La sagesse africaine le dit. Les grands événements s’annoncent. Singulièrement, ceux qui augurent d’un bonheur. Comme une prémonition, une pluie précurseur bénit, depuis mercredi, le séjour du Dr Alassane Dramane Ouattara dans la région des Savanes. Après Dikodougou, Guiembé, la pluie a encore bercé, hier, le sol aride de Boundiali, peu avant l’arrivée du Président du RDR, candidat à l’élection présidentielle, dans la ville. Histoire de « déblayer » le terrain, avant que l’illustre hôte ne pose ses pas sur la terre de cette cité. Il est pratiquement 18 h et la nuit tombe sur la ville. Peu importe.
Boundiali a un défi à relever. Elle veut faire taire toutes les rumeurs fantaisistes qui ont couru sur son compte depuis des mois. Pour exprimer leur attachement à leur leader, les militants du RDR sont restés là, défiant les intempéries. Ils n’ont pas eu tort.
ADO descendu, quelques minutes plus tôt, de son hélicoptère, a tenu à saluer cette détermination. Car, la ville de Boundialli a une histoire avec le RDR. ADO a dit y être venu pour remercier ses partisans pour « le combat politique mené dans l’adversité », émaillé de plus grands sacrifices. Mais, qui lui permet d’engager la dernière bataille dont le clou aura lieu le 31 octobre prochain.
De prime abord, l’ancien Premier ministre a tenu à mettre en garde tous ceux qui prêchent à la division des communautés en ces temps de campagne. «Ensemble, n’acceptons pas ceux qui divisent un groupe contre un autre. Alassane Ouattara n’appartient à aucune ethnie. Je suis pour la Côte d’Ivoire.
Vivons en frères, soyons ensemble pour mieux vivre et bâtir la Côte d’Ivoire », a-t-il lancé aux populations de Boundiali à qui, il a demandé d’accepter la réconciliation « pour que la Côte d’Ivoire soit en paix ». L’impératif absolu pour le candidat Alassane Ouattara reste le succès de l’échéance du 31 octobre 2010, à propos de laquelle, il a dit toute sa « confiance d’être élu dès le premier tour ». Car, Boundiali lui donnera « 100% des voix ». Alassane Ouattara a alors promis : « Le 31 octobre, nous allons fêter la victoire d’ADO partout ». Toutefois, le président du RDR n’a pas manqué d’attirer l’attention de ses militants sur la nécessité de voter, mais de « bien voter afin d’éviter les bulletins nuls ». Aux jeunes, il a demandé de « se mobiliser pour aller chercher partout leurs parents afin d’assurer une victoire sans écueils ».
Le sens d’une candidature
Expliquant sa candidature, Alassane Ouattara a été sans équivoque : « La Côte d’Ivoire fait pitié. J’ai parcouru le pays à bord de mon véhicule de commandement. J’ai parcouru plus de 25.000 km. Partout où je suis allé, la situation est la même. Des écoles sans toits, des enfants obligés de s’asseoir à même le sol. Pas d’eau potable, pas de médicaments dans les hôpitaux, pas de routes», a-t-il déploré, avant de souligner que la Refondation a plongé le pays dans le désastre. Pour Alassane Ouattara, l’élection 31 octobre 2010 doit être un scrutin contre la Refondation qui, a-t-il asséné, a « essayé de détruire les fondations de la Côte d’Ivoire », sans y parvenir.
Lui, se proposant comme le candidat du changement, a dit à ses parents de Boundiali avoir « des solutions ». Surtout « un plan d’urgence » pour cette cité qui vit de plein fouet les effets de la guerre.
L’ancien gouverneur de la BCEAO a indiqué avoir prévu dans son programme, 108 milliards de francs CFA pour rebâtir Boundiali et sa région. « Je terminerai le programme que j’ai commencé en 1990 quand j’étais Premier ministre », a-t-il indiqué. Rappelant être le père des universités d’Abobo-Adjamé et de Bouaké ainsi que de nombreux projets réalisés avec l’aide de partenaires bilatéraux et multilatéraux comme la France, le Japon, la Banque Africaine de Développement (BAD). « Il y a dix ans, a-t-il indiqué, les gens sont venus promettre monts et merveilles. Moi je ne parle pas comme cela», désapprouve-t-il. Alassane Ouattara a promis que dès l’année prochaine, de grands chantiers et le bitumage des axes Boundiali-Tengrela, Boundiali-Madinani et Boundiali-Kani, seront entamés. En ce qui concerne l’adduction d’eau potable, l’ancien Premier ministre d’Houphouët-Boigny a indiqué avoir dénombré dans le département, 257 pompes villageoises qui ne fonctionnent pas. Il entend les réparer et construire 41 nouveaux forages. Au plan de l’Education, ADO envisage dans son programme, rénover 300 classes scolaires et construire 10 écoles. « Je suis pressé d’être aux affaires. Le 31 octobre, votez le départ des Refondateurs ! Ils ne savent pas trouver l’argent», a indiqué, celui qui se pose pour ainsi dire, comme une alternative à la mauvaise gestion de « ceux qui n’ont aucune expérience ». Ainsi, Alassane Ouattara se veut être « un chef au travail, qui va sillonner le pays » dès sa prise de fonction. « S’il y a des fonctionnaires corrompus, je les dégagerai. En trois ans, nous avons réalisé de belles choses », s’est-t-il rappelé à Boundiali. Lui demandant de lui donner « cinq ans pour rétablir la confiance des populations avec leurs gouvernants ».
