Alassane Ouattara n’a pas fait dans la dentelle et n’a pas usé de la langue de bois le samedi dernier, à Bassam, lors du meeting de clôture de sa tournée dans le Sud-Comoé. Dans la première capitale de la Côte d’Ivoire, chargée d’histoire et de fortes personnalités politiques, Ouattara a livré un message sans équivoque à ses compatriotes. Il était exactement 17h47 quand le candidat des républicains, soutenu à l’occasion par le Premier ministre Kablan Duncan, le ministre Ezan Akélé et le maire Moulod, a pris la parole dans un stade qui affichait complet depuis 9h. Il a ouvert une critique au vitriol de la décennie de pouvoir de la refondation. ADO s’est prononcé sur la dernière hausse du prix du cacao, non sans dénoncer « la corruption qui a gagné le système de l’agriculture » sous le FPI : « Ils avaient promis 3000FCFA le Kilo, aujourd’hui, ils sont fiers de dire que le prix est passé à 1000FCFA. Ils ont oublié ce qu’ils ont dit hier ». Devant un nombreux public acquis à sa cause et à son discours, ADO a décrié, avec beaucoup d’ironie, la mise en coupe réglée de la télévision et des biens publics par le candidat Laurent Gbagbo. « Il y a des gens qui se promènent. Même s’ils prennent tout le budget de Côte d’Ivoire, nous gagnerons les élections. Ils peuvent donc se balader partout avec les mêmes personnes. Moi je regarde souvent la télévision… Ce sont les mêmes gens qu’on transporte qui tournent. Nous, nous n’avons pas besoin de cars pour vous transporter. Même si nous ne passons pas souvent à la télé, nous avons tourné dans toute la Côte d’Ivoire. Les Houphouétistes vont directement vers le peuple », a déclaré l’unique Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny. Pour la présidentielle de ce mois, Ouattara a donné un mot d’ordre très clair aux Ivoiriens : « si le FPI vous donne de l’argent, prenez et mangez, c’est votre argent, et voter ADO. Quelqu’un avait demandé qu’on lui donne la Côte d’Ivoire pour « gouverner autrement ». Oui, ils ont vraiment gouverné autrement. Ils ont détruit la Côte d’Ivoire. Le 31 octobre, le FPI va partir ».
« Si on vous donne de
l’argent, prenez et mangez, c’est l’argent des Ivoiriens »
C’est au regard de la désolation et de la souffrance de son peuple, avec la déconfiture dans les tous les domaines, que le leader des républicains a décidé de briguer la Magistrature Suprême : « J’ai accepté d’être candidat parce que j’aime mon pays. On ne peut pas voir ses compatriotes souffrir tant et dire qu’on ne se mêle pas de la politique… La crise ne serait pas arrivée si la Côte d’Ivoire avait été gouvernée…. Depuis que les refondateurs sont là, ils ont pris le temps de fondre les routes… Bientôt les choses vont changer. Les houphouétistes vont prendre le pouvoir par les urnes». Et de promettre qu’une fois au pouvoir, il mettra en place un gouvernement d’union, qui prendra en compte toutes les sensibilités politiques du pays ainsi que la société civile. C’est pourquoi, il a tenu à rassurer les populations sur sa capacité à faire revivre la Côte d’Ivoire : « j’ai vu les souffrances de mes parents, l’anxiété par rapport à l’avenir de vos enfants.
Ado aux FDS : « avec moi, vous serez respectées »
Vous attendez que les hommes politiques proposent de vraies solutions… je viens vous dire que la Côte d’Ivoire n’est pas vouée au déclin. Le changement est possible et je l’apporterai. Je mettrai à votre service, mon expérience nationale et internationale. Je veux aider mon pays, je veux aider mes compatriotes… C’est un économiste qui vous parle et qui sait de quoi il parle ».
