Les producteurs agricoles de Méagui ont décidé de donner leurs voix au candidat de la rue Lepic.
L’Association union de la paix des planteurs de Méagui (Auppm) vient de rompre les amarres avec Bléhoué Aka, président du comité des sages de la filière café-cacao, qui a appelé les producteurs à soutenir le président Laurent Gbagbo. Le président de l’Auppm n’apprécie pas les manœuvres du « sage » Bléhoué qui, selon lui, tente de tirer les producteurs vers le candidat qui, « en dix ans, n’a pas pu rétribuer à leur juste valeur les fruits de leur labeur». Pour Yao Mé, les cinq mille planteurs de la nouvelle boucle du cacao, refusent d’être des faire-valoir du « Directeur de campagne de Gbagbo sous les vergers de cacaoyers » qui, à la faveur du lancement de la campagne cacao à San Pedro, récemment, a affirmé que tous les producteurs de la Côte d’Ivoire vont voter pour Gbagbo. Pour ne pas perpétuer le « désastre » qui a cours dans la filière, le président des planteurs de Méagui affirme qu’ils vont voter pour Alassane Dramane Ouattara, candidat du Rdr. « Parmi les 14 candidats, nous avons décidé de confier notre avenir à ADO ; car c’est lui qui possède le meilleur programme pour révolutionner le monde agricole », s’est-il justifié.
Selon le planteur, plusieurs raisons ont milité en faveur du choix de l’ancien Premier ministre.
C’est Ouattara, explique-t-il, par son efficacité au travail, qui a sauvé le « Vieux » des vagues de contestations sociales qui, inéluctablement, allaient emporter son régime. « Parmi tous les postulants, seul ADO est venu, ici, à Méagui pour s’imprégner de nos conditions de travail et des difficultés qui assaillent les producteurs », enchaîne-t-il. Les propositions de l’ancien gouverneur de la Bceao, précise le paysan, les ont tellement édifiés au point que les producteurs lui ont offert 3 hectares pour faire de lui un planteur. L’ancien Dga du Fmi promet d’injecter plus de 1.000 milliards de Fcfa dans l’agriculture, rappelle-t-il. Et Yao Mé de se faire plus explicite : « J’ai au bas mot 25 ha ; pour la campagne écoulée, la production a tourné autour de 10 tonnes. Le manque à gagner est énorme. Cela est une catastrophe pour les producteurs qui manquent de tout pour entretenir leurs plantations», a-t-il fait remarquer. Puis d’ajouter : « Sous le régime Ouattara, les planteurs pourront renouveler leurs vergers, avoir des financements, des produits phytosanitaires, réprofiler ou tracer de nouvelles pistes pour écouler la production, avoir une assurance-maladie et créer une seule structure de régulation de la filière à l’image de Cocoabord au Ghana », a dit Yao Mé. Il s’est insurgé contre la « mauvaise gestion » de la filière par Laurent Gbagbo. Pour lui, à chaque campagne, le président Laurent Gbagbo ne fait que proclamer des prix « mirobolants » à la face de la nation sans, a-t-il dit, prendre des mesures pour que les acheteurs respectent le prix d’achat bord-champ. « Malgré l’annonce du prix de 1.100 Fcfa, ils ont commencé à payer nos produits à vils prix. Par exemple ici à Méagui, depuis l’ouverture de la campagne, le prix pratiqué sur le terrain est de 750 Fcfa. Les pistes sont impraticables. Et il ne se trouve personne pour obliger les pisteurs et les traitants à se conformer aux directives de l’Etat pour appliquer les 1.100 Fcfa », se plaint-il. Le président Gbagbo, a-t-il dénoncé, a laissé le monde paysan à la merci des acheteurs véreux, et les producteurs sont la couche sociale la plus pauvre.
« En 30 ans de vie à Méagui, je n’ai jamais fait de politique. Je ne suis pas Rdr ; nous soutenons ADO parce que nous avons craqué pour ses qualités d’homme travailleur et soucieux des conditions de vie des producteurs», a-t-il juré aux journalistes qu’il recevait sous le préau de sa demeure à Méagui.
