Gagnoa : Il perd 600 mille Fcfa pendant la prière

Désormais n’ayez plus de crainte, si pendant votre prière, on vous vole. Dieu vous le rendra puisque c’est pour lui que vous avez été volé. Telle peut être la moralité qu’on peut tirer de cette affaire de vol qui oppose Fambo Franck Eric (célibataire de 29 ans, sans emploi et sans enfant) à M. Nemlin Aimé, la victime. C’était dans la nuit du 2 avril dernier à 4 heures du matin. Après une virée nocturne bien arrosée, Fambo Franck rentrait chez lui au quartier Garahio. Son chemin passe devant un hôtel de la place. Il lève la tête et constate qu’à l’intérieur d’une des chambres, une ampoule est encore allumée, à cette heure là. Par souci certainement de faire faire des économies au propriétaire des lieux, Fambo décide d’escalader la clôture pour éteindre la lumière. Il tente de passer par la fenêtre qui est fermée. Par effraction, il force les vitres et se retrouve à l’intérieur de la chambre dont l’occupant était momentanément absent pour raison de prière. Au lieu d’éteindre la lumière, Fambo préfère s’emparer du pantalon que la victime a laissé sur le lit. D’où il tire un téléphone portable et une somme de 600 mille francs. Puis, il sort de l’hôtel à pas feutrés : ni vu, ni connu. Quand Nemlin Aimé finit sa prière, il constate, ahuri, la disparition de son pantalon et son contenu. Mais son Dieu l’inspire et le guide à se poster, tôt le matin, à la rue sénégalaise de la ville où foisonnent les vendeurs et revendeurs de portables. Après quelques va-et-vient, il se retrouve nez à nez avec Fambo Franck qui proposait le portable volé à un client. Nemlin reconnaît tout de suite son appareil et son voleur. D’ailleurs celui-ci ne nie pas les faits à la barre. Ce qui a facilité la tâche au tribunal qui lui flaque 2 ans de prison ferme, 100 mille francs d’amende, 10 ans de privation de droit et 5 ans d’interdiction de paraître sur le territoire de la République de Côte d’Ivoire.

Alain Kpapo à Gagnoa