D’où est parti Franck Anderson Kouassi pour se retrouver à la tête du Conseil national de la communication audiovisuelle, Cnca ? Du quotidien privé « Le Jour » ! De quelles qualités a-t-il fait preuve dans le milieu pour être à ce poste ? Le président du Cnca, c’est su de tous, a été un simple professionnel comme il en existe des dizaines dans la presse privée ivoirienne. A son actif, pas grand-chose qui puisse marquer l’histoire de la profession. Et pourtant, il préside, avec quelque bonheur, aux destinées d’une institution qui n’appartient même pas à l’espace effectif où l’homme a exercé ses compétences. Le journalisme est le journalisme, certes ! Mais la télévision et la radio ne sont pas la presse privée. Etre à mesure d’assumer la régulation de l’audiovisuel suppose que l’homme de la presse écrite privée qu’il est n’appartient pas à l’ordre des incapables et des irresponsables. Et pourtant, c’est ce que Franck Anderson a voulu faire croire dimanche dernier sur les antennes de la télévision nationale 1ère chaine. S’invitant sur le plateau pour présenter les débats et les magasines qui meubleront les antennes de la Rti pendant la campagne électorale, l’ancien secrétaire général de « Le Jour » s’est cru sorti des cuisses de Jupiter. Avec une arrogance qui le disputait au mépris, il a lancé que les journalistes de la presse privée n’étaient pas retenus pour les débats électoraux sur la Rti parce que leur présence sur le plateau induirait des dérapages partisans. Seuls, selon lui, les animateurs du service public représentent la qualité et la neutralité. Avec une suffisance à peine contenue, il a sorti que « tous les journaux de la place sont affidés à une chapelle politique ». A part le collier du Fpi qu’il porte, rien ne justifie la présence de Franck à la tête du Cnca. Et puis, est il fier, lui de cette Rti qu’il est Censé réguler ? Un peu de modestie ne tue pas, master Franck !
D. Al Seni
D. Al Seni
