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Sport Publié le samedi 31 juillet 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Le Sifflet - Où sont passés les présidents de clubs ?

La Conférence. Le Conseil. Deux structures distinctes. Mais qui regroupent des présidents de clubs de football. La défense des intérêts de leurs membres reste cependant leurs objectifs principaux. Depuis belle lurette, la Conférence était bien seule et regroupait tous les responsables de clubs. Mais avec le temps les choses ont évolué, dans la mesure où l’Amicale mise sur pied par Ervé Siaba a accepté de revenir au bercail et que le Conseil a vu le jour. Deux revirements de situation survenus après la débâcle des Eléphants à la CAN 2010. Ah, cette expédition de Cabinda en Angola ! Elle aura permis aux présidents de clubs de se réveiller. Oui, ils ont eu de la voix pour monter au créneau et surtout menacer de déposer Jacques Anouma. « Prendre les choses en main », aura été leur slogan dès l’élimination des Eléphants en quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations en terre angolaise. En les voyant, je me suis dit que les choses allaient bien bouger, parce qu’il y a maintenant une opposition en face de Jacques Anouma. Je n’ai pas eu tort au début. Haut et fort, la Conférence a dénoncé le mode de fonctionnement de la FIF et a réussi à prendre des postes à la Ligue professionnelle. Le président Jacques Anouma fut même amener à faire le point de l’argent de la Coupe du monde 2010 avant le début de la compétition. La menace était réelle et ce dernier s’exécutait. Les présidents de clubs étaient sur un nuage. Ils ont aussi obligé la RTI à leur verser des indemnités au titre de la retransmission des matches de Ligue 1. Chose que la maison bleue a accepté. Le Conseil piloté par Kuyo Téa demandait incessamment des états généraux du football. En tout cas, les responsables de clubs étaient ressuscités. Face à ce succès sans aucune bavure, ils ont ainsi promis de se lever dorénavant pour éviter que le cuir en Côte d’Ivoire ne plonge dans un coma. Depuis ce tapage médiatique en février 2010, plus rien et pourtant il y a de quoi à fouetter un chat : La coupe du monde qui a pris fin depuis le 11 juillet 2010. En Afrique du Sud, les Eléphants ont été éliminés sans atteindre au moins les huitièmes de finale. Rentrés au pays, ils se sont adressés au peuple ivoirien en lui disant merci pour tout son soutien. Le président Jacques Anouma s’est d’ailleurs réjoui de la prestation de ses protégés qui avaient voulu aller loin mais, comme d’habitude, la chance n’a pas été de leurs côtés. Qu’en pensent les présidents de clubs ? Sont-ils satisfaits comme les principaux acteurs ? Silence radio. Les figures de proue de la Conférence et du Conseil des présidents de clubs n’ont daigné se plaindre. Peut-être que sortir une seconde fois au premier tour du Mondial avec des joueurs de qualité, n’est-il pas un échec cuisant ? Que recherchaient au juste Roger Ouégnin, Salif Bictogo, Abi Richmond et leurs amis de la Conférence, Kuyo Tea Narcisse et ses camarades du Conseil des présidents de clubs en février 2010 quand ils se ruaient sur Jacques Anouma ? Pourquoi n’ont-ils pas condamné, avec la dernière énergie, l’immixtion du MODAF de Lallié Olivier dans « leur affaire commune » ? Pourquoi restent-ils muets sur le choix du futur sélectionneur des Eléphants ? Pourquoi ne cherchent-ils pas à savoir le montant du salaire de Sven Göran Eriksson au lieu de passer leur temps à spéculer dans les couloirs. Bref, pourquoi se taisent-ils ? La sentinelle a baissé la garde et laisse le président seul décider de tout. Un mutisme qui peut conduire le patron du foot ivoirien dans le gouffre. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est que c’est en off que des présidents de clubs parlent. « Je ne veux plus parler dans leur affaire de sélectionneur. Que le président prenne qui il veut. Je ne veux pas avoir de problème, il y a trop de traitres », propos d’un membre influent de la Conférence. Et pourtant, ils avaient promis travailler de concert avec le président Jacques Anouma, de sorte à éviter que le football ivoirien ne sombre. Un objectif clairement affiché par l’aile dure de la Conférence des présidents, maître Roger Ouégnin avant que ne monte au créneau Kuyo Téa Narcisse du Conseil, qui trouvait que la Conférence ne joue pas pleinement son rôle et qu’il fallait procéder aux états généraux du football éburnéen. Où sont aujourd’hui tous ces présidents de clubs ? Le président Jacques Anouma peut se dire maintenant qu’il n’y a rien en face. « Quand il n’y a pas d’opposition, en politique et dans la vie de tous les jours, le dirigeant se croit le seul Intelligent », m’a confié un jour mon père. Sportivement
Par Annoncia Sehoué
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