De plus en plus, les sélections nationales de football sur tous les continents et d’autres disciplines se font baptiser de noms d’animaux. Quelle en est la motivation ? Surtout que ces appellations ne reflètent pas toujours le message souhaité.
Au lendemain de la victoire de l’Algérie face à la Côte d’Ivoire, les non-initiés ont eu beaucoup de peine à comprendre comment des Fennecs pouvaient battre des Eléphants. Impossible pour bon nombre de personnes puisque le Fennec ne compte rien aux yeux de l’Eléphant. Mais ici, il s’agit de sport et dans ce domaine un rat peut manger un lion. Dès lors les appellations sont fonction de ce qu’on veut et non du résultat de l’affrontement comme dans le monde animal. En Afrique, les noms des carnassiers et autres bêtes féroces sont les plus empruntés. Tout comme d’autres surnoms ont été adoptés en réaction à ceux choisis par rivaux. En Algérie par exemple le mot Fennec a été pris en réponse aux Lions indomptables du Cameroun et aux Éléphants de Côte d’Ivoire dans les années 80. Face à ces sélections qui portaient des noms d’animaux connus pour leur puissance, il fallait pour les dirigeants du football algérien trouver un animal traduisant la ruse. D’où l’appellation Fennec. Concernant la Côte d’Ivoire, l’attribution du nom Eléphant est plutôt liée à la position géographique du pays. Avant les indépendances, le onze national portait le nom d’équipe nationale de Côte d’ Ivoire. Il a été décidé de trouver un nom animalier. Ce ne pouvait être autre que l’Eléphant qui a un lien avec le nom du pays. La Côte d’Ivoire qui signifie la Côte des ivoires (Eléphants). Il y avait donc de bonnes raisons que l’équipe porte le nom Eléphant comme l’ont souhaité les dirigeants de l’époque. Le surnom des Lions indomptables du Cameroun a été créé en 1972 sur la demande du président, Ahmadou Ahidjo. Plus tard, pour se différencier des autres sélections qui s’identifiaient également au lion, il a été décidé de rajouter l’adjectif « indomptable ». Depuis sa création en 1970, l’équipe nationale du Bénin a hérité du surnom Ecureuil. Au fil des années, plusieurs soulèvements ont été enregistrés contre ce surnom alors que la plupart des grosses écuries en matière de foot portent des surnoms à impressionner dans le style lion, aigle, léopard, guêpe. Certains Béninois estimaient que ça faisait un peu écrasable. Les meilleurs joueurs africains n’ont pas échappé à cette fantaisie. Ils étaient décrits comme tirant leur habilité du monde animal. Le Portugais d’origine mozambicaine Eusebio (la panthère noire), le Malien Salif Keita (la gazelle de Bamako) en sont des exemples illustres. Aujourd’hui ce symbolisme se retrouve sur la planète.
Entre couleurs et animaux
Si le règne animal a inspiré les équipes africaines, celles d’Amérique Latine préfèrent s’inspirer des couleurs nationales. Par exemple l’Albiceleste (Ciel et blanc, Argentine), la Roja (Rouge, Chili), la Céleste (Bleu ciel, Uruguay), la Canarinha (Jaune canari, Brésil). En Europe on observe la même démarche reprenant bien souvent les couleurs nationales. C’est le cas de la France (les Bleus), de l’Espagne (la Roja), de l’Italie (les Azzurri, bleus) et des Pays-Bas (les Oranje). La Serbie dont les joueurs sont appelés Aigles Blancs allie symbolisme et représentation animale. D’autres pays, ont repris dans des composantes de leur drapeau, comme le Portugal, surnommé Selecção das Quinas (la sélection aux écussons) et l’Angleterre, dont les Trois Lions figurent sur le maillot depuis 1872. Aussi superstitieux que cela pourrait paraître, ces appellations ont un effet sur les athlètes. Ils permettent également une représentation imagée qui augmente la passion du sport.
Moïse N’Guessan
Au lendemain de la victoire de l’Algérie face à la Côte d’Ivoire, les non-initiés ont eu beaucoup de peine à comprendre comment des Fennecs pouvaient battre des Eléphants. Impossible pour bon nombre de personnes puisque le Fennec ne compte rien aux yeux de l’Eléphant. Mais ici, il s’agit de sport et dans ce domaine un rat peut manger un lion. Dès lors les appellations sont fonction de ce qu’on veut et non du résultat de l’affrontement comme dans le monde animal. En Afrique, les noms des carnassiers et autres bêtes féroces sont les plus empruntés. Tout comme d’autres surnoms ont été adoptés en réaction à ceux choisis par rivaux. En Algérie par exemple le mot Fennec a été pris en réponse aux Lions indomptables du Cameroun et aux Éléphants de Côte d’Ivoire dans les années 80. Face à ces sélections qui portaient des noms d’animaux connus pour leur puissance, il fallait pour les dirigeants du football algérien trouver un animal traduisant la ruse. D’où l’appellation Fennec. Concernant la Côte d’Ivoire, l’attribution du nom Eléphant est plutôt liée à la position géographique du pays. Avant les indépendances, le onze national portait le nom d’équipe nationale de Côte d’ Ivoire. Il a été décidé de trouver un nom animalier. Ce ne pouvait être autre que l’Eléphant qui a un lien avec le nom du pays. La Côte d’Ivoire qui signifie la Côte des ivoires (Eléphants). Il y avait donc de bonnes raisons que l’équipe porte le nom Eléphant comme l’ont souhaité les dirigeants de l’époque. Le surnom des Lions indomptables du Cameroun a été créé en 1972 sur la demande du président, Ahmadou Ahidjo. Plus tard, pour se différencier des autres sélections qui s’identifiaient également au lion, il a été décidé de rajouter l’adjectif « indomptable ». Depuis sa création en 1970, l’équipe nationale du Bénin a hérité du surnom Ecureuil. Au fil des années, plusieurs soulèvements ont été enregistrés contre ce surnom alors que la plupart des grosses écuries en matière de foot portent des surnoms à impressionner dans le style lion, aigle, léopard, guêpe. Certains Béninois estimaient que ça faisait un peu écrasable. Les meilleurs joueurs africains n’ont pas échappé à cette fantaisie. Ils étaient décrits comme tirant leur habilité du monde animal. Le Portugais d’origine mozambicaine Eusebio (la panthère noire), le Malien Salif Keita (la gazelle de Bamako) en sont des exemples illustres. Aujourd’hui ce symbolisme se retrouve sur la planète.
Entre couleurs et animaux
Si le règne animal a inspiré les équipes africaines, celles d’Amérique Latine préfèrent s’inspirer des couleurs nationales. Par exemple l’Albiceleste (Ciel et blanc, Argentine), la Roja (Rouge, Chili), la Céleste (Bleu ciel, Uruguay), la Canarinha (Jaune canari, Brésil). En Europe on observe la même démarche reprenant bien souvent les couleurs nationales. C’est le cas de la France (les Bleus), de l’Espagne (la Roja), de l’Italie (les Azzurri, bleus) et des Pays-Bas (les Oranje). La Serbie dont les joueurs sont appelés Aigles Blancs allie symbolisme et représentation animale. D’autres pays, ont repris dans des composantes de leur drapeau, comme le Portugal, surnommé Selecção das Quinas (la sélection aux écussons) et l’Angleterre, dont les Trois Lions figurent sur le maillot depuis 1872. Aussi superstitieux que cela pourrait paraître, ces appellations ont un effet sur les athlètes. Ils permettent également une représentation imagée qui augmente la passion du sport.
Moïse N’Guessan