Eléphants / Capitanat, choix des joueurs : Zahoui François instaure la concurrence

Le sélectionneur des Eléphants, Zahoui François est en passe de démontrer par des actes courageux, qu’il est capable de mettre les joueurs au pas et instaurer la saine émulation au niveau de l’équipe nationale ivoirienne.

Avec l’arrivée du nouvel entraîneur chez les Eléphants de Côte d’Ivoire, il y a un véritable remue-ménage au saint du groupe. Tous les signes sont perceptibles. Après l’absence constatée de Didier Drogba pour le match de demain, un chamboulement s’est fait au niveau du brassard de capitaine. Le nouveau capitaine des pachydermes ivoiriens, version Zahoui François, se nomme Didier Zokora pour le match contre les Amavubi. Et Zahoui ne s’est pas arrêté là. Il n’existe plus de gardien numéro 1 au niveau de l’équipe nationale A. Selon la forme du moment des gardiens qui sont à sa disposition, il va opérer un choix sans aucune pression de gardien titulaire ou non. « Le président Jacques Anouma m’a donné carte blanche pour travailler. Soyez sereins. Pour ce match, c’est Zokora Didier qui sera le capitaine », a précisé Zahoui François, au cours de la conférence de presse d’avant match. Mieux, il a fait savoir qu’il sait plus ou moins tout ce qui se raconte sur les Eléphants. Cependant, il a sa méthode de travail et le groupe y a déjà adhéré. Selon lui, le vrai leader d’une équipe de football, c’est le coach. Zahoui François a décidé courageusement de recadrer les choses au sein des Eléphants. Le premier acte révolutionnaire de Zahoui a pris forme à Londres, le 10 août dernier. Face à l’Italie en match amical, il a pris le risque de lancer dans le bain, Yeboah Daniel gardien de but de l’Asec, en lieu et place de Copa Barry ou de Zogbo Aristide. Le sélectionneur ivoirien a même appellé le buteur du Sabé Sport de Bouna (Bakayoko Adama ) en sélection parmi une pléiade d’attaquants qui pullulent en Europe et qui rêvent de porter la tunique orange, blanc, vert. Pour le match de demain, à y voir de près, aucune place n’est acquise d’avance. Les cadres et les néophytes sont mis sur le même piédestal. La révolution Zahoui est en marche. Les Ivoiriens espèrent seulement que les résultats suivront.

François NGORAN