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Économie Publié le jeudi 7 octobre 2010 | Le Temps

Campagne cacaoyère : Pourquoi les coopératives ne sont pas financées

Les coopératives de la filière café-cacao ne seront pas financées, comme l'année dernière. Le Président du comité de gestion, Gilbert Anoh N'Guessan est formel. Il justifie cela par l'inadaptation et l'insuffisance du système bancaire qui n'est pas outillé pour répondre aux besoins spécifiques de celles-ci. Il met également en cause, les décrets et autres textes réglementaires qui régissent le mouvement coopératif agricole. Il estime que ces textes sont dépassés et en déphasage avec la réalité du terrain. En outre, il évoque un problème de ressources financières, mais surtout de cet aspect de financement qui n'est pas des prérogatives de la structure qu'il dirige depuis 2008. C'est pourquoi, souhaite-t-il que soit engagé sous la haute autorité du Président de la République, Laurent Gbagbo, un débat de fond, franc et constructif, entre le gouvernement, le système bancaire et les acteurs de la filière en vue de revisiter le cadre légal actuel des coopératives et de trouver une solution adéquate et définitive à ce problème de financement. En retour, le Comité de gestion, avec le Conseil national des sages, s'engagent à inspecter et contrôler les coopératives du binôme café cacao, afin d'extraire de leurs rangs, les brebis galeuses, celles appelées les " coopératives d'Abidjan ", c'est-à-dire, les coopératives sans producteurs, dont les Présidents sont en même temps, trésorier, Secrétaire général, financier et même directeur de la coopérative. Ces coopératives fictives selon certains responsables de la filière café-cacao sont estimées à près de 2500. Leurs responsables sont selon cette même source, la cause du non financement des vraies coopératives. Car, au lendemain de la libéralisation du secteur, les coopératives ont été montées de toutes pièces dans les bureaux de l'immeuble de la Caisse de stabilisation avec la complicité bien sûr de certains petits commis à la recherche du gain facile. Une situation qui a amené le comité de gestion " à couper les vivres " de ces " nouveaux " patrons du cacao. Qui, une fois reçoivent le financement, se la coulent douce dans les hôtels huppés de la capitale économique, Abidjan. La triste parenthèse des 18 milliards de Fcfa octroyés en son temps par le Président du comité exécutif du Fonds de développement pour la promotion des activités café cacao (Fdpcc), Henri Kassy Amouzou, actuellement détenu à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) et bien d'autres financements non remboursés par ces groupes de nouveaux planteurs en sont les parfaites illustrations.

Joseph A.
attjoseph@yahoo.fr
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