Johan Eriksson est le fils de Sven-Göran Eriksson, le sélectionneur- entraîneur suédois des Eléphants. Très motivé à l’idée de travailler avec son père pour les Eléphants, le temps du Mondial sud-africain, Johan a profité de son séjour abidjanais pour nous rendre visite.
A 31 ans de moins que son père Sven-Göran Eriksson (62 ans), il se prépare à vivre en Afrique du Sud, avec les Eléphants, 31 jours de rêve. Johan Eriksson, c’est de lui qu’il s’agit, adore l’Afrique. Polyglotte (il parle aisément l’italien, l’allemand, l’espagnol, le portugais et bien sûr le suédois). Avec le Français, par contre, ce n’est pas évident. Le jeune homme se gêne même pour prononcer les quelques syllabes qu’il connaît en français. « C’est une langue compliquée… », reste-t-il persuadé. « Mon père est Sven-Göran. Ma mère s’appelle Anki et elle vit à Florence en Italie. Elle travaille dans l’import-export. Nous sommes deux enfants. Après moi, vient ma sœur. Elle se nomme Lina (23 ans) et travaille dans une structure caritative en Ouganda », nous confie-t-il. Voilà pour les présentations. Vêtu d’un pantalon marron, en lin clair, Johan semble adorer les chemises à manches longues. Celle qu’il arbore cet après-midi (mercredi) est noire. Toujours en lin. La grosse chaîne en argent qu’il porte lui donne l’aspect d’un rappeur américain. Son crâne, appelé à devenir chauve, amorce déjà la dénudation. « Je m’habille simplement… », s’empresse-t-il de nous expliquer. Son truc, ce sont les bonbons. Il en suce beaucoup. Partout. Habitué à faire ses valises, un peu comme son père, Johan Eriksson a bourlingué. Il tente, difficilement, de préciser que ses pérégrinations dans plusieurs pays (Suède, Italie, Portugal, Angleterre, Etats-Unis, l’Afrique du Sud, le Nigeria…) l’ont forgé et font de lui un véritable aventurier. A ce sujet, d’ailleurs, Johan Eriksson avoue clairement qu’il songe à entraîner, un jour, un club en Côte d’Ivoire et peut-être en Afrique. A-t-il tapé dans le ballon par le passé ? « J’ai joué comme gardien de but dans les équipes de jeunes de la Sampdoria de Gênes. Aux Etats-Unis aussi. Précisément dans l’Université d’Utah », répond-il.
Superviseur chez les Eléphants…
Son père l’a-t-il encouragé à devenir footballeur ? « Non », jure-t-il. Détenteur d’une Licence d’entraîneur B (cela lui permet d’entraîner des clubs africains), Johan souligne qu’il devrait obtenir la Licence A, très bientôt. Ainsi, il pourrait travailler partout dans le monde. Son aventure avec le métier d’entraîneur a véritablement commencé aux Etats-Unis où il a entraîné l’équipe de l’Université d’Utah. « C’est la plus grande Université aux Etats-Unis avec plus de 50.000 étudiants », précise-t-il. En Afrique, Johan Eriksson a déjà entraîné en 2007 le club nigérian de Kwara United. En Afrique du Sud, l’année d’après, il se souvient avoir pris en main le club de Benoni Premier United rebaptisé Tanda Royal Zulu.
Depuis la signature du contrat de son père avec la Fédération ivoirienne de football (Fif), Johan Eriksson a été bombardé superviseur chez les Eléphants. A ce sujet, il affirme transmettre régulièrement à Sven-Göran, via internet, beaucoup d’informations relatives au Brésil, à la Corée du Nord mais aussi au Portugal. « Mon père est mon boss. Tous les jours nous parlons de football », confirme Johan. « Je pars d’ailleurs à Dar-Es-Salam, dans quelques heures, pour superviser encore le Brésil qui affronte la Tanzanie, ce samedi… », révèle-t-il. Lorsque nous lui demandons de nous parler de ses rapports avec son géniteur, Sven-Göran, il se redresse. « Mon père est dur ! (Il insiste là-dessus). Il est très rigoureux. Il prend des décisions toujours justes, sans sentiments… », nous apprend-il.
