Une heure. C’est le temps que le cortège du candidat Alassane Dramane Ouattara a mis pour parcourir la vingtaine de kilomètres qui séparent Korhogo. Une vitesse au pas de tortue imposée pour une fois pas du fait de l’état de délabrement des routes ivoiriennes, mais par la volonté des populations des villages riverains de l’axe Korhogo Sinématiali. Comme un seul homme, les populations de Nagounkaha, de Sediogo ou de Ouolo, se sont massées massivement le long de la voie pour fêter ADO. Et pour la cause, tous les ingrédients étaient réunis. Les balafonniers, mais aussi les griots et plusieurs groupes de danses se sont invités à la partie. Le Club Yepineye dja, le club Omangnion et le ClubYebin Yegnon, pour ne citer que ceux là, ont sorti le grand jeu, rivalisant d’ardeur les uns des autres. Une ambiance riche en couleurs et en son comme pour dire à ADO Fotamana (bonne arrivée en langue locale). Et quand le candidat de l’espoir se décide à descendre de son véhicule de commandement, c’est une foule en liesse qui se déchaîne et qui brise les cordons de sécurité pour voir de près ADO, mettant à rude épreuve la sécurité. Mais très vite, avec dextérité, les choses rentrent dans l’ordre. Et la fête peut se poursuivre. « Laissez-nous le toucher ! », crie un sexagénaire, envahi très tôt par les jeunes. Ses propos ne rentrent pas dans les oreilles de sourd. A la demande d’ADO, la sécurité fait la place et ADO s’avance pour serrer la main du sexagénaire. Comme un gamin qui vient de recevoir son cadeau de noël, l’homme se frotte les mains sur le front avant de lever les mains au ciel pour dire merci à Dieu pour lui avoir donné l’occasion une fois dans sa vie, de serrer la main du Dr Alassane Dramane Ouattara. Les autres, plus nombreux, ne cachent pas leur joie de voir ADO ou de capter une image de lui, via leur téléphone portable. Une image qui sera jalousement conservée.
Thiery Latt; envoyé spécial
Thiery Latt; envoyé spécial