Une mobilisation extraordinaire. Grand-Bassam l’avait promise, elle l’a réalisée. Pour y arriver, il fallait une détermination sans faille, une joie qui ne s’émousse jamais, une endurance que seuls l’amour et la foi qu’on met en quelqu’un, peuvent procurer. Toutes ces qualités, les populations de Grand- Bassam les ont démontrées samedi dernier, dans la première capitale de la Côte d’Ivoire. Déjà au petit matin, les premiers signes de ce qui allait être une rencontre d’envergure, étaient perceptibles. Au centre-ville, un marché d’un ordre particulier s’était installé. Tee-shirts, chapeaux, gadgets, à l’effigie du candidat Alassane Dramane Ouattara en main, des jeunes filles et hommes étaient envahis par des clients qui, pour rien au monde, ne voulaient se rendre au meeting sans l’un des ces objets. Quelques mètres plus loin, ce sont les jeunes « Woyo », des chanteurs de quartiers qui donnent de la joie. Pendant ce temps, au stade, les premières personnes prennent place aux premiers rangs. « Ici, j’ai la chance de serrer la main d’ADO. De tout temps, c’est mon rêve », nous confie une sexagénaire, dont le souhait heureusement a été réalisé. De l’autre côté de la ville, plus précisément à l’entrée, les choses se précisent au fur et à mesure que les minutes s’égrènent. Les coups de fil se multiplient, chacun veut avoir une idée, de la position du cortège. Puis, c’est le branle-bas, chacun veut être au premier rang, la sirène du véhicule-flèche, gyrophare allumé, indique que le cortège n’est pas loin. C’est l’extase, à la vue du cortège. Et quand ADO foule le sol de Grand-Bassam, c’est l’hystérie totale. Au risque de leur vie, des piétons, cyclistes et motocyclistes se faufilent entre les véhicules pour accompagner ADO sur plusieurs mètres. Le décor est le même à la cour royale de Moossou où, le tam-tam parleur accueille l’hôte de marque. Tam-tam parleur relayé par les chanteuses de la cour qui chantent les louanges de l’homme providentiel. C’est la même chaleur et la même ambiance que l’on retrouvera, plus tard au quartier impérial, dans la cour du roi des N’Zima. Comme pour couronner cette rencontre transformée en fête populaire, l’ambiance au stade municipale, sera des plus folles. Malgré la longue attente, les Bassamois ont vibré, chanté et ovationné leur hôte, d’abord pendant le tour d’honneur et ensuite, pendant son discours. On croyait en rester là, que non. En Effet quand, au terme de son discours, le Dr Alassane Dramane Ouattara décide de prendre congé de la cité historique, c’est une foule en liesse qui décide d’accompagner ADO jusqu’à la sortie de la ville. A pieds, pour les uns, à moto pour les autres ou à vélo, comme un seul homme, les femmes, les jeunes et les vieillards ont dit à leur manière au revoir à ADO.
Thiery Latt
Thiery Latt
