liés aux besoins physiologiques. Nous nous sommes donc battus pendant dix mois pour relever ce défi. Et aujourd’hui, nous avons pu collecter 578.000.000 Fcfa sur un budget estimé à 1,63 milliard Fcfa de besoins exprimés par le Cci en ce qui concerne le déploiement de 2000 hommes sur les 8000 prévus dans le cadre de cette force.
On a pu obtenir ces fonds grâce aux efforts conjugués des Ivoiriens. La première forme de collecte assez classique et basique, était d’aller à la banque (Bni) et y déposer sur le compte Conasfor les mille Fcfademandés à chaque Ivoirien pour sa participation citoyenne à l’opération. La seconde obéissait à la mobilisation par les Ntic. Le jeu « Sms et appel vocal pour la paix », a permis aux Ivoiriens de s’associer à cet élan de solidarité en faveur de notre armée, à l’aide de leur téléphone mobile ou fixe. Ainsi, de l’endroit où ils se trouvaient, les Ivoiriens pouvaient apporter leur contribution citoyenne à l’effort de paix. Pour l’instant, les six opérateurs de téléphonie qui nous ont accompagnés dans la conduite de cette phase, sont en train de s’organiser pour nous faire le bilan financier de l’opération. Nous attendons cela incessamment. D’ailleurs, il faut faire savoir que le Président de la République est informé de cette situation qui reste préoccupante pour le Conasfor en ce qui concerne la restitution totale des résultats de l’opération «Sms et appel vocal pour la paix».
A quand la remise officielle des fonds collectés au Cci?
La cérémonie aura lieu le 12 avril prochain à Yamoussoukro sous le haut patronage et la présence effective du Chef de l’Etat, chef suprême des Armées. A cette occasion, le Conasfor a demandé une messe d’action de grâce en faveur de la paix pour notre pays qui aura lieu à la Basilique Notre Dame de la paix. Ainsi que des prières spéciales pour le même sujet, à la mosquée principale de notre capitale politique. Après quoi, nous nous retrouverons à la Fondation Félix Houphouet-Boigny pour procéder à la restitution officielle des résultats de la mobilisation des fonds en faveur du Cci au Président de la République. Qui les remettra à son tour au Cci. Pour que nos huit mille hommes puissent se déployer effectivement sur l’ensemble du territoire national. A l’effet de sécuriser les personnes, biens et naturellement, les élections.
Les dons sont-ils faits en nature ou en espèces?
Tout est en nature. En respectant bien entendu l’exposé des besoins émis par le Cci. Ainsi, le Conasfor, au nom des Ivoiriens et de celui de tous ceux qui nous font l’amitié de vivre en Côte d’Ivoire et qui se sont associés à cet élan de solidarité, fera don de 17 véhicules sur 20 voulus par le Cci. Sans oublier 2400 draps de lit, 1200 taies d’oreiller, 10 tentes, 1200 chaises, 300 tables, chaussures et des lits.
Dans le cadre du jeu, combien de véhicules ont été distribués aux vainqueurs?
Pour booster le jeu, nous avons mis au départ 10 véhicules dans les dix communes d’Abidjan. Dès le 29 novembre 2009, début du jeu, qui devait finir en décembre. Cependant, du fait de la Can qui s’est tenue en janvier dernier, nous avons dû suspendre les tirages du jeu, pour soutenir, comme tous les Ivoiriens, notre onze national. Pour lequel le Conasfor a remis la somme d’un million au comité national de soutien aux Eléphants (Cnse). C’est seulement en février qu’on a pu réaliser quelques tirages. En définitive, on a remis officiellement cinq véhicules et cinq billets d’avion, en plus de nombreux autres lots aux Ivoiriens. Les cinq véhicules restants ont été ramenés aux concessionnaires afin de les convertir en véhicules utilitaires pour le Cci. Aujourd’hui donc, ce qu’il faut retenir, c’est la volonté des Ivoiriens à aller à la paix. Parce qu’ils croient en leur pays, et à la sortie de crise. Pour nous, c’est la chose la plus importante à retenir.C’est pourquoi, nous ne cesseront pas de les remercier et les encourager à persévérer dans cette voie.
La première phase de l’opération a pris fin. A quand le début de la seconde?
Comme nous l’indiquions tantôt, la première étape avait pour objectif primordial de mobiliser les ressources financières. La seconde phase a du reste commencé. Maintenant, la mobilisation ne se fait plus financière. Mais plutôt en nature. Nous voulons désormais du matériel. Le Cci a encore des besoins. Par exemple, à côté de ce que va offrir le Conasfor, il a encore besoin de 400 tables, 400 chaises de bureau, 400 bancs, 1000 chaises en bois, 50 climatiseurs, 2000 lits métalliques, 22 groupes électrogènes de 5 kwa, 10 pick-up, 20 véhicules de transport de troupes, du matériel bureautique et de papeterie. Nous attendons désormais, la réaction des opérateurs économiques. Ceux qui, jusque-là, n’ont pu apporter leur soutien à l’effort de paix, peuvent réagir maintenant. Nous sommes dans la phase de mobilisation en nature pour trouver des solutions aux besoins exprimés par le Cci. L’Ivoirien peut apporter ce qu’il a. Soit une chaise, soit un matelas, soit un climatiseur… Tout ce matériel peut-être déposé dans nos locaux à l’état-major des armées (bureau de l’action civilo-militaire Acm). Cette phase commence maintenant et s’achèvera éventuellement le 12 avril. Puisque nous ambitionnons de remettre en ce même jour tous les lots collectés.
Q’avez-vous de concret à dire aux opérateurs pour les sensibiliser à l’effort de paix?
Nous lançons un appel aux opérateurs économiques pour leur dire que beaucoup a été certes fait, mais il y a encore des besoins réels à satisfaire. C’est pourquoi, nous leur demandons une contribution citoyenne en matériel dans l’espoir de couvrir les besoins du Cci. Nous ne saurons clore nos propos sans faire appel à Dieu le Père Tout-Puissant, afin qu’il bénisse la Côte d’Ivoire, notre pays, le Chef de l’Etat et à travers lui, tous les Ivoiriens où qu’ils se trouvent.
Entretien réalisé par Brou Presthone
