Pensez-vous qu’il existe un candidat des Ivoiriens et des candidats de l’étranger ?
Personne ne peut être perçu comme un candidat de l’étranger. On ne peut identifier un candidat que sur la base de son programme et de son projet de société. Le fait qu’il ait vécu à l’étranger ne devrait pas conduire l’adversaire à le décrire comme étant candidat de l’étranger. Quelqu’un peut vivre en Côte d’Ivoire et être candidat de l’étranger s’il travaille, par exemple, pour l’extérieur ou, si ce sont des personnes extérieures qui le veulent au pouvoir. Donc, la situation géographique d’un candidat n’est pas déterminante.
Vous qui avez vécu pendant longtemps à Londres, et qui venez de regagner fraîchement la Côte d’Ivoire, comment avez-vous accueilli ce débat ?
Je ne me suis jamais senti concerné parce que la Côte d’Ivoire a une histoire. Certaines personnes se sont battues pour qu’on aboutisse au multipartisme. Des aînés comme Laurent Gbagbo, Francis Wodié, Zadi Zaourou, Bamba Moriféré sont des précurseurs de cette bataille. Cependant, les dossiers de leur parcours se sont retrouvés dans les tiroirs. Il a fallu qu’une génération se dresse contre le régime Houphouet-Boigny un 19 février à la cité universitaire de Yopougon. J’étais l’un des principaux acteurs de ce combat. Et depuis, je n’ai jamais baissé les bras. J’ai lutté pour le multipartisme en Côte d’Ivoire. Ayant constaté que le multipartisme n’était pas la démocratie, et devant la faiblesse de l’opposition, nous nous sommes sentis menacés face au Pdci et avons dû partir pour préparer notre retour. Moi particulièrement, je savais que je devais revenir pour poursuivre le combat.
Justement il est reproché à ADO et à Bédié d’avoir choisi l’exil à un moment donné au lieu de rester courageusement dans le peuple.
Je pense que la Côte d’Ivoire a vécu cette dernière décennie au rythme du nationalisme. De ce fait, c’est une manière de discréditer certains candidats. Sûrement parce qu’ils ont de bonnes idées à proposer. Il n’est pas juste de dire que tel ou tel candidat est le candidat de l’étranger. Nous devons considérer ce qu’ils proposent pour la Côte d’Ivoire et l’amour qu’ils ont pour ce pays. C’est sur ces éléments qu’il faut s’appuyer pour les qualifier.
Certains Ivoiriens craignent qu’une fois élus ces candidats gèrent le pays sous le diktat des puissances étrangères qui les soutiendraient.
Je pense qu’au lieu de perdre le temps dans ces débats, il faudrait plutôt prendre des mesures idoines. Soit à travers la constitution, soit à travers le code électoral, en disant que la Côte d’Ivoire s’engage à financer les candidats et leur interdire de recevoir des financements étrangers. Cela se fait ailleurs. Mais, ici, les dirigeants se partagent les ressources du pays et asphyxient les autres candidats. Il est donc difficile pour eux de ne pas solliciter une aide extérieure. Je ne crois pas non plus que le fait d’avoir des contacts extérieurs signifie qu’on vienne servir l’étranger. Il y a des règles au plan international qui régissent les relations entre Etats. Il nous appartient, en tant que dirigeants, de respecter les règles, d’éviter les discriminations et vous verrez que la situation s’améliorera. Pour terminer, j’exhorte tous les candidats à faire en sorte que le 31 octobre soit une date de célébration d’une Côte d’Ivoire réunifiée afin de se propulser vers le développement, la fraternité et l’unité.
C.S
Personne ne peut être perçu comme un candidat de l’étranger. On ne peut identifier un candidat que sur la base de son programme et de son projet de société. Le fait qu’il ait vécu à l’étranger ne devrait pas conduire l’adversaire à le décrire comme étant candidat de l’étranger. Quelqu’un peut vivre en Côte d’Ivoire et être candidat de l’étranger s’il travaille, par exemple, pour l’extérieur ou, si ce sont des personnes extérieures qui le veulent au pouvoir. Donc, la situation géographique d’un candidat n’est pas déterminante.
Vous qui avez vécu pendant longtemps à Londres, et qui venez de regagner fraîchement la Côte d’Ivoire, comment avez-vous accueilli ce débat ?
Je ne me suis jamais senti concerné parce que la Côte d’Ivoire a une histoire. Certaines personnes se sont battues pour qu’on aboutisse au multipartisme. Des aînés comme Laurent Gbagbo, Francis Wodié, Zadi Zaourou, Bamba Moriféré sont des précurseurs de cette bataille. Cependant, les dossiers de leur parcours se sont retrouvés dans les tiroirs. Il a fallu qu’une génération se dresse contre le régime Houphouet-Boigny un 19 février à la cité universitaire de Yopougon. J’étais l’un des principaux acteurs de ce combat. Et depuis, je n’ai jamais baissé les bras. J’ai lutté pour le multipartisme en Côte d’Ivoire. Ayant constaté que le multipartisme n’était pas la démocratie, et devant la faiblesse de l’opposition, nous nous sommes sentis menacés face au Pdci et avons dû partir pour préparer notre retour. Moi particulièrement, je savais que je devais revenir pour poursuivre le combat.
Justement il est reproché à ADO et à Bédié d’avoir choisi l’exil à un moment donné au lieu de rester courageusement dans le peuple.
Je pense que la Côte d’Ivoire a vécu cette dernière décennie au rythme du nationalisme. De ce fait, c’est une manière de discréditer certains candidats. Sûrement parce qu’ils ont de bonnes idées à proposer. Il n’est pas juste de dire que tel ou tel candidat est le candidat de l’étranger. Nous devons considérer ce qu’ils proposent pour la Côte d’Ivoire et l’amour qu’ils ont pour ce pays. C’est sur ces éléments qu’il faut s’appuyer pour les qualifier.
Certains Ivoiriens craignent qu’une fois élus ces candidats gèrent le pays sous le diktat des puissances étrangères qui les soutiendraient.
Je pense qu’au lieu de perdre le temps dans ces débats, il faudrait plutôt prendre des mesures idoines. Soit à travers la constitution, soit à travers le code électoral, en disant que la Côte d’Ivoire s’engage à financer les candidats et leur interdire de recevoir des financements étrangers. Cela se fait ailleurs. Mais, ici, les dirigeants se partagent les ressources du pays et asphyxient les autres candidats. Il est donc difficile pour eux de ne pas solliciter une aide extérieure. Je ne crois pas non plus que le fait d’avoir des contacts extérieurs signifie qu’on vienne servir l’étranger. Il y a des règles au plan international qui régissent les relations entre Etats. Il nous appartient, en tant que dirigeants, de respecter les règles, d’éviter les discriminations et vous verrez que la situation s’améliorera. Pour terminer, j’exhorte tous les candidats à faire en sorte que le 31 octobre soit une date de célébration d’une Côte d’Ivoire réunifiée afin de se propulser vers le développement, la fraternité et l’unité.
C.S