Le Réseau de fidélité à l’Africa Sports (Refas) travaille avec les dirigeants du club vert et rouge à rendre un honneur exceptionnel à l’une de ses figures incontestables. C’est une nouvelle rafraîchissante. Un bol d’air pur apporté à ce football ivoirien dénaturé et ballotté dans tous les sens. En crise de tout, de mémoire et d’identité surtout. Aujourd’hui, si l’Africa Sports n’est pas une équipe quelconque, comme d’autres, montées de toutes pièces par de petits hommes d’affaires avides de trafics de joueurs, c’est parce que son cordon ombilical n’a jamais été coupé. C’est parce qu’il y a un lien avec cette mine d’or de la genèse. Avec cette légende créatrice de tant d’émotions et d’histoires. Ce lien, c’est un homme dont la silhouette élégante et altière rappelle les valeurs spécifiques de cette redoutable et généreuse machine à gagner qu’a toujours été la riche et pimpante formation « sang sur gazon ». Le noble et loyal Monsieur Séri Wawa. Au-delà de l’intraitable défenseur central international qu’il a été, ce sont les qualités exceptionnelles de l’homme qui continuent d’enrichir l’identité du club qu’il faut retenir. Je n’ai pas eu le privilège de le voir jouer à Tunis 65 et autres, mais je l’ai connu dès l’entame de sa jeune carrière d’entraîneur, unique en son genre. Car, tenez-vous bien, Séri Wawa tient les clefs de la fabrique Africa depuis le début des années 1970 sans interruption. Il inculque, aux générations de joueurs exceptionnels de l’Africa, les vertus « identitaires » du don de soi, de la discipline, du respect des parents et de l’environnement du football. Jamais énervé, jamais discourtois, jamais irrespectueux, croyez-moi si je vous dis que Séri Wawa est un homme exceptionnel ! Je me souviens comment durant plusieurs décennies, il a, dans l’ombre des Ben Kuffi, Naumovic, Kéita Mamadou, Sunday Ibrahim, Yanko Dinkov et autres, toujours travaillé dans la mine. Transformant en or des joueurs accompagnés par leurs parents dans la famille Africa. En cadet, junior, réserves, les vagues de guerriers se succédaient estampillées « Séri Wawa ». Dans les années 1970 , il livrait à l’équipe première les Yah Semon , Billy , Sékou Coulibaly, Miézan Pascal, Charles Traboulsi , Kouamé Yao , Dubaï Didi, Lucien Kouamé…Puis, ce fut l’explosion des années 1980, avec la jeune vague des Lignon Nagbeu, Lué Ruffin , Kouassi N’dri, Gba Bernardin, Lago Patrice, Niamba, Miézan Victoria … Je ne pourrai pas tous les citer. Merci Wawa , grâce à toi, il y a toujours de « l’Africa dans l’Africa »…
La chronique de Nasser EL FADEL
ebonyfadel1@hotmail.com
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