La réouverture de l’Institut national de la formation sociale(Infs) après les vacances, s’annonce tumultueuse. Le Syndicat national de l’éducation spécialisée(Synadesci) menace de bloquer le fonctionnement de cet établissement pour exiger le départ de son directeur, Aboua Koffi Joseph. « Nous emploierons tous les moyens syndicaux et juridiques pour le faire partir », a promis le secrétaire général du Synadesci qui était face à la presse, vendredi, à Yopougon. Bamba Lancina reproche au Dg une série d’actes dont le dernier est l’affectation, au ministère des affaires sociales, de Soro Ali, enseignant à l’Infs depuis 14 ans. Le syndicat dénonce ici une décision abusive qui ne répond à aucun besoin administratif et qui ne fait suite à aucune faute professionnelle. Pour le Synadesci, il s’agit uniquement d’un règlement de compte vis-à-vis d’un agent dont le directeur ne supporte plus l’indépendance. « Par la volonté de Jeanne Peuhmond (ministre de la Famille de la femme et des affaires sociales), Aboua Joseph qui reste Daaf de ce ministère, est, contre tout bon sens, et au mépris de la légalité, directeur par intérim de l’Infs depuis 4 ans. Dans cette posture illégale, il dit à qui veut l’entendre que tant que les travailleurs du ministère ne lui feront pas allégeance, qu’ils ne rêvent à aucune promotion », a révélé le secrétaire général. Depuis son arrivée à l’Infs, poursuit Bamba, M.Aboua a jeté 16 agents hors de cet institut. « Il envisage de mettre à la porte 19 autres afin de constituer une cour royale qui lui est totalement soumise», a ajouté Bamba Lancina. Il conclut que le Dg est devenu un loup dans la bergerie qu’il faut extirper de l’institution qu’il dirige. Joint par téléphone M. Aboua a promis organiser, à son tour, une conférence de presse, cette semaine.
Cissé Sindou
Cissé Sindou