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Sport Publié le mercredi 25 août 2010 | Nord-Sud

Guédé Akénon Jean-Michel (Ex-international ivoirien) : “A Côte d’Ivoire 84, des féticheurs coupaient nos ongles…”

Il a aujourd’hui 45 ans et vit en France. L’ex-milieu de terrain des Eléphants qui a évolué à Montpellier (9 ans), à Laval (5 ans), à Châteauroux (2 ans) et à Brest (2ans) avant de terminer sa carrière en Angleterre en 1992, est en vacances à Abidjan. Guédé Akénon a accepté d’éplucher l’actualité tout en rappelant quelques souvenirs.


Combien de sélections totalisez-vous avec la sélection nationale de Côte d’Ivoire ?
62.

Depuis votre fin de carrière en 1992, que devenez-vous ?
Je travaille à Radio-France. Je suis le responsable du service logistique. Ça va. La vie est belle !

Pour la génération actuelle qui vous connaît peu, que peut-on retenir de votre passage chez les Eléphants ?
C’est difficile de parler de soi. Il y a des gens qui m’ont vu jouer. Je ne suis quand-même pas un joueur des années 60. J’ai joué avec les Eléphants entre 1983 et 1992. J’ai pris part à la Coupe d’Afrique des nations en 1984. Mon dernier match sous le maillot des Eléphants remonte à un certain Côte d’Ivoire- Mali en 1991.

Satisfait de votre carrière de footballeur ?
J’aurais pu faire mieux. Pour être franc avec vous, j’aurais pu avoir une meilleure carrière. Si c’était à refaire, je ne ferai pas certaines bêtises.

Lesquelles ?
Comme tous les jeunes, j’ai beaucoup fait la fête. Si vous voulez que je vous dise la vérité, je me suis amusé avec les femmes. Avec du recul, je me serais abstenu. Mais c’est fait ! Il faut avancer.

Les Eléphants vous rappellent-ils des souvenirs ?
(Son regard s’illumine) Ce sont les meilleurs souvenirs que je garde de ma carrière. J’ai eu la chance de jouer pour le pays où je suis né et que j’aime. Je me suis battu pour la Côte d’Ivoire. C’était un bonheur. Jouer pour son pays, c’est un honneur, c’est une fierté. A mon âge, je réalise cela fortement. En effet, c’est un plaisir de voir du monde dans les tribunes contents car vous leur donnez un peu de joie indépendamment de leurs problèmes quotidiens.

Quel est votre regard sur les Eléphants d’aujourd’hui ?
Nous avons une belle équipe. Le groupe est bon. Tout ce que je peux demander à mes cadets, c’est d’avoir de l’ambition. Le talent est là. Il ne leur faut qu’un brin d’ambition pour aller loin.

Comment jugez-vous le niveau du football local ?
J’ai vu quelques entraînements de clubs. J’ai également vu quelques matches de la Ligue 1. C’est difficile de juger en disant toujours qu’à notre époque il y avait ceci ou cela. Ceux qui ont joué avant nous diront aussi la même chose.
A chaque joueur son époque. La mienne avait beaucoup de talent mais il n’y avait pas d’argent. Aujourd’hui, le niveau est passable mais il y a des sous.

A l’époque, combien gagniez-vous en primes de victoire avec les Eléphants ?
300.000 francs Cfa.

Y a-t-il des choses que vous regrettez aujourd’hui ?
Oui. J’ai arrêté avec la sélection, par exemple, parce que les dirigeants de l’époque n’avaient pas conscience que tout un pays les suivait.

Que voulez-vous dire ?
Ils faisaient n’importe quoi.

Et que pensez-vous des dirigeants actuels ?
J’aurais vraiment aimé faire partie de l’équipe actuelle. Nos dirigeants actuels se rendent compte qu’il y a des joueurs de valeur et ils leur donnent les moyens de s’exprimer. Et, le joueur se contente juste de jouer. Derrière, la logistique suit.

Avez-vous une anecdote ?
J’en ai beaucoup. A « Côte d’Ivoire 84 », par exemple, il fallait aller voir les féticheurs qui vous coupaient les ongles de nos orteils avant d’aller jouer. Cette CAN m’a marqué car c’était ma première grande compétition.
l Quels rapports avez-vous gardés avec la génération 84 ?
Il y a beaucoup de personnes que je vois en France. Je suis très souvent avec Désiré Sikéli au téléphone. Il est dans la politique maintenant. C’est lui seul qui sait ce qu’il gagne là-dedans (rires). En dehors de lui, il y a Gaba Placide, Mel Mélèdje, Zahui Madou Laurent, Gballa Gnato…

Ravi de voir qu’un des vôtres (Zahoui François est de la génération 84) est devenu sélectionneur des Eléphants ?
Ai-je assez de recul pour parler de Zahoui François ? Tout ce que je peux dire de lui est positif. Mon avis n’est donc pas très objectif. Si cela ne tenait qu’à moi, Zahoui François serait l’entraîneur des Eléphants pour les vingt prochaines années.

Pourquoi ?
Parce que c’est mon ami (rires).

l Beaucoup de personnes pensent qu’il n’aura pas l’autorité nécessaire devant des stars comme Yaya Touré, Didier Drogba et autres. Qu’en pensez-vous ?
Les gens qui le pensent, ne doivent pas oublier que Zahoui François a joué chez les Eléphants avant Drogba et Yaya Touré. Il a joué au football avant eux. Il a joué en pro avant eux. C’était l’un des meilleurs milieux de terrain de Côte d’Ivoire. La seule différence entre eux réside dans le fait que les jeunes d’aujourd’hui sont plus médiatisés qu’à notre époque. Zahoui François a de l’autorité. Je ne me fais aucun souci là-dessus.

Entretien réalisé par Guy-Florentin Yaméogo




Tennis (Tournoi des écoles fédérales)
La formule Round Robin appliquée

Comme prévu, le circuit national des écoles fédérales a effectivement démarré samedi. Le premier tour des éliminatoires s’est déroulé simultanément à Abidjan au sein de l’Académie Tennis Club SOTRA situé en Zone 4C et dans les villes de l’intérieur du pays notamment Yamoussoukro, Toumodi, Bouaké et Abengourou. Les catégories poussins, minimes, benjamins, cadets et juniors (filles et garçons) sont concernées par ce tournoi. Tous les jeunes athlètes issus des écoles fédérales ont effectivement prennent part à ce circuit qui leur est entièrement consacré. Ils étaient plus d’une centaine. Et les rencontres qui se sont déroulés ont abouti aux quarts de finales de sorte que lundi et hier, les jeunes athlètes ont disputé les demies finales et finales dans chaque catégorie. Seuls les athlètes des catégories Benjamines, Minimes filles, Cadettes et Juniors garçons se sont affronté suivant la formule Round Rubin. Cette formule consiste à faire en sorte que tous les compétiteurs d’une même catégorie s’affrontent les uns contre les autres. Ainsi, le vainqueur sera celui qui aura remporté le plus grand nombre de matchs.

Guy-Florentin Yaméogo
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