D. Mourlaye Abdoulaye.
Correspondant à San Pedro
L’Association union de la paix des planteurs de Méagui (Auppm) vient de rompre les amarres avec Bléhoué Aka, président du comité des sages de la filière café-cacao, qui a appelé les producteurs à soutenir le président Laurent Gbagbo. Le président de l’Auppm n’apprécie pas les manœuvres du « sage » Bléhoué qui, selon lui, tente de tirer les producteurs vers le candidat qui, « en dix ans, n’a pas pu rétribuer à leur juste valeur les fruits de leur labeur». Pour Yao Mé, les cinq mille planteurs de la nouvelle boucle du cacao, refusent d’être des faire-valoir du « Directeur de campagne de Gbagbo sous les vergers de cacaoyers » qui, à la faveur du lancement de la campagne cacao à San Pedro, récemment, a affirmé que tous les producteurs de la Côte d’Ivoire vont voter pour Gbagbo. Pour ne pas perpétuer le « désastre » qui a cours dans la filière, le président des planteurs de Méagui affirme qu’ils vont voter pour Alassane Dramane Ouattara, candidat du Rdr. « Parmi les 14 candidats, nous avons décidé de confier notre avenir à ADO ; car c’est lui qui possède le meilleur programme pour révolutionner le monde agricole », s’est-il justifié.
Selon le planteur, plusieurs raisons ont milité en faveur du choix de l’ancien Premier ministre.
C’est Ouattara, explique-t-il, par son efficacité au travail, qui a sauvé le « Vieux » des vagues de contestations sociales qui, inéluctablement, allaient emporter son régime. « Parmi tous les postulants, seul ADO est venu, ici, à Méagui pour s’imprégner de nos conditions de travail et des difficultés qui assaillent les producteurs », enchaîne-t-il. Les propositions de l’ancien gouverneur de la Bceao, précise le paysan, les ont tellement édifiés au point que les producteurs lui ont offert 3 hectares pour faire de lui un planteur. L’ancien Dga du Fmi promet d’injecter plus de 1.000 milliards de Fcfa dans l’agriculture, rappelle-t-il. Et Yao Mé de se faire plus explicite : « J’ai au bas mot 25 ha ; pour la campagne écoulée, la production a tourné autour de 10 tonnes. Le manque à gagner est énorme. Cela est une catastrophe pour les producteurs qui manquent de tout pour entretenir leurs plantations», a-t-il fait remarquer. Puis d’ajouter : « Sous le régime Ouattara, les planteurs pourront renouveler leurs vergers, avoir des financements, des produits phytosanitaires, réprofiler ou tracer de nouvelles pistes pour écouler la production, avoir une assurance-maladie et créer une seule structure de régulation de la filière à l’image de Cocoabord au Ghana », a dit Yao Mé. Il s’est insurgé contre la « mauvaise gestion » de la filière par Laurent Gbagbo. Pour lui, à chaque campagne, le président Laurent Gbagbo ne fait que proclamer des prix « mirobolants » à la face de la nation sans, a-t-il dit, prendre des mesures pour que les acheteurs respectent le prix d’achat bord-champ. « Malgré l’annonce du prix de 1.100 Fcfa, ils ont commencé à payer nos produits à vils prix. Par exemple ici à Méagui, depuis l’ouverture de la campagne, le prix pratiqué sur le terrain est de 750 Fcfa. Les pistes sont impraticables. Et il ne se trouve personne pour obliger les pisteurs et les traitants à se conformer aux directives de l’Etat pour appliquer les 1.100 Fcfa », se plaint-il. Le président Gbagbo, a-t-il dénoncé, a laissé le monde paysan à la merci des acheteurs véreux, et les producteurs sont la couche sociale la plus pauvre.
« En 30 ans de vie à Méagui, je n’ai jamais fait de politique. Je ne suis pas Rdr ; nous soutenons ADO parce que nous avons craqué pour ses qualités d’homme travailleur et soucieux des conditions de vie des producteurs», a-t-il juré aux journalistes qu’il recevait sous le préau de sa demeure à Méagui.
D. Mourlaye Abdoulaye.
Correspondant à San Pedro
