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Économie Publié le mardi 25 mai 2010 | Fraternité Matin

Pont de Jacqueville/Taha Ahmed, DG Arab Contractor - CI : "Voici mon problème, mon seul problème..."

Les opérateurs en charge de la construction du pont de Jacqueville ont profité de l’occasion de la visite sur leur chantier du Ministre des Infrastructures économiques pour exposer les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Par la voix de M. Taha Ahmed, Directeur général d’Arab Constructor Côte d’ivoire, ils ont, en effet, exprimé leur désarroi face à la lenteur constatée dans la mise à disposition des moyens financiers nécessaires au démarrage de la phase essentielle du travail, en l’occurrence la construction du pont proprement dit, ce qui cause un retard grandissant dans l’exécution des travaux. «Voici mon problème, mon seul problème : la lenteur des bailleurs de fonds concernant l’avance de démarrage », a confié Taha Ahmed. En effet, deux bailleurs sur quatre se sont acquittés de leurs engagements, et à ce jour seulement 20% du budget de réalisation, soit environ 3 milliards 600 millions de francs Cfa, qui constituent l’avance de démarrage, ont été mis à la disposition d’Arab Contractor.

Pourtant, assure le constructeur, les ressources humaines et matérielles répondent toutes présentes à l’appel. De tels disfonctionnements sont non seulement de nature à gêner considérablement la célérité des travaux, mais aussi et surtout entraînent des coûts supplémentaires, s’est plaint le Dg d’Arab Contractor Côte d’Ivoire. « Un jour de retard, cela me cause des problèmes. Je veux travailler pour finir. Le temps pour moi est très important », a-t-il plaidé.

Cependant, loin de se laisser démonter, l’opérateur refuse de baisser la cadence. C’est pourquoi, les travaux se font désormais 24h/24 pour essayer de combler les retards et, partant, tenir le délai de livraison qui est de 24 mois. « (…) je pousse ici, et je pousse aussi depuis l’Égypte. Mais en même temps, je veux que l’État de Côte d’Ivoire pousse avec moi, et que les bailleurs de fonds soient à la hauteur de ce projet que les populations attendent depuis longtemps, en donnant le financement à temps », a souhaité Ahmed Taha.

Face à ces préoccupations, le ministre des Infrastructures économiques a rassuré ses interlocuteurs sur le fait qu’il fera « toutes les diligences nécessaires » pour que chaque acteur joue sa partition afin que les règlements se fassent à temps, pour permettre à Arab Contractor de respecter les délais. Avant d’annoncer que « le deuxième décompte est déjà dans le circuit ».


Les quatre bailleurs de fonds finançant la réalisation du pont de Jacqueville sont la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (Badea) à hauteur de 33%, la Banque Ouest Africaine de Développement (Boad) pour 33%, le Fonds de l’OPEP avec 27% de participation et l’État ivoirien avec 5%, qui a renoncé à faire peser sur les bailleurs de fonds la grosse enveloppe de la taxe sur la valeur ajoutée (Tva) qui s’élève à 18,5% du coût total.

Ghislaine ATTA

ghislaine.atta@fratmat.info
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