Korhogo, capitale des Savanes. Korhogo, ville symbole pour la marche de la démocratie en Côte d’Ivoire. Korhogo a été hier, le théâtre d’un duel entre deux candidats à l’élection présidentielle.
Bien évidemment, les tournées politiques simultanées du leader de l’opposition ivoirienne et du chef de l’Etat en fonction, candidat du FPI, promettaient bien d’étincelles. En fait, c’était un combat de chefs, par collaborateurs interposés. Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara ont, tous les deux, porté leur choix sur des fils de la cité du Poro pour conduire leur campagne électorale.
Coulibaly Issa Malick, pour l’un et Amadou Gon Coulibaly, pour l’autre. Durant des mois, ils se sont livrés une guerre politique qui aura laissé pas mal de traces. Cependant, l’opinion publique, manipulée par des campagnes des médias d’Etat à propos du poids réel des candidats et leurs partis politiques, a longtemps été confuse. Aujourd’hui, plus de place au doute. A Korhogo, il n’y a pas de place pour deux. Les habitants de la Cité du Poro ont (presque) unanimement choisi le candidat du changement. C’est le verdict du combat d’avant-hier. Après la démonstration de force des partisans d’ADO, il serait difficile à Laurent Gbagbo de conserver quelques illusions. Il y a quelques mois, il était accueilli à Korhogo avec des honneurs. Les populations, à l’appel du Premier ministre Guillaume Soro et des autorités locales du RDR, avaient tu leurs rancœurs pour accueillir, il est vrai, sans trop d’allant, une personnalité affublée du manteau de Chef de l’Etat.
Là, Korhogo avait face à lui, le candidat du FPI. Cette fois-ci, Gbagbo a été ramené à sa plus simple expression. Celle d’un candidat à la présidentielle dont le bilan catastrophique à la tête de l’Etat, ne parle pas en sa faveur. Et, pour rendre à Gbagbo la monnaie de sa pièce par ce slogan plutôt narquois que se plaisent à prononcer ses jeunes partisans, les populations de Korhogo ont écrit sur des banderoles: «Y a rien en face». «Y a pas l’homme», «Gbagbo, c’est du vent».
Comme pour rappeler à Laurent Gbagbo que Korhogo ne se partage pas. Le candidat du FPI aura compris le message. Lui dont le cortège a traversé le parcours de l’aéroport au centre-ville, long de plus d’une dizaine de kilomètres, en quelques minutes, à vive allure, attendant par moments, que la marée humaine accompagnant son adversaire à son QG, lui fasse de la place. Assurément, le chef de l’Etat maudira Malick Coulibaly et son équipe qui lui ont conseillé de se retrouver, le même jour, aux mêmes heures, sur un territoire qui, à défaut de lui être hostile, lui a exprimé sa totale indifférence.
CS
Bien évidemment, les tournées politiques simultanées du leader de l’opposition ivoirienne et du chef de l’Etat en fonction, candidat du FPI, promettaient bien d’étincelles. En fait, c’était un combat de chefs, par collaborateurs interposés. Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara ont, tous les deux, porté leur choix sur des fils de la cité du Poro pour conduire leur campagne électorale.
Coulibaly Issa Malick, pour l’un et Amadou Gon Coulibaly, pour l’autre. Durant des mois, ils se sont livrés une guerre politique qui aura laissé pas mal de traces. Cependant, l’opinion publique, manipulée par des campagnes des médias d’Etat à propos du poids réel des candidats et leurs partis politiques, a longtemps été confuse. Aujourd’hui, plus de place au doute. A Korhogo, il n’y a pas de place pour deux. Les habitants de la Cité du Poro ont (presque) unanimement choisi le candidat du changement. C’est le verdict du combat d’avant-hier. Après la démonstration de force des partisans d’ADO, il serait difficile à Laurent Gbagbo de conserver quelques illusions. Il y a quelques mois, il était accueilli à Korhogo avec des honneurs. Les populations, à l’appel du Premier ministre Guillaume Soro et des autorités locales du RDR, avaient tu leurs rancœurs pour accueillir, il est vrai, sans trop d’allant, une personnalité affublée du manteau de Chef de l’Etat.
Là, Korhogo avait face à lui, le candidat du FPI. Cette fois-ci, Gbagbo a été ramené à sa plus simple expression. Celle d’un candidat à la présidentielle dont le bilan catastrophique à la tête de l’Etat, ne parle pas en sa faveur. Et, pour rendre à Gbagbo la monnaie de sa pièce par ce slogan plutôt narquois que se plaisent à prononcer ses jeunes partisans, les populations de Korhogo ont écrit sur des banderoles: «Y a rien en face». «Y a pas l’homme», «Gbagbo, c’est du vent».
Comme pour rappeler à Laurent Gbagbo que Korhogo ne se partage pas. Le candidat du FPI aura compris le message. Lui dont le cortège a traversé le parcours de l’aéroport au centre-ville, long de plus d’une dizaine de kilomètres, en quelques minutes, à vive allure, attendant par moments, que la marée humaine accompagnant son adversaire à son QG, lui fasse de la place. Assurément, le chef de l’Etat maudira Malick Coulibaly et son équipe qui lui ont conseillé de se retrouver, le même jour, aux mêmes heures, sur un territoire qui, à défaut de lui être hostile, lui a exprimé sa totale indifférence.
CS