Tous les ans, en saison pluvieuse, les programmations des matches de volley-ball, basket-ball et bien d’autres sports de mains deviennent un véritable casse-tête chinois. Ce, du fait que ces disciplines se pratiquent à ciel ouvert.
Dogbolo Armand est toujours anxieux en saison de pluie. Ce chargé de la programmation des matches à la Fédération ivoirienne de basketball (Fibb) rencontre d’énormes difficultés à programmer les rencontres aux mois de mai, juin voire juillet. Du fait de la pluie, le programme des matches devient mouvant. Il change au gré de la météo. « On a déjà des difficultés dans la programmation à cause du programme scolaire et du délestage. La pluie vient nous causer d’autres problèmes. Il nous arrive très souvent d’arrêter des matches dès que nous sentons des gouttes d’eau pour éviter que les joueurs se blessent parce que le terrain devient difficile à pratiquer. Nous sommes obligés d’attendre que le temps s’améliore ou de reprogrammer les rencontres. Parfois, on va de programmation en programmation et le championnat devient long », explique-t-il. Pour lui, la seule condition pour mettre fin à ce calvaire est la construction de salles couvertes. Les basketteurs ne sont pas les seuls à vivre dans cette situation précaire. Le volleyball vit la même galère. Après avoir attiré l’attention de la tutelle sur cette situation, les responsables de la fédération ivoirienne de volleyball (Fivb) ne savent plus à quel sein se vouer. Pour Julien Kouassi, secrétaire administratif à la Fivb, cette situation cause d’énormes préjudices à la fédération. Le calendrier de la saison qui s’établit sur la période de janvier à juin est gravement perturbé du fait de la mauvaise saison. Et les règles de cette discipline interdisant de jouer sur une surface glissante, dès qu’il tombe des goûtes, les matches sont automatiquement arrêtés avant d’être repris plus tard. Pour éviter toute confusion au niveau des résultats. Cette situation cause des désagréments aux responsables de clubs.
Kra Hervé Jean-Jacques, président de Port-Bouët Volleyball, en sait quelque chose. « La pluie nous fatigue énormément. On n’a pas les moyens. Il nous arrive de payer deux ou trois fois les primes de transports pour le même match lorsque nous sommes confrontés à des intempéries. Par exemple, on a joué samedi, dimanche et mercredi ça épuise. On est souvent obligé de jouer en nocturne. Je pense que si on avait une salle, tous ces problèmes seraient réglés», déplore-t-il. Comme lui, plusieurs présidents sont obligés de revoir leur budget de fonctionnement à la hausse pour faire face à ces imprévus. Et les athlètes éprouvent les mêmes difficultés. Danon Diane, capitaine du Stella Club d’Adjamé, ne s’en cache pas. « Beaucoup d’athlètes sont élèves ou étudiants, la programmation des matches ne leur est pas favorable en cette période de pluie. On ne devrait plus jouer en plein air », plaide le meilleur bras féminin de la balle au filet ivoirien. La Fédération ivoirienne de tennis n’est pas épargnée. Et le directeur général de la Fit, Ouattara Ibrahim, le reconnaît. « Pour l’Ivoire c’est plus facile. Mais à l’école fédérale du Champroux, nous sommes obligés d’arrêter et d’attendre désespérément le soleil. Cela pose le problème d’infrastructures », déplore Dr Agénor, responsable de la formation de l’école fédérale du Champroux. A quand la fin de cette galère ?
Moïse N’guessan
Encadré : Une seule solution…
Il n’y a pas de solution miracle. La situation que vivent les sports de main en période de pluie pose, avec acuité, l’épineux problème des infrastructures sportives en Côte d’Ivoire. Même le football, le sport roi, n’est pas logé à une meilleure enseigne. Il a fallu les projets goals pour voir les clubs de football souffler un tant soit peu. Et tant qu’il n’y aura pas une volonté politique qui permette d’offrir au sport, dans son ensemble, de vraies infrastructures, le sport ivoirien va continuer de patauger. Les solutions existent. Il suffit simplement de vouloir pour y arriver. Mais tant que chaque ministre, chaque directeur de projet, voudra avoir les marchés pour ses proches, ses amis et qu’on laissera les vrais professionnels de côté, la situation va perdurer. Et le grand perdant restera le sport ivoirien.
Tibet Kipré
Leg : A l’extérieur, les Ivoiriens jouent le basket, le volley en salle. En Côte d’Ivoire, ce n’est pas possible.
Dogbolo Armand est toujours anxieux en saison de pluie. Ce chargé de la programmation des matches à la Fédération ivoirienne de basketball (Fibb) rencontre d’énormes difficultés à programmer les rencontres aux mois de mai, juin voire juillet. Du fait de la pluie, le programme des matches devient mouvant. Il change au gré de la météo. « On a déjà des difficultés dans la programmation à cause du programme scolaire et du délestage. La pluie vient nous causer d’autres problèmes. Il nous arrive très souvent d’arrêter des matches dès que nous sentons des gouttes d’eau pour éviter que les joueurs se blessent parce que le terrain devient difficile à pratiquer. Nous sommes obligés d’attendre que le temps s’améliore ou de reprogrammer les rencontres. Parfois, on va de programmation en programmation et le championnat devient long », explique-t-il. Pour lui, la seule condition pour mettre fin à ce calvaire est la construction de salles couvertes. Les basketteurs ne sont pas les seuls à vivre dans cette situation précaire. Le volleyball vit la même galère. Après avoir attiré l’attention de la tutelle sur cette situation, les responsables de la fédération ivoirienne de volleyball (Fivb) ne savent plus à quel sein se vouer. Pour Julien Kouassi, secrétaire administratif à la Fivb, cette situation cause d’énormes préjudices à la fédération. Le calendrier de la saison qui s’établit sur la période de janvier à juin est gravement perturbé du fait de la mauvaise saison. Et les règles de cette discipline interdisant de jouer sur une surface glissante, dès qu’il tombe des goûtes, les matches sont automatiquement arrêtés avant d’être repris plus tard. Pour éviter toute confusion au niveau des résultats. Cette situation cause des désagréments aux responsables de clubs.
Kra Hervé Jean-Jacques, président de Port-Bouët Volleyball, en sait quelque chose. « La pluie nous fatigue énormément. On n’a pas les moyens. Il nous arrive de payer deux ou trois fois les primes de transports pour le même match lorsque nous sommes confrontés à des intempéries. Par exemple, on a joué samedi, dimanche et mercredi ça épuise. On est souvent obligé de jouer en nocturne. Je pense que si on avait une salle, tous ces problèmes seraient réglés», déplore-t-il. Comme lui, plusieurs présidents sont obligés de revoir leur budget de fonctionnement à la hausse pour faire face à ces imprévus. Et les athlètes éprouvent les mêmes difficultés. Danon Diane, capitaine du Stella Club d’Adjamé, ne s’en cache pas. « Beaucoup d’athlètes sont élèves ou étudiants, la programmation des matches ne leur est pas favorable en cette période de pluie. On ne devrait plus jouer en plein air », plaide le meilleur bras féminin de la balle au filet ivoirien. La Fédération ivoirienne de tennis n’est pas épargnée. Et le directeur général de la Fit, Ouattara Ibrahim, le reconnaît. « Pour l’Ivoire c’est plus facile. Mais à l’école fédérale du Champroux, nous sommes obligés d’arrêter et d’attendre désespérément le soleil. Cela pose le problème d’infrastructures », déplore Dr Agénor, responsable de la formation de l’école fédérale du Champroux. A quand la fin de cette galère ?
Moïse N’guessan
Encadré : Une seule solution…
Il n’y a pas de solution miracle. La situation que vivent les sports de main en période de pluie pose, avec acuité, l’épineux problème des infrastructures sportives en Côte d’Ivoire. Même le football, le sport roi, n’est pas logé à une meilleure enseigne. Il a fallu les projets goals pour voir les clubs de football souffler un tant soit peu. Et tant qu’il n’y aura pas une volonté politique qui permette d’offrir au sport, dans son ensemble, de vraies infrastructures, le sport ivoirien va continuer de patauger. Les solutions existent. Il suffit simplement de vouloir pour y arriver. Mais tant que chaque ministre, chaque directeur de projet, voudra avoir les marchés pour ses proches, ses amis et qu’on laissera les vrais professionnels de côté, la situation va perdurer. Et le grand perdant restera le sport ivoirien.
Tibet Kipré
Leg : A l’extérieur, les Ivoiriens jouent le basket, le volley en salle. En Côte d’Ivoire, ce n’est pas possible.