De tous les candidats à l’élection présidentielle de 2010, Alassane Ouattara est celui-là dont l’élection causerait plus de traumatisme à la Côte d’Ivoire et aux Ivoiriens.
Alassane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr), est en campagne électorale, pour négocier le suffrage des Ivoiriens pour le poste de Président de la République. Il veut gouverner la Côte d'Ivoire. Mais selon le dernier sondage de la Société française d'études par sondages (Sofres), effectué du 24 août au 3 septembre 2010, sur un échantillon de 1400 Ivoiriens, 82 % des sondés pensent que le mentor du Rdr n'est pas le candidat le plus sincère entre Gbagbo, Bédié et lui. De même, 81 % du même échantillonnage estiment qu'il n'est pas celui qui tiendra le mieux ses promesses. Mais si les Ivoiriens ont cette conviction sur le Premier ministre d'Houphouët-Boigny, c'est qu'ils ont appris à l'observer et à le connaître. Ils sont donc parvenus à la conclusion que la Côte d'Ivoire n'a pas d'avenir sous Alassane. Alassane Ouattara est l'homme des puissances étrangères. De ce point de vue, les sociétés stratégiques, qui donnent un sens à la souveraineté nationale, ne sont pas à l'abri des privatisations sauvages. Il risque de les vendre à ses partenaires, et le meilleur des cas, de les racheter pour son propre patrimoine. Le lourd passif financier que lui et son patron d'alors, Michel Camdessus, Dg du Fonds monétaire international (Fmi), avaient contracté à cette institution financière, demeure un boulot pour la France. Qui ne pourra s'en débarrasser que si Alassane Ouattara réalise son rêve présidentiel ivoirien. En d'autres termes, le président du Rdr a hypothéqué la Côte d'Ivoire en attendant d'en prendre les rênes, pour la livrer aux puissances qui le tiennent. Au plan politique, il faut craindre un regain de règlements de comptes. La démocratie n'a jamais été le point fort de l'ancien Gouverneur de la Bceao, qui a introduit l'esprit de coup d'Etat en Côte d'Ivoire. Le coup d'Etat qui a réussi le 24 décembre 1999, ceux qui ont échoué et qui ont été reprogrammés, traînent pour la plupart, son ombre. Pardonnera-t-il à Henri Konan Bédié d'avoir délivré contre lui un mandat d'arrêt international ? C'est vrai qu'il l'a déjà " corrigé " en quelque sorte en 1999, en lui arrachant le pouvoir et en le jetant sur la route de l'exil. Mais la dent du tombeur de N'Zuéba contre celui-ci ne montre rien d'altérable. Or, la rancune en politique, favorise la ruine d'une Nation. Qu'en sera-t-il alors de la nôtre, qui se remet difficilement d'un traumatisme survenu par la volonté d'un homme vindicatif tel Alassane Ouattara ? Avec le père de la rébellion ivoirienne, les difficultés que rencontre l'imagination humaine, c'est de ne pouvoir l'envisager comme acteur accompli d'une démocratie véritablement pacifique. Où la conquête du pouvoir d'Etat, ainsi que sa gestion, seraient des exercices négociés, sans violence. Etre Alassane Ouattara, doublé de la rancœur d'occuper le fauteuil présidentiel, apporte une rupture affligeante dans la pensée politique jusque-là faite d'utiles propositions pour gouverner. Quand on entend dans son entourage des promesses du chat aux souris, comme : " Ils paieront ce qu'ils font à la télé ", on se rappelle toute la dimension de son intolérance brutale. Et ce qu'on réserve ainsi aux personnels de la Rti, non proches d'Alassane Ouattara, on en réserve autant à ceux qui, dans tous les autres compartiments de la vie publique ivoirienne, luttent pour qu'il ne soit pas Président de la Côte d'Ivoire. En plus, s'il est au pouvoir, qui des 61 ethnies que compte le pays, aurait droit à un emploi, ou à un emploi valorisant ? Alassane Ouattara a déjà abattu ses cartes. Regardez ses collaborateurs qu'il a proposés au gouvernement. Voyez dans son équipe du Rdr, son cabinet de Premier ministre d'alors, l'organigramme de la rébellion et dans le cabinet du Premier ministre Guillaume Soro. A part quelques noms alibi, pour faire vitrine, tous les collaborateurs sont de la même sphère linguistico-géographique, s'ils ne sont pas empruntés à d'autres pays. Où irions-nous avec ça ? C'est là, un échantillon bien représentatif de ce qu'Alassane Ouattara, président du Rdr, réserve à la Côte d' Ivoire.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
