La coupe du Monde de football, qui débute dans quelques jours en Afrique du Sud, déchaîne des passions. Chacun des pays qui participeront à cette fête footballistique, rêve de remporter le prestigieux trophée. Même s’il ne fait l’ombre d’aucun soupçon qu’une seule nation sera sacrée championne du monde au soir de la finale. Pour autant, les uns et les autres s’adonnent aux supputations les plus folles. La donne a changé depuis belle lurette. L’essentiel n’est plus de participer mais de gagner. Le tirage au sort n’a pas été du tout généreux avec les Eléphants qui auront à affronter le Portugal et surtout le Brésil qui n’a plus rien à prouver sur l’échiquier mondial.
Nous, les supporters ivoiriens, remis de la débâcle de la dernière CAN en Angola, après avoir vitupéré contre la sélection nationale, insulté joueurs, entraîneur et dirigeants, avons repris le jeu favori de l’euphorie et de l’émotion. Nous nous voyons déjà sur le toit du monde. Hier, un de ces oracles, comme il en foisonne sous nos cieux, a donné sa sentence : « La Côte d’Ivoire battra le Brésil et le Portugal ». Sans doute, il a vu cela dans sa « science », en jetant des cauris ou en regardant dans une boule de cristal. Cela nous rappelle un peu l’aventure de l’ex-Zaïre en coupe du monde en 1974. Le pays du dictateur Mobutu avait fait le déplacement avec de nombreux sorciers, pour espérer rectifier son sort. Face à la Yougoslavie, le Zaïre a bu le calice jusqu’à la lie, en s’effondrant sur le score de 9 buts à 0. Les géomanciens et autres diseurs de vérité n’ont vu que du feu ! Dans notre cas, à peine le féticheur a-t-il livré son verdict, qu’un grand malheur s’est abattu sur notre sélection. Hier, en match amical contre le Japon, le métronome Didier Drogba s’est gravement blessé, hypothéquant presque, sa participation au mondial sud – africain.
Notre cher prestidigitateur n’avait-il pas vu auparavant l’épreuve qui a frappé le buteur ivoirien ?
Pour dire que le sport s’accommode très mal de ce type de pratiques, sinon la coupe du Monde aurait été la chasse gardée des pays africains. A la vérité, seule une bonne préparation, loin de ces démarches surannées, peut valoir de bons résultats et une participation digne. En dehors de cela, tout le reste n’est qu’illusion et perte de temps l
Bakary Nimaga
Nous, les supporters ivoiriens, remis de la débâcle de la dernière CAN en Angola, après avoir vitupéré contre la sélection nationale, insulté joueurs, entraîneur et dirigeants, avons repris le jeu favori de l’euphorie et de l’émotion. Nous nous voyons déjà sur le toit du monde. Hier, un de ces oracles, comme il en foisonne sous nos cieux, a donné sa sentence : « La Côte d’Ivoire battra le Brésil et le Portugal ». Sans doute, il a vu cela dans sa « science », en jetant des cauris ou en regardant dans une boule de cristal. Cela nous rappelle un peu l’aventure de l’ex-Zaïre en coupe du monde en 1974. Le pays du dictateur Mobutu avait fait le déplacement avec de nombreux sorciers, pour espérer rectifier son sort. Face à la Yougoslavie, le Zaïre a bu le calice jusqu’à la lie, en s’effondrant sur le score de 9 buts à 0. Les géomanciens et autres diseurs de vérité n’ont vu que du feu ! Dans notre cas, à peine le féticheur a-t-il livré son verdict, qu’un grand malheur s’est abattu sur notre sélection. Hier, en match amical contre le Japon, le métronome Didier Drogba s’est gravement blessé, hypothéquant presque, sa participation au mondial sud – africain.
Notre cher prestidigitateur n’avait-il pas vu auparavant l’épreuve qui a frappé le buteur ivoirien ?
Pour dire que le sport s’accommode très mal de ce type de pratiques, sinon la coupe du Monde aurait été la chasse gardée des pays africains. A la vérité, seule une bonne préparation, loin de ces démarches surannées, peut valoir de bons résultats et une participation digne. En dehors de cela, tout le reste n’est qu’illusion et perte de temps l
Bakary Nimaga
