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Société Publié le mercredi 28 juillet 2010 | Nord-Sud

Navigation maritime : Un bateau a fait un accident au port d’Abidjan hier

Un navire battant pavillon portugais en provenance de Malte a heurté hier une épave dans l’enceinte du port d’Abidjan. Le Blumarlin- c’est le nom du bateau- a été tranché, provoquant des voies d’eau. Le navire, un vraquier c’est-à-dire transportant uniquement des marchandises diverses, a pu tout de même accoster aux quais 10 et 11. Des plongeurs étaient attendus jusque tard dans la nuit pour vérifier l’ampleur des dégâts. Cet incident a créé une sorte d’émoi chez les travailleurs portuaires dont certains s’imaginent l’ampleur de la catastrophe si le bateau contenait des produits dangereux comme le pétrole. Les agents des affaires maritimes et portuaires dont la mission est de procéder à l’inspection technique de la navigabilité en ce qui concerne la conformité aux règles environnementales, sécuritaires et de sûreté tout comme les gendarmes étaient également sous le choc. Beaucoup de spécialistes marquent leur étonnement devant cet accident que l’on aurait sans doute pu éviter. En effet, l’épave aurait dû être enlevée pour être jetée au cimetière des bateaux ou tout au moins parquée dans la zone balisée. Ici, on peut se hasarder à engager la responsabilité de l’autorité portuaire qui a la charge de créer les conditions favorables au débarquement et à l’embarquement des navires de commerce sur la plate-forme abidjanaise. Une négligence d’autant incompréhensible que le port d’Abidjan a été admis, il y a quelques mois, à peine, au code ISPS qui consacre sa certification. Beaucoup plus révoltant est qu’un pilote commis par le port se trouvait dans le cockpit pour aider le commandant de bord à accoster sans problème. Mais le pire est qu’en Côte d’Ivoire, il n’existe pas de commission d’enquête pour statuer sur de tels manquements. En tout état de cause, ce genre d’incident, même s’il est sans grande gravité au plan matériel, vient éroder le crédit du corridor ivoirien, fortement concurrencé, ces dernières années, par les ports ghanéens et béninois. La menace est bien réelle dans la mesure où, de plus en plus, le port d’Abidjan est décrié par les opérateurs économiques. Ceux-ci déplorent, entre autres, la dégradation avancée des voies d’accès à l’enceinte. Nous y reviendrons.

Lanciné Bakayoko
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