Adama Bictogo, directeur régional de campagne d’Alassane Ouattara, chargé de la région de l’Agnéby, pense que son mentor a toutes les chances de rafler la mise lors de la présidentielle du 31 octobre.
Avez-vous déjà retiré votre carte d’identité ?
Je viens de la retirer de même que celle d’électeur juste pour vous dit que la distribution est effective. On a certainement connu quelques difficultés au début mais ceci est normal car, c’est la première fois que la Côte d’Ivoire, dans un cadre électoral, distribue des cartes d’identité et d’électeur. Je pense que le délai restant pour aller aux élections est suffisant pour que tous les Ivoiriens aient leurs cartes. Par contre, mon inquiétude se situe au niveau de la sensibilisation des Ivoiriens à aller prendre leurs cartes d’identité et d’électeur parce que, c’est important. Le taux de participation, de mon point de vue, peut se mesurer déjà par le taux de distribution qu’aura connu la Cei pendant toute cette période.
En tant que directeur régional, qu’avez-vous pour la sensibilisation de vos militants ?
Nous sommes une équipe organisée. Nous allons nous assurer que nos militants ont pu retirer le maximum de cartes d’électeur et ensuite, que les Ivoiriens, dans leur grande majorité, ont pu les retirer. En tout cas, pour notre région l’Agnéby, nous savons qu’il y a environ 300.000 cartes d’identité et d’électeur. On devrait donc, à la veille des élections, savoir si nos compatriotes de l’Agneby ont pu donc retirer leurs cartes.
Vu vos accointances sur la scène politique, comment êtes-vous perçus par votre famille politique et même biologique ?
D’abord ma perception de la politique est la prise en compte de la dimension humaine tant au plan de mes principes que par ma nature. Je suis en permanence en contact avec les différents partis avec les différents intervenants au plan politique comme en affaires. La posture à définir en tant que secrétaire national chargé des relations avec les autres partis politique, c’est d’entretenir en permanence des relations d’amitié, de fraternité aussi bien avec le Fpi (Front populaire ivoirien) que le Pdci (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) mais j’ai aussi des amitiés avec les présidents Wodié, Mabri et Anaky.
Avez-vous conscience que ce genre d’amitié avec le Fpi notamment avec le ministre Désiré Tagro peuvent vous créer des ennuis comme lors de l’affaire du même nom ?
Il n’y a pas eu que cette affaire. Il est même arrivé des moments où mon amitié avec le Premier ministre, Guillaume Soro qui est un frère, m’a valu quelques inimitiés de la part de certains frères de ma famille politique comme de la part de certains frères du camp présidentiel.
Vous taxaient-ils de traîtrise ?
Au fait, les gens ont du mal à comprendre qu’on puisse ne pas forcément partager la même famille politique mais qu’on puisse avoir des amitiés. En ce qui concerne le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, c’est un ami et un frère avec qui j’ai des relations depuis plus de 10 ans. Je me considère comme étant une force de proposition. Je le dis partout, je ne suis le disciple de personne.
Même pas d’Alassane Ouattara ?
De personne. Le président Alassane Ouattara est la conséquence de notre conviction. Mais sur cette base, il ne nous impose rien.
Apparemment, malgré le fait que vous avez failli être suspendu du parti, vous ne vous êtes pas encore assagi…
J’ai voulu créer un cercle de réflexion, un courant de pensée car, d’un diagnostic réalisé, j’ai considéré qu’il y avait des difficultés dans le parti et qu’il était bon que certaines propositions soient prises en compte. Je ne voyais pas en cela, un problème. Certainement que la forme utilisée par ma personne ne correspondait pas à la démarche souhaitée par le parti. On a caractérisé cela comme étant une indiscipline. D’autres m’ont prêté des intensions de trahison. Que cette position soit comprise ou pas, le président Alassane Ouattara a fait preuve d’élévation et m’a confié la responsabilité de diriger la ‘’commission stratégique’’. Vous avez constaté que d’ailleurs, il m’a nommé directeur régional de campagne chargé de l’Agnéby. Donc, mes relations avec ADO sont intactes. Il a confiance en moi car, il sait que je suis habité par une ferme conviction.
Est-ce que les problèmes que vous avez soulevés ont trouvé des solutions ?
Tous les problèmes n’ont pas trouvé de solutions. Mais le président a su créer autour de lui, une dynamique et une solidarité pour que nous allions aux élections. Nous avons souhaité que dans certains secteurs, il y ait des aménagements mais, il nous a fait comprendre que le plus important était d’avoir une équipe de campagne forte.
Comment comptez-vous mener la campagne d’Alassane Ouattara dans l’Agneby qui est un bastion de Laurent Gbagbo ?
En 2000, le Rdr représentait 4 à 6% dans l’Agneby. Mais aujourd’hui, le Rdr est une force qui représente environ 35% dans l’Agnéby. Et fort de ce taux de représentativité, le Rdr peut donc considérer que sa victoire commencera par sa présence dans l’Agnéby.
Que fera Adama Bictogo si le Rdr perdait ces élections ?
C’est normal, quand on va à une élection, on a deux scenarios. Soit on perd, soit on gagne. En tout cas, nous allons pour gagner. Mais si nous venons à perdre comme l’a dit le président dans Jeune Afrique, nous nous donnerons les moyens d’être majoritaires à l’Assemblé nationale et dans les municipalités. Alassane Ouattara est notre symbole, il est le Nelson Mandela ivoirien. Qu’on gagne les élections ou pas, il y aura une restructuration du parti. Ce sont des évidences, il faudra tirer les leçons de la défaite. La Côte d’Ivoire, au lendemain de ces élections, va tourner une page et cette page impose au Rdr de s’adapter au nouvel environnement politique. Il est donc bon que le Rdr anticipe. Connaissant le président Ouattara, il est déjà dans l’anticipation. Mais on ne peut pas nous enlever tout ce qu’on a comme ambitions. C’est une légitimité qui doit s’inscrire dans les règles du parti.