Pour une armée républicaine
A ce propos, Alassane Ouattara a voulu rassurer les Forces de défense et de sécurité ainsi que les Forces armées des Forces Nouvelles sur la nécessité de bâtir une armée éduquée aux valeurs de la République. « Vous avez été conduits dans une guerre fratricide. Vous vous êtes combattus », a-t-il déploré. Toutefois, le candidat se veut rassurant et rassembleur : « Avec moi, la Côte d’Ivoire aura une seule armée. Une armée de frères et d’amis. Nous mettrons fin au tribalisme, aux promotions de clans et au favoritisme. Vous aurez les moyens d’assurer la sécurité de la Nation ». Il a demandé aux ex-forces belligérantes de se référer à ces années de Primature pour savoir qu’en son temps « l’armée était en paix ». Cette quiétude à retrouver, devrait permettre un redécollage économique du pays. Aussi, sur le plan de l’agriculture, Alassane Ouattara s’est engagé à créer « une seule Caisse pour le coton et l’anacarde afin que les paysans aient la juste rémunération du fruit de leur travail ».
Chez lui, « en famille » à Boundiali, le président du RDR a avoué ne pas douter un seul instant du soutien de ses parents, à qui, il a demandé de ne pas prendre en compte les considérations ethniques des candidats. Mais plutôt de « chercher à savoir le candidat le plus compétent, le plus travailleur, celui qui a déjà fait ses preuves et qui inspire confiance ». A ces questions, le peuple de Boundiali, qui est resté là, pendant plus des heures d’attente, sous la pluie et le vent frais a trouvé la force de se lever comme un seul homme pour scander : « ADO Président ! », « ADO Président ! » Marquant, ainsi, la fin d’une symphonie entre un candidat et des électeurs qui voient en lui « celui qui apportera la paix en Côte d’Ivoire ».
Charles SANGA
Envoyé spécial
Boundiali a un défi à relever. Elle veut faire taire toutes les rumeurs fantaisistes qui ont couru sur son compte depuis des mois. Pour exprimer leur attachement à leur leader, les militants du RDR sont restés là, défiant les intempéries. Ils n’ont pas eu tort.
ADO descendu, quelques minutes plus tôt, de son hélicoptère, a tenu à saluer cette détermination. Car, la ville de Boundialli a une histoire avec le RDR. ADO a dit y être venu pour remercier ses partisans pour « le combat politique mené dans l’adversité », émaillé de plus grands sacrifices. Mais, qui lui permet d’engager la dernière bataille dont le clou aura lieu le 31 octobre prochain.
De prime abord, l’ancien Premier ministre a tenu à mettre en garde tous ceux qui prêchent à la division des communautés en ces temps de campagne. «Ensemble, n’acceptons pas ceux qui divisent un groupe contre un autre. Alassane Ouattara n’appartient à aucune ethnie. Je suis pour la Côte d’Ivoire.
Vivons en frères, soyons ensemble pour mieux vivre et bâtir la Côte d’Ivoire », a-t-il lancé aux populations de Boundiali à qui, il a demandé d’accepter la réconciliation « pour que la Côte d’Ivoire soit en paix ». L’impératif absolu pour le candidat Alassane Ouattara reste le succès de l’échéance du 31 octobre 2010, à propos de laquelle, il a dit toute sa « confiance d’être élu dès le premier tour ». Car, Boundiali lui donnera « 100% des voix ». Alassane Ouattara a alors promis : « Le 31 octobre, nous allons fêter la victoire d’ADO partout ». Toutefois, le président du RDR n’a pas manqué d’attirer l’attention de ses militants sur la nécessité de voter, mais de « bien voter afin d’éviter les bulletins nuls ». Aux jeunes, il a demandé de « se mobiliser pour aller chercher partout leurs parents afin d’assurer une victoire sans écueils ».
