Kandia Camara, directrice nationale de campagne, chargée de la mobilisation des femmes pour la victoire d’Alassane Ouattara considère qu’il n’existe pas de candidat de l’étranger dans la course à la magistrature suprême.
Certains candidats dont le vôtre sont présentés comme des pions de pays étrangers notamment de la France. Quel est votre avis sur la question ?
A la limite, c’est une affirmation ridicule pour la simple raison que dans un premier temps, tous les candidats sont Ivoiriens. Ensuite, il s’agit de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Ceux qui votent sont des Ivoiriens. Présenter certains comme candidats de la Côte d’Ivoire et d’autres comme ceux de l’étranger, c’est de la plaisanterie. Les Ivoiriens sont fatigués de ces quolibets, de ces railleries. Ils recherchent le candidat capable de trouver des solutions aux nombreuses difficultés qu’ils vivent. Ils veulent celui qui peut trouver de l’emploi à leurs enfants. Celui qui peut les aider à se soigner, à construire des routes, etc. C’est cela la préoccupation majeure. Le reste n’est que bavardage et je suis sûre que ça ne prend pas dans l’opinion. Ceux qui tiennent ce discours sont ridicules.
Ils avancent que lorsque la guerre a éclaté en 2002, entre autres leaders, le président du Rdr s’est rendu à l’extérieur. Ils présentent cet argument comme la preuve qu’il n’est pas avec les Ivoiriens qui étaient en danger en ce moment-là.
Le premier leader politique à fuir la Côte d’Ivoire pour l’exil, c’est Koudou Gbagbo Laurent, et cela pendant 8 ans. Or, à l’époque, il n’y avait pas d’escadron de la mort et la Côte d’Ivoire était paisible. Il s’est d’abord réfugié au Burkina-Faso. C’est avec un passeport burkinabé qu’il s’est rendu en France et y est resté pendant 8 ans. En 2002, quand MM. Bédié et Alassane Ouattara ont appris l’assassinat du président Robert Guéi, ils se sont mis à l’abri pour éviter d’être assassinés aussi. Ils sont allés à l’extérieur pour quelques mois. Je crois que c’était la meilleure option.
Pensez-vous qu’un candidat est plus Ivoirien qu’un autre ?
Je dis que c’est un débat ridicule. Ils sont tous Ivoiriens sinon ne seraient pas candidats. Ils le disent certainement parce que Gbagbo Laurent n’a aucune relation à l’extérieur. Et cela dangereux pour la Côte d’Ivoire qui ne peut vivre en se repliant sur elle-même. Aucun pays ne peut se construire sans aide extérieure ni sans des relations avec ses voisins. Aujourd’hui, le monde est devenu un village planétaire. Tous les grands pays au monde ont besoin de capitaux extérieurs. Gbagbo lui-même a choisi de se mettre à l’écart. Il s’est isolé et il a isolé le pays. Alassane Ouattara a des relations avec les investisseurs de ce monde. A partir du mois de novembre, des capitaux étrangers viendront relancer notre économie et assurer un bien-être aux Ivoiriens. Aujourd’hui, le clan présidentiel est fier de dire que Gbagbo a ouvert des chantiers, notamment à Yamoussoukro. C’est avec quel financement ? Est-ce que les Chinois sur qui il compte, sont-ils des Ivoiriens ? Le prolongement de l’autoroute du Nord se fait avec des capitaux arabes. Alors, de quoi parle-t-on ? Nous sommes fatigués.
Entretien réalisé par Cissé Sindou
Certains candidats dont le vôtre sont présentés comme des pions de pays étrangers notamment de la France. Quel est votre avis sur la question ?
A la limite, c’est une affirmation ridicule pour la simple raison que dans un premier temps, tous les candidats sont Ivoiriens. Ensuite, il s’agit de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Ceux qui votent sont des Ivoiriens. Présenter certains comme candidats de la Côte d’Ivoire et d’autres comme ceux de l’étranger, c’est de la plaisanterie. Les Ivoiriens sont fatigués de ces quolibets, de ces railleries. Ils recherchent le candidat capable de trouver des solutions aux nombreuses difficultés qu’ils vivent. Ils veulent celui qui peut trouver de l’emploi à leurs enfants. Celui qui peut les aider à se soigner, à construire des routes, etc. C’est cela la préoccupation majeure. Le reste n’est que bavardage et je suis sûre que ça ne prend pas dans l’opinion. Ceux qui tiennent ce discours sont ridicules.
Ils avancent que lorsque la guerre a éclaté en 2002, entre autres leaders, le président du Rdr s’est rendu à l’extérieur. Ils présentent cet argument comme la preuve qu’il n’est pas avec les Ivoiriens qui étaient en danger en ce moment-là.
Le premier leader politique à fuir la Côte d’Ivoire pour l’exil, c’est Koudou Gbagbo Laurent, et cela pendant 8 ans. Or, à l’époque, il n’y avait pas d’escadron de la mort et la Côte d’Ivoire était paisible. Il s’est d’abord réfugié au Burkina-Faso. C’est avec un passeport burkinabé qu’il s’est rendu en France et y est resté pendant 8 ans. En 2002, quand MM. Bédié et Alassane Ouattara ont appris l’assassinat du président Robert Guéi, ils se sont mis à l’abri pour éviter d’être assassinés aussi. Ils sont allés à l’extérieur pour quelques mois. Je crois que c’était la meilleure option.
Pensez-vous qu’un candidat est plus Ivoirien qu’un autre ?
Je dis que c’est un débat ridicule. Ils sont tous Ivoiriens sinon ne seraient pas candidats. Ils le disent certainement parce que Gbagbo Laurent n’a aucune relation à l’extérieur. Et cela dangereux pour la Côte d’Ivoire qui ne peut vivre en se repliant sur elle-même. Aucun pays ne peut se construire sans aide extérieure ni sans des relations avec ses voisins. Aujourd’hui, le monde est devenu un village planétaire. Tous les grands pays au monde ont besoin de capitaux extérieurs. Gbagbo lui-même a choisi de se mettre à l’écart. Il s’est isolé et il a isolé le pays. Alassane Ouattara a des relations avec les investisseurs de ce monde. A partir du mois de novembre, des capitaux étrangers viendront relancer notre économie et assurer un bien-être aux Ivoiriens. Aujourd’hui, le clan présidentiel est fier de dire que Gbagbo a ouvert des chantiers, notamment à Yamoussoukro. C’est avec quel financement ? Est-ce que les Chinois sur qui il compte, sont-ils des Ivoiriens ? Le prolongement de l’autoroute du Nord se fait avec des capitaux arabes. Alors, de quoi parle-t-on ? Nous sommes fatigués.
Entretien réalisé par Cissé Sindou