C’est fort du constat de banqueroute total que Ouattara a annoncé un plan de reconstruction de 130 milliards pour Bassam et 300 milliards pour la région du Sud-Comoé. Pour réaliser de vastes chantiers dans l’éducation, la santé, l’emploi, les routes… Lors de son adresse aux Ivoiriens, Alassane Ouattara a donné un signal fort aux forces de défense et de sécurité, qui ont payé un lourd tribut à cette crise : « je salue les FDS qu’on a tenté de diviser. Soyez rassurés. Avec moi, vous serez fiers de faire partie des forces nationales. Vous serez respectés et vous aurez les moyens de travailler ». A ceux qui espèrent faire ressurgir les anciennes querelles entre les houphouétistes pour espérer en profiter, l’ancien gouverneur de la BCEAO s’est voulu très clair : « Le PDCI et le RDR, c’est le même parti. Il y a eu des incompréhensions, nous les avons effacées et personne ne pourra nous séparer ». Pendant ce grand meeting de Bassam, le chef des républicains, qui a confié sa candidature aux rois de Moossou et à celui des N’zima, a rendu de vibrants et poignants hommages aux illustres dirigeants comme Anne-Marie Raggy, Jean- Baptiste Mockey, Ablé Frédéric, Kodjo Bilé… Trois heures avant sa rencontre avec Bassam, Alassane Ouattara était à Vitré I, où il a demandé et obtenu le soutien des populations locales, « pour mettre fin à leurs souffrances ».
Bakary Nimaga
« Si on vous donne de
l’argent, prenez et mangez, c’est l’argent des Ivoiriens »
C’est au regard de la désolation et de la souffrance de son peuple, avec la déconfiture dans les tous les domaines, que le leader des républicains a décidé de briguer la Magistrature Suprême : « J’ai accepté d’être candidat parce que j’aime mon pays. On ne peut pas voir ses compatriotes souffrir tant et dire qu’on ne se mêle pas de la politique… La crise ne serait pas arrivée si la Côte d’Ivoire avait été gouvernée…. Depuis que les refondateurs sont là, ils ont pris le temps de fondre les routes… Bientôt les choses vont changer. Les houphouétistes vont prendre le pouvoir par les urnes». Et de promettre qu’une fois au pouvoir, il mettra en place un gouvernement d’union, qui prendra en compte toutes les sensibilités politiques du pays ainsi que la société civile. C’est pourquoi, il a tenu à rassurer les populations sur sa capacité à faire revivre la Côte d’Ivoire : « j’ai vu les souffrances de mes parents, l’anxiété par rapport à l’avenir de vos enfants.
Ado aux FDS : « avec moi, vous serez respectées »
Vous attendez que les hommes politiques proposent de vraies solutions… je viens vous dire que la Côte d’Ivoire n’est pas vouée au déclin. Le changement est possible et je l’apporterai. Je mettrai à votre service, mon expérience nationale et internationale. Je veux aider mon pays, je veux aider mes compatriotes… C’est un économiste qui vous parle et qui sait de quoi il parle ».
C’est fort du constat de banqueroute total que Ouattara a annoncé un plan de reconstruction de 130 milliards pour Bassam et 300 milliards pour la région du Sud-Comoé. Pour réaliser de vastes chantiers dans l’éducation, la santé, l’emploi, les routes… Lors de son adresse aux Ivoiriens, Alassane Ouattara a donné un signal fort aux forces de défense et de sécurité, qui ont payé un lourd tribut à cette crise : « je salue les FDS qu’on a tenté de diviser. Soyez rassurés. Avec moi, vous serez fiers de faire partie des forces nationales. Vous serez respectés et vous aurez les moyens de travailler ». A ceux qui espèrent faire ressurgir les anciennes querelles entre les houphouétistes pour espérer en profiter, l’ancien gouverneur de la BCEAO s’est voulu très clair : « Le PDCI et le RDR, c’est le même parti. Il y a eu des incompréhensions, nous les avons effacées et personne ne pourra nous séparer ». Pendant ce grand meeting de Bassam, le chef des républicains, qui a confié sa candidature aux rois de Moossou et à celui des N’zima, a rendu de vibrants et poignants hommages aux illustres dirigeants comme Anne-Marie Raggy, Jean- Baptiste Mockey, Ablé Frédéric, Kodjo Bilé… Trois heures avant sa rencontre avec Bassam, Alassane Ouattara était à Vitré I, où il a demandé et obtenu le soutien des populations locales, « pour mettre fin à leurs souffrances ».
Bakary Nimaga