Mission difficile, kamikaze, périlleuse, etc… tous ces termes pour qualifier la tournée du secrétaire général du Pdci, Alphonse Djédjé Mady, dans le Bas-Sassandra. Après avoir traversé une rivière à pied dans le département de Buyo à 2 km de Tchétanly (village de Miaka, Ouréto, SG du Fpi) pour rallier les populations de Gbliglo, l’émissaire du Président Bédié, malgré sa détermination, a été contraint à plier l’échine face à un autre obstacle qui s’est présenté à lui et à sa délégation dans le département de Tabou, dans la nuit du vendredi 24 septembre dernier. En effet, après avoir animé un meeting à Moussadougou (38 km de San-Pedro) la délégation conduite par le Pr. Alphonse Djédjé Mady a, sous une pluie battante, mis le cap sur Tabou, précisément à Néka-Cité (110 km de Tabou) via Grabo. A 16 heures, à l’entrée de la ville, le maire et le secrétaire permanent du Pdci attendaient l’émissaire du Président Bédié et sa délégation composée de Mme Essoubo Augustine, chargé du protocole, Koudougnon Joseph, conseiller du SG, le député Salé Poli et la représentante de l’Ufpdci, Mme Akoué Jeanne. Ensemble, ils ont pratiqué les pistes boueuses du fait de la pluie et dégradées à cause du manque d’entretien. C’est avec beaucoup de difficultés que la délégation du Pdci a essayé tant bien que mal de rallier Néka-Cité où elle devait passer sa première nuit dans le département de Tabou. Cependant, après 65 km de piste, précisément à Déwaké, le cortège du secrétaire général du Pdci n’a pu continuer sa route. Il était 20 heures 45 et se trouvant en plein forêt, le chef de délégation a malgré lui demandé de rebrousser chemin. La raison, c’est que le pont reliant Déwaké et Grobo distant de 20 km a été complètement inondé par la rivière bouh (affluent d’une autre rivière qui se jette dans le Tabou) du fait de la forte pluie qui est tombée. Conséquence, la route coupée en deux, il était impossible de traverser. C’est à 00 heure 30 du matin que le secrétaire général du Pdci et sa délégation sont rentrés dans la ville de Tabou où ils ont passé le reste de leur séjour dans le département. Ainsi, tous les meetings prévus dans les villages de Para, de Djouroutou, Grabo et Olodio (village du Général Kassaraté) ont été annulés à cause du mauvais état des pistes reliant ces localités.
L’indignation du directeur de campagne de Bédié
« On ne se croirait pas en Côte D’Ivoire. Nous sommes dans le Bas Sassandra qui fait partie de la zone gouvernementale pendant cette crise. Pour rallier un chef lieu de département et une sous-préfecture, vous avez vu l’état de la route. Si au niveau d’une route nationale on ne peut pas passer, qu’est-ce qui doit en être des routes de culture, en principe entretenues pour faire évacuer la production ivoirienne au plan agricole. C’est difficile à concevoir et de savoir qu’une sous-préfecture reste coupée de part et d’autre de tous les autres centres administratifs du pays. Le téléphone reste le seul contact possible quand il y a la saison des pluies. Vous avez vu la crue de cette rivière qui a eu raison de notre détermination. C’est la Côte d’Ivoire actuelle. » S’est-il indigné avant de rassurer que les responsables locaux du Pdci continueront le travail dans ces endroits que la délégation n’a pu accéder. Bien que compatissant à la souffrance des populations dans cette zone forestière, il s’est toutefois dit satisfait de la mobilisation qui a prévalu à chacune des étapes de sa tournée. « Je pense qu’ils savent que nous sommes solidaires d’eux et qu’ils doivent se mobiliser pour que dans la paix, dans la liberté et la transparence, ils aillent prendre part à l’élection présidentielle du 31 octobre (…) pour un nouveau départ et corriger tous ces travers qui en 10 ans n’existaient pas », s’est-il adressé à ceux des zones qui n’ont pu être visitées non sans leur demander de prendre courage.
Lance Touré
lancetoure2006@yahoo.fr
L’indignation du directeur de campagne de Bédié
« On ne se croirait pas en Côte D’Ivoire. Nous sommes dans le Bas Sassandra qui fait partie de la zone gouvernementale pendant cette crise. Pour rallier un chef lieu de département et une sous-préfecture, vous avez vu l’état de la route. Si au niveau d’une route nationale on ne peut pas passer, qu’est-ce qui doit en être des routes de culture, en principe entretenues pour faire évacuer la production ivoirienne au plan agricole. C’est difficile à concevoir et de savoir qu’une sous-préfecture reste coupée de part et d’autre de tous les autres centres administratifs du pays. Le téléphone reste le seul contact possible quand il y a la saison des pluies. Vous avez vu la crue de cette rivière qui a eu raison de notre détermination. C’est la Côte d’Ivoire actuelle. » S’est-il indigné avant de rassurer que les responsables locaux du Pdci continueront le travail dans ces endroits que la délégation n’a pu accéder. Bien que compatissant à la souffrance des populations dans cette zone forestière, il s’est toutefois dit satisfait de la mobilisation qui a prévalu à chacune des étapes de sa tournée. « Je pense qu’ils savent que nous sommes solidaires d’eux et qu’ils doivent se mobiliser pour que dans la paix, dans la liberté et la transparence, ils aillent prendre part à l’élection présidentielle du 31 octobre (…) pour un nouveau départ et corriger tous ces travers qui en 10 ans n’existaient pas », s’est-il adressé à ceux des zones qui n’ont pu être visitées non sans leur demander de prendre courage.
Lance Touré
lancetoure2006@yahoo.fr