ABIDJAN - L`ancien Premier ministre guinéen Lansana Kouyaté, a estimé lundi à Abidjan qu`un "danger" planait sur l`organisation du second tour de la présidentielle en Guinée, prévue le 19 septembre, en raison des difficultés non résolues qui ont "plombé" le premier tour.
"Comment voulez-vous que les gens puissent croire que le scrutin du 19
septembre se déroule dans le calme, alors qu`il est déjà plombé par le
premier" tour, a déclaré M. Kouyaté, président du Parti de l`espoir pour le
développement national (PEDN) et Premier ministre de 2007 à 2008, dans un
entretien à l`AFP.
"Les positions sont tranchées. Aujourd`hui, la manipulation ethnique est
devenue une réalité. (...) Tout cela est gros" et représente "un danger réel"
pour le second tour, a estimé M. Kouyaté, affirmant craindre des affrontements
ethniques.
"Il faut craindre des affrontements opposant un camp composé
majoritairement de peulhs et l`autre de malinkés, de gens de la forêt et de la
basse côte", a indiqué l`ancien Premier ministre, évoquant "une bipolarisation
dangereuse" pour le pays.
Le premier tour de la présidentielle, première élection libre depuis
l`indépendance de la Guinée en 1958, a été organisé le 27 juin et marqué par
des fraudes ayant entraîné de nombreux recours qui avaient retardé la
proclamation officielle des résultats.
Arrivé quatrième lors de ce 1er tour, M. Kouyaté est le porte-parole d`une
"alliance arc-en-ciel", regroupant des partis qui se sont ralliés à l`opposant
historique Alpha Condé, parvenu au second tour avec 18,25%. Il sera opposé à
Cellou Dalein Diallo qui a obtenu 43,69%.
Lansana Kouyaté redoute "le vote ethnique et le repli, qui pourraient
déboucher sur le jusqu`au boutisme où certains disent: c`est notre tour".
Il a estimé qu`il "ne faut pas aller n`importe comment" au second tour et
préconisé le "nettoyage" du système informatique de la Commission électorale
nationale indépendante (Ceni), afin d`éviter les fraudes et irrégularités du
27 juin.
Il a souhaité une co-organisation du scrutin par la Ceni et le
gouvernement, affirmant que si "la Ceni était partisane au 1er tour, elle le
sera au second". "Elle sera comptable de tout ce qui peut arriver à ce pays.
Une mauvaise élection peut entraîner le chaos", a-t-il averti.
Le Premier ministre guinéen Jean-Marie Doré a proposé une modification de
la Constitution afin d`associer le ministère de l`Administration du territoire
et des affaires politique à l`organisation du second tour, au détriment de la
Ceni.
Cette proposition a provoqué une levée de boucliers contre M. Doré, le
parti de Cellou Dalein Diallo et la société civile allant jusqu`à demander sa
démission.
"Comment voulez-vous que les gens puissent croire que le scrutin du 19
septembre se déroule dans le calme, alors qu`il est déjà plombé par le
premier" tour, a déclaré M. Kouyaté, président du Parti de l`espoir pour le
développement national (PEDN) et Premier ministre de 2007 à 2008, dans un
entretien à l`AFP.
"Les positions sont tranchées. Aujourd`hui, la manipulation ethnique est
devenue une réalité. (...) Tout cela est gros" et représente "un danger réel"
pour le second tour, a estimé M. Kouyaté, affirmant craindre des affrontements
ethniques.
"Il faut craindre des affrontements opposant un camp composé
majoritairement de peulhs et l`autre de malinkés, de gens de la forêt et de la
basse côte", a indiqué l`ancien Premier ministre, évoquant "une bipolarisation
dangereuse" pour le pays.
Le premier tour de la présidentielle, première élection libre depuis
l`indépendance de la Guinée en 1958, a été organisé le 27 juin et marqué par
des fraudes ayant entraîné de nombreux recours qui avaient retardé la
proclamation officielle des résultats.
Arrivé quatrième lors de ce 1er tour, M. Kouyaté est le porte-parole d`une
"alliance arc-en-ciel", regroupant des partis qui se sont ralliés à l`opposant
historique Alpha Condé, parvenu au second tour avec 18,25%. Il sera opposé à
Cellou Dalein Diallo qui a obtenu 43,69%.
Lansana Kouyaté redoute "le vote ethnique et le repli, qui pourraient
déboucher sur le jusqu`au boutisme où certains disent: c`est notre tour".
Il a estimé qu`il "ne faut pas aller n`importe comment" au second tour et
préconisé le "nettoyage" du système informatique de la Commission électorale
nationale indépendante (Ceni), afin d`éviter les fraudes et irrégularités du
27 juin.
Il a souhaité une co-organisation du scrutin par la Ceni et le
gouvernement, affirmant que si "la Ceni était partisane au 1er tour, elle le
sera au second". "Elle sera comptable de tout ce qui peut arriver à ce pays.
Une mauvaise élection peut entraîner le chaos", a-t-il averti.
Le Premier ministre guinéen Jean-Marie Doré a proposé une modification de
la Constitution afin d`associer le ministère de l`Administration du territoire
et des affaires politique à l`organisation du second tour, au détriment de la
Ceni.
Cette proposition a provoqué une levée de boucliers contre M. Doré, le
parti de Cellou Dalein Diallo et la société civile allant jusqu`à demander sa
démission.