Sven-Göran Eriksson jouait au poste de latéral droit…
Toujours selon Johan, Sven-Göran Eriksson a horreur des défaites. En revanche, le sélectionneur des Eléphants n’adore qu’une seule chose : « le football, le football et encore le football… », répète-t-il inlassablement. A quel poste son père évoluait-il ? « Il jouait au poste de latéral droit dans un club suédois… », assure Johan. Son regard sur la sélection Ivoirienne est implacable. « Les Eléphants sont très forts, offensivement. Ils ont des attaquants de renommée mondiale. En défense, par contre, il y a du travail à faire… », reconnaît-il. Y a-t-il un joueur Ivoirien qui le séduit particulièrement ? « Tioté Cheick de Twente Fc… », lâche-t-il. Pourquoi ? « C’est un joueur très agressif », apprécie-t-il. Pour Johan Eriksson, tout est mis en œuvre pour que les Eléphants réussissent un bon tournoi. A ses dires, son père est ravi d’être là où il se trouve en ce moment. « C’est un honneur pour mon père d’entraîner les Eléphants de Côte d’Ivoire. Il dispose de bons joueurs », ajoute-t-il. Témoin des tractations ayant conduit au choix de son père pour entraîner les Eléphants, Johan Eriksson affirme que « les négociations n’ont pas traîné en longueur. Mon père s’est montré très professionnel… », a-t-il confié. Mais la belle aventure prendra fin une fois le Mondial sud-africain terminé. Et, Johan le sait. « Beaucoup de clubs européens (Italie, Angleterre, Espagne, Portugal, Pays-Bas, etc.) courtisent déjà mon père. Je ne sais pas quelle direction il prendra après le Mondial mais je sais qu’il ne chômera pas…», avoue-t-il avec certitude. Tant mieux !
Guy-Florentin Yaméogo
A 31 ans de moins que son père Sven-Göran Eriksson (62 ans), il se prépare à vivre en Afrique du Sud, avec les Eléphants, 31 jours de rêve. Johan Eriksson, c’est de lui qu’il s’agit, adore l’Afrique. Polyglotte (il parle aisément l’italien, l’allemand, l’espagnol, le portugais et bien sûr le suédois). Avec le Français, par contre, ce n’est pas évident. Le jeune homme se gêne même pour prononcer les quelques syllabes qu’il connaît en français. « C’est une langue compliquée… », reste-t-il persuadé. « Mon père est Sven-Göran. Ma mère s’appelle Anki et elle vit à Florence en Italie. Elle travaille dans l’import-export. Nous sommes deux enfants. Après moi, vient ma sœur. Elle se nomme Lina (23 ans) et travaille dans une structure caritative en Ouganda », nous confie-t-il. Voilà pour les présentations. Vêtu d’un pantalon marron, en lin clair, Johan semble adorer les chemises à manches longues. Celle qu’il arbore cet après-midi (mercredi) est noire. Toujours en lin. La grosse chaîne en argent qu’il porte lui donne l’aspect d’un rappeur américain. Son crâne, appelé à devenir chauve, amorce déjà la dénudation. « Je m’habille simplement… », s’empresse-t-il de nous expliquer. Son truc, ce sont les bonbons. Il en suce beaucoup. Partout. Habitué à faire ses valises, un peu comme son père, Johan Eriksson a bourlingué. Il tente, difficilement, de préciser que ses pérégrinations dans plusieurs pays (Suède, Italie, Portugal, Angleterre, Etats-Unis, l’Afrique du Sud, le Nigeria…) l’ont forgé et font de lui un véritable aventurier. A ce sujet, d’ailleurs, Johan Eriksson avoue clairement qu’il songe à entraîner, un jour, un club en Côte d’Ivoire et peut-être en Afrique. A-t-il tapé dans le ballon par le passé ? « J’ai joué comme gardien de but dans les équipes de jeunes de la Sampdoria de Gênes. Aux Etats-Unis aussi. Précisément dans l’Université d’Utah », répond-il.
