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Coulisses Publié le vendredi 8 octobre 2010 | Nord-Sud

Duékoué : Les miliciens cassent chez Bédié et Mme Gbagbo

Les miliciens de l’Ouest se sont invités, hier, au meeting de la ‘’Majorité présidentielle’’ et du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), perturbant les préparatifs de leurs rassemblements.

Les miliciens ne lâchent pas prise. Après avoir battu le pavé, le 22 septembre dernier, ils se sont à nouveau signalés, hier. Ils ont, en effet, mis leur menace à exécution, en faisant voler en éclat les chaises installées pour les meetings du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), Henri Konan Bédié et de la première Dame, Simone Gbagbo. Si on en croit l’un des activistes du mouvement, ce sabotage est une façon d’exprimer l’inquiétude qui les habite, relativement aux promesses à eux faites pour leur réinsertion. De source proche de l’ancien chef de l’Etat, c’est le dispositif mis en place pour le meeting, prévu aujourd’hui qui a fait les frais de la colère des miliciens. Ils ont perpétré les mêmes actes au meeting que devait animer à la place publique de Duékoué, Simone Ehivet Gbagbo. Ils n’ont pas eu froid aux yeux devant Géneviève Bro Grébé et Gervais Coulibaly, les représentants de la première Dame. Ils ont cassé les chaises et mis en lambeaux, quelques bâches, obligeant les envoyés du camp-Gbagbo à remettre à plus tard, leur meeting. C’est cet exploit qui leur aurait d’ailleurs fait pousser des ailes et qui les a amenés à s’attaquer au meeting en préparation d’Henri Konan Bédié. « L’Accord complémentaire 4 de Ouaga en son article 5 indique que pour accélérer le processus de sortie de crise, les parties s’engagent à verser une prime de 500 mille francs Cfa à tous les éléments démobilisés. Jusqu’à aujourd’hui, personne ne vient vers nous et il n’y a pas de prime », a d’abord fulminé Lucien Tékoua qui ne s’est pas fait prier pour rappeler un chapelet de revendications restées lettre morte. «Dans le Nord, les Forces nouvelles ont eu droit à l’intégration de 5.000 éléments dans la nouvelle armée alors que chez nous, personne n’a été retenu. Pis, les mille microprojets qui devaient être mis en route pour les groupes d’auto-défense ont été mal exécutés», a ajouté Lucien Tékoua. Chantage ou réelles menaces ? On ne saurait trop spéculer. Surtout que lors de la visite d’Alassane Ouattara, leader du Rassemblement des républicains (Rdr) dans la région, en octobre 2009, ces mêmes miliciens, conduits par Maho Gloféï, avaient proféré des menaces de boycott similaires. Finalement, un compromis à forte odeur financière a été trouvé. Ce qui est pour le moins certain, cette fois-ci, c’est que les ‘’révoltés’’ ont décidé de frapper, formellement, d’interdiction toute manifestation à caractère politique dans leur fief. «Nous avons décidé d’empêcher tout rassemblement à caractère politique dans tout l’Ouest. Nous sommes d’accord pour aller aux élections de manière propre. Pour ce faire, nous souhaitons que les étapes ne soient pas sautées», a-t-il menacé, laissant cependant une porte ouverte aux pourparlers qu’ils veulent avoir avec le chef du gouvernement. « Nous ne voulons pas être vus comme un frein à la mise en œuvre du processus de sortie de crise. Tout ce que nous demandons, c’est que le Premier ministre nous reçoive afin qu’ensemble, nous puissions trouver des solutions à nos problèmes», a-t-il laissé entendre. Mais finalement, on apprendra que les choses sont entrées dans l’ordre. L’interdiction a été temporairement levée.

Marc Dossa
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