Entré en jeu à la 78è minute, il impressionne par sa corpulence ; le public ivoirien l'accueille chaleureusement. C'était dimanche au Stade Houphouet-Boigny à l'occasion du match retour Côte d'Ivoire-Togo (4-0) comptant pour les éliminatoires du Chan 2011. Malgré la lourde défaite des Eperviers, il a été célébré. Lui, c'est Peter Adebayor (29 ans). Le longiligne attaquant ressemble comme deux gouttes d'eau à Emmanuel Adebayor. Frère aîné de la star togolaise, Peter évolue à l'As Douanes de Lomé et avoue bénéficier du succès de son frangin. « Si j'ai été adulé durant le match, c'est à cause de mon frère. Il a déjà fait le nom… », reste-t-il persuadé. Et Peter Adebayor de continuer de rêver d'avoir un contrat professionnel un jour en France ou en Italie. Mais avant, il espère pouvoir montrer son talent dans un club ivoirien. « Je veux jouer en Côte d'Ivoire… », confirme-t-il. L'accueil des sportifs ivoiriens le conforte même dans son choix. Quels conseils lui donne son frère Emmanuel ? « Il me répète de bien travailler », indique-t-il. Et comme l'attaquant de Manchester City, Peter sait faire des appels de balles dans les espaces. Mieux, il connaît ses qualités « la conservation du ballon et le jeu de tête ». Peter gagnerait cependant à travailler encore sa technique et ses contrôles de balle approximatifs. Fils aîné d'une famille de six enfants dont deux filles, Peter Adebayor révèle que son frère Anthony du centre de formation Akoussa (celui où Emmanuel Adebayor a fait ses premiers pas), lui aussi attaquant, arrive. Son père Sadrack et sa mère Alice, eux, continuent de les encourager à imiter Emmanuel. Vivant d'ailleurs avec eux dans la banlieue de Lomé, Kodjovia Kopé, Peter continue de s'entraîner comme un forcéné avec son club, l'As Douanes. Son souhait le plus pressant ? « que le championnat national de football togolais, à l'arrêt depuis deux ans pour des problèmes à la fédération, reprenne ».
Guy-Florentin Yaméogo
Guy-Florentin Yaméogo