Superviseur chez les Eléphants…
Son père l’a-t-il encouragé à devenir footballeur ? « Non », jure-t-il. Détenteur d’une Licence d’entraîneur B (cela lui permet d’entraîner des clubs africains), Johan souligne qu’il devrait obtenir la Licence A, très bientôt. Ainsi, il pourrait travailler partout dans le monde. Son aventure avec le métier d’entraîneur a véritablement commencé aux Etats-Unis où il a entraîné l’équipe de l’Université d’Utah. « C’est la plus grande Université aux Etats-Unis avec plus de 50.000 étudiants », précise-t-il. En Afrique, Johan Eriksson a déjà entraîné en 2007 le club nigérian de Kwara United. En Afrique du Sud, l’année d’après, il se souvient avoir pris en main le club de Benoni Premier United rebaptisé Tanda Royal Zulu.
Depuis la signature du contrat de son père avec la Fédération ivoirienne de football (Fif), Johan Eriksson a été bombardé superviseur chez les Eléphants. A ce sujet, il affirme transmettre régulièrement à Sven-Göran, via internet, beaucoup d’informations relatives au Brésil, à la Corée du Nord mais aussi au Portugal. « Mon père est mon boss. Tous les jours nous parlons de football », confirme Johan. « Je pars d’ailleurs à Dar-Es-Salam, dans quelques heures, pour superviser encore le Brésil qui affronte la Tanzanie, ce samedi… », révèle-t-il. Lorsque nous lui demandons de nous parler de ses rapports avec son géniteur, Sven-Göran, il se redresse. « Mon père est dur ! (Il insiste là-dessus). Il est très rigoureux. Il prend des décisions toujours justes, sans sentiments… », nous apprend-il.
Sven-Göran Eriksson jouait au poste de latéral droit…
Toujours selon Johan, Sven-Göran Eriksson a horreur des défaites. En revanche, le sélectionneur des Eléphants n’adore qu’une seule chose : « le football, le football et encore le football… », répète-t-il inlassablement. A quel poste son père évoluait-il ? « Il jouait au poste de latéral droit dans un club suédois… », assure Johan. Son regard sur la sélection Ivoirienne est implacable. « Les Eléphants sont très forts, offensivement. Ils ont des attaquants de renommée mondiale. En défense, par contre, il y a du travail à faire… », reconnaît-il. Y a-t-il un joueur Ivoirien qui le séduit particulièrement ? « Tioté Cheick de Twente Fc… », lâche-t-il. Pourquoi ? « C’est un joueur très agressif », apprécie-t-il. Pour Johan Eriksson, tout est mis en œuvre pour que les Eléphants réussissent un bon tournoi. A ses dires, son père est ravi d’être là où il se trouve en ce moment. « C’est un honneur pour mon père d’entraîner les Eléphants de Côte d’Ivoire. Il dispose de bons joueurs », ajoute-t-il. Témoin des tractations ayant conduit au choix de son père pour entraîner les Eléphants, Johan Eriksson affirme que « les négociations n’ont pas traîné en longueur. Mon père s’est montré très professionnel… », a-t-il confié. Mais la belle aventure prendra fin une fois le Mondial sud-africain terminé. Et, Johan le sait. « Beaucoup de clubs européens (Italie, Angleterre, Espagne, Portugal, Pays-Bas, etc.) courtisent déjà mon père. Je ne sais pas quelle direction il prendra après le Mondial mais je sais qu’il ne chômera pas…», avoue-t-il avec certitude. Tant mieux !
Guy-Florentin Yaméogo