Alassane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr), est en campagne électorale, pour négocier le suffrage des Ivoiriens pour le poste de Président de la République. Il veut gouverner la Côte d'Ivoire. Mais selon le dernier sondage de la Société française d'études par sondages (Sofres), effectué du 24 août au 3 septembre 2010, sur un échantillon de 1400 Ivoiriens, 82 % des sondés pensent que le mentor du Rdr n'est pas le candidat le plus sincère entre Gbagbo, Bédié et lui. De même, 81 % du même échantillonnage estiment qu'il n'est pas celui qui tiendra le mieux ses promesses. Mais si les Ivoiriens ont cette conviction sur le Premier ministre d'Houphouët-Boigny, c'est qu'ils ont appris à l'observer et à le connaître. Ils sont donc parvenus à la conclusion que la Côte d'Ivoire n'a pas d'avenir sous Alassane. Alassane Ouattara est l'homme des puissances étrangères. De ce point de vue, les sociétés stratégiques, qui donnent un sens à la souveraineté nationale, ne sont pas à l'abri des privatisations sauvages. Il risque de les vendre à ses partenaires, et le meilleur des cas, de les racheter pour son propre patrimoine. Le lourd passif financier que lui et son patron d'alors, Michel Camdessus, Dg du Fonds monétaire international (Fmi), avaient contracté à cette institution financière, demeure un boulot pour la France. Qui ne pourra s'en débarrasser que si Alassane Ouattara réalise son rêve présidentiel ivoirien. En d'autres termes, le président du Rdr a hypothéqué la Côte d'Ivoire en attendant d'en prendre les rênes, pour la livrer aux puissances qui le tiennent. Au plan politique, il faut craindre un regain de règlements de comptes. La démocratie n'a jamais été le point fort de l'ancien Gouverneur de la Bceao, qui a introduit l'esprit de coup d'Etat en Côte d'Ivoire. Le coup d'Etat qui a réussi le 24 décembre 1999, ceux qui ont échoué et qui ont été reprogrammés, traînent pour la plupart, son ombre. Pardonnera-t-il à Henri Konan Bédié d'avoir délivré contre lui un mandat d'arrêt international ? C'est vrai qu'il l'a déjà " corrigé " en quelque sorte en 1999, en lui arrachant le pouvoir et en le jetant sur la route de l'exil. Mais la dent du tombeur de N'Zuéba contre celui-ci ne montre rien d'altérable. Or, la rancune en politique, favorise la ruine d'une Nation. Qu'en sera-t-il alors de la nôtre, qui se remet difficilement d'un traumatisme survenu par la volonté d'un homme vindicatif tel Alassane Ouattara ? Avec le père de la rébellion ivoirienne, les difficultés que rencontre l'imagination humaine, c'est de ne pouvoir l'envisager comme acteur accompli d'une démocratie véritablement pacifique. Où la conquête du pouvoir d'Etat, ainsi que sa gestion, seraient des exercices négociés, sans violence. Etre Alassane Ouattara, doublé de la rancœur d'occuper le fauteuil présidentiel, apporte une rupture affligeante dans la pensée politique jusque-là faite d'utiles propositions pour gouverner. Quand on entend dans son entourage des promesses du chat aux souris, comme : " Ils paieront ce qu'ils font à la télé ", on se rappelle toute la dimension de son intolérance brutale. Et ce qu'on réserve ainsi aux personnels de la Rti, non proches d'Alassane Ouattara, on en réserve autant à ceux qui, dans tous les autres compartiments de la vie publique ivoirienne, luttent pour qu'il ne soit pas Président de la Côte d'Ivoire. En plus, s'il est au pouvoir, qui des 61 ethnies que compte le pays, aurait droit à un emploi, ou à un emploi valorisant ? Alassane Ouattara a déjà abattu ses cartes. Regardez ses collaborateurs qu'il a proposés au gouvernement. Voyez dans son équipe du Rdr, son cabinet de Premier ministre d'alors, l'organigramme de la rébellion et dans le cabinet du Premier ministre Guillaume Soro. A part quelques noms alibi, pour faire vitrine, tous les collaborateurs sont de la même sphère linguistico-géographique, s'ils ne sont pas empruntés à d'autres pays. Où irions-nous avec ça ? C'est là, un échantillon bien représentatif de ce qu'Alassane Ouattara, président du Rdr, réserve à la Côte d' Ivoire.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr