x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 24 juillet 2010 | Le Patriote

Motus Couardise

L’affaire de l’enquête de la filière café cacao publiée par le « Nouveau Courrier » continue de faire des vagues. Après les confrères Kouamouo, Guédé et Oula qui attendent le verdict de leur procès pour lundi, un autre journaliste a été déféré hier. Il s’agit de Patrice Pohé, qui est également le chargé de communication du procureur de la République. Après plusieurs auditions, l’ancien patron du journal « Libération » a été conduit à la MACA. Avant, il a rejeté en bloc toutes les accusations portées contre lui. En attendant l’éclatement de la vérité, qui, selon l’épistémologue Gaston Bachelard est « fille de discussion », les journalistes de Côte d’Ivoire ont entrepris hier matin un sit-in au parquet, pour exiger la libération sans condition de leurs confrères. La démarche pacifique a vite tourné au lynchage. Les forces de l’ordre mobilisées pour la circonstance, ont poursuivi et frappé les manifestants. Poussant loin l’outrecuidance à violer les franchises de la Cathédrale pour « casser » du journaliste. Hier, la preuve était encore manifeste qu’il n’est vraiment pas bon d’être journaliste en Côte d’Ivoire. Comme les « intouchables » de l’Inde, les journalistes sont quotidiennement voués aux gémonies et livrés régulièrement à la vindicte populaire. Si on ne les traite pas de « menteurs », on les présente comme ceux qui ont amené la guerre en Côte d’Ivoire. On voit prestement des hommes politiques, comme cet autre qui le clamait haut et fort, le jeudi dernier au Plateau, pointer un doigt accusateur sur nous dans la survenue du conflit fratricide. Les hommes politiques sont blancs comme neige. Ils n’ont aucune responsabilité dans la crise que nous connaissons. Les boucs émissaires sont tout trouvés. Ce sont les animateurs des organes de presse qui attisent la haine. Ce sont encore eux qui ont créé l’ivoirité, le nationalisme de mauvais aloi. Il ne faut pas en oublier. Ce sont les journalistes qui ont envoyé le Probo Koala déverser ses déchets toxiques à Abidjan et tuer d’innocentes personnes. Pendant que nous y sommes, autant dire que ce sont toujours les journalistes qui ont détourné les milliards de la filière café cacao et inventer bien d’autres scandales connus dans notre pays. Pendant combien de temps encore l’on donnera dans le ridicule et les procédés commodes ? Heureusement que la honte ne tue plus sous les soleils de la Refondation

Bakary Nimaga
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