Le sens d’une candidature
Expliquant sa candidature, Alassane Ouattara a été sans équivoque : « La Côte d’Ivoire fait pitié. J’ai parcouru le pays à bord de mon véhicule de commandement. J’ai parcouru plus de 25.000 km. Partout où je suis allé, la situation est la même. Des écoles sans toits, des enfants obligés de s’asseoir à même le sol. Pas d’eau potable, pas de médicaments dans les hôpitaux, pas de routes», a-t-il déploré, avant de souligner que la Refondation a plongé le pays dans le désastre. Pour Alassane Ouattara, l’élection 31 octobre 2010 doit être un scrutin contre la Refondation qui, a-t-il asséné, a « essayé de détruire les fondations de la Côte d’Ivoire », sans y parvenir.
Lui, se proposant comme le candidat du changement, a dit à ses parents de Boundiali avoir « des solutions ». Surtout « un plan d’urgence » pour cette cité qui vit de plein fouet les effets de la guerre.
L’ancien gouverneur de la BCEAO a indiqué avoir prévu dans son programme, 108 milliards de francs CFA pour rebâtir Boundiali et sa région. « Je terminerai le programme que j’ai commencé en 1990 quand j’étais Premier ministre », a-t-il indiqué. Rappelant être le père des universités d’Abobo-Adjamé et de Bouaké ainsi que de nombreux projets réalisés avec l’aide de partenaires bilatéraux et multilatéraux comme la France, le Japon, la Banque Africaine de Développement (BAD). « Il y a dix ans, a-t-il indiqué, les gens sont venus promettre monts et merveilles. Moi je ne parle pas comme cela», désapprouve-t-il. Alassane Ouattara a promis que dès l’année prochaine, de grands chantiers et le bitumage des axes Boundiali-Tengrela, Boundiali-Madinani et Boundiali-Kani, seront entamés. En ce qui concerne l’adduction d’eau potable, l’ancien Premier ministre d’Houphouët-Boigny a indiqué avoir dénombré dans le département, 257 pompes villageoises qui ne fonctionnent pas. Il entend les réparer et construire 41 nouveaux forages. Au plan de l’Education, ADO envisage dans son programme, rénover 300 classes scolaires et construire 10 écoles. « Je suis pressé d’être aux affaires. Le 31 octobre, votez le départ des Refondateurs ! Ils ne savent pas trouver l’argent», a indiqué, celui qui se pose pour ainsi dire, comme une alternative à la mauvaise gestion de « ceux qui n’ont aucune expérience ». Ainsi, Alassane Ouattara se veut être « un chef au travail, qui va sillonner le pays » dès sa prise de fonction. « S’il y a des fonctionnaires corrompus, je les dégagerai. En trois ans, nous avons réalisé de belles choses », s’est-t-il rappelé à Boundiali. Lui demandant de lui donner « cinq ans pour rétablir la confiance des populations avec leurs gouvernants ».
Pour une armée républicaine
A ce propos, Alassane Ouattara a voulu rassurer les Forces de défense et de sécurité ainsi que les Forces armées des Forces Nouvelles sur la nécessité de bâtir une armée éduquée aux valeurs de la République. « Vous avez été conduits dans une guerre fratricide. Vous vous êtes combattus », a-t-il déploré. Toutefois, le candidat se veut rassurant et rassembleur : « Avec moi, la Côte d’Ivoire aura une seule armée. Une armée de frères et d’amis. Nous mettrons fin au tribalisme, aux promotions de clans et au favoritisme. Vous aurez les moyens d’assurer la sécurité de la Nation ». Il a demandé aux ex-forces belligérantes de se référer à ces années de Primature pour savoir qu’en son temps « l’armée était en paix ». Cette quiétude à retrouver, devrait permettre un redécollage économique du pays. Aussi, sur le plan de l’agriculture, Alassane Ouattara s’est engagé à créer « une seule Caisse pour le coton et l’anacarde afin que les paysans aient la juste rémunération du fruit de leur travail ».
Chez lui, « en famille » à Boundiali, le président du RDR a avoué ne pas douter un seul instant du soutien de ses parents, à qui, il a demandé de ne pas prendre en compte les considérations ethniques des candidats. Mais plutôt de « chercher à savoir le candidat le plus compétent, le plus travailleur, celui qui a déjà fait ses preuves et qui inspire confiance ». A ces questions, le peuple de Boundiali, qui est resté là, pendant plus des heures d’attente, sous la pluie et le vent frais a trouvé la force de se lever comme un seul homme pour scander : « ADO Président ! », « ADO Président ! » Marquant, ainsi, la fin d’une symphonie entre un candidat et des électeurs qui voient en lui « celui qui apportera la paix en Côte d’Ivoire ».
Charles SANGA
Envoyé spécial