A laquelle des élections locales à venir Adama Bictogo sera-t-il candidat ?
C’est au parti de décider et aux bases de se prononcer sur nos différentes volontés. Mais je peux vous dire que je ne suis pas dans la politique depuis 16 ans pour rester un ouvrier de service. Je ne suis pas un serveur de thé, je partage le thé. Je serais candidat aux différentes élections locales. Je pourrais servir la Côte d’Ivoire et mon parti si je me retrouvais à l’Assemblée nationale.
Interview réalisée par Marc Dossa
Avez-vous déjà retiré votre carte d’identité ?
Je viens de la retirer de même que celle d’électeur juste pour vous dit que la distribution est effective. On a certainement connu quelques difficultés au début mais ceci est normal car, c’est la première fois que la Côte d’Ivoire, dans un cadre électoral, distribue des cartes d’identité et d’électeur. Je pense que le délai restant pour aller aux élections est suffisant pour que tous les Ivoiriens aient leurs cartes. Par contre, mon inquiétude se situe au niveau de la sensibilisation des Ivoiriens à aller prendre leurs cartes d’identité et d’électeur parce que, c’est important. Le taux de participation, de mon point de vue, peut se mesurer déjà par le taux de distribution qu’aura connu la Cei pendant toute cette période.
En tant que directeur régional, qu’avez-vous pour la sensibilisation de vos militants ?
Nous sommes une équipe organisée. Nous allons nous assurer que nos militants ont pu retirer le maximum de cartes d’électeur et ensuite, que les Ivoiriens, dans leur grande majorité, ont pu les retirer. En tout cas, pour notre région l’Agnéby, nous savons qu’il y a environ 300.000 cartes d’identité et d’électeur. On devrait donc, à la veille des élections, savoir si nos compatriotes de l’Agneby ont pu donc retirer leurs cartes.
Vu vos accointances sur la scène politique, comment êtes-vous perçus par votre famille politique et même biologique ?
D’abord ma perception de la politique est la prise en compte de la dimension humaine tant au plan de mes principes que par ma nature. Je suis en permanence en contact avec les différents partis avec les différents intervenants au plan politique comme en affaires. La posture à définir en tant que secrétaire national chargé des relations avec les autres partis politique, c’est d’entretenir en permanence des relations d’amitié, de fraternité aussi bien avec le Fpi (Front populaire ivoirien) que le Pdci (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) mais j’ai aussi des amitiés avec les présidents Wodié, Mabri et Anaky.
Avez-vous conscience que ce genre d’amitié avec le Fpi notamment avec le ministre Désiré Tagro peuvent vous créer des ennuis comme lors de l’affaire du même nom ?
Il n’y a pas eu que cette affaire. Il est même arrivé des moments où mon amitié avec le Premier ministre, Guillaume Soro qui est un frère, m’a valu quelques inimitiés de la part de certains frères de ma famille politique comme de la part de certains frères du camp présidentiel.
Vous taxaient-ils de traîtrise ?
Au fait, les gens ont du mal à comprendre qu’on puisse ne pas forcément partager la même famille politique mais qu’on puisse avoir des amitiés. En ce qui concerne le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, c’est un ami et un frère avec qui j’ai des relations depuis plus de 10 ans. Je me considère comme étant une force de proposition. Je le dis partout, je ne suis le disciple de personne.
Même pas d’Alassane Ouattara ?
De personne. Le président Alassane Ouattara est la conséquence de notre conviction. Mais sur cette base, il ne nous impose rien.
Apparemment, malgré le fait que vous avez failli être suspendu du parti, vous ne vous êtes pas encore assagi…
J’ai voulu créer un cercle de réflexion, un courant de pensée car, d’un diagnostic réalisé, j’ai considéré qu’il y avait des difficultés dans le parti et qu’il était bon que certaines propositions soient prises en compte. Je ne voyais pas en cela, un problème. Certainement que la forme utilisée par ma personne ne correspondait pas à la démarche souhaitée par le parti. On a caractérisé cela comme étant une indiscipline. D’autres m’ont prêté des intensions de trahison. Que cette position soit comprise ou pas, le président Alassane Ouattara a fait preuve d’élévation et m’a confié la responsabilité de diriger la ‘’commission stratégique’’. Vous avez constaté que d’ailleurs, il m’a nommé directeur régional de campagne chargé de l’Agnéby. Donc, mes relations avec ADO sont intactes. Il a confiance en moi car, il sait que je suis habité par une ferme conviction.
Est-ce que les problèmes que vous avez soulevés ont trouvé des solutions ?
Tous les problèmes n’ont pas trouvé de solutions. Mais le président a su créer autour de lui, une dynamique et une solidarité pour que nous allions aux élections. Nous avons souhaité que dans certains secteurs, il y ait des aménagements mais, il nous a fait comprendre que le plus important était d’avoir une équipe de campagne forte.
Comment comptez-vous mener la campagne d’Alassane Ouattara dans l’Agneby qui est un bastion de Laurent Gbagbo ?
En 2000, le Rdr représentait 4 à 6% dans l’Agneby. Mais aujourd’hui, le Rdr est une force qui représente environ 35% dans l’Agnéby. Et fort de ce taux de représentativité, le Rdr peut donc considérer que sa victoire commencera par sa présence dans l’Agnéby.
Que fera Adama Bictogo si le Rdr perdait ces élections ?
C’est normal, quand on va à une élection, on a deux scenarios. Soit on perd, soit on gagne. En tout cas, nous allons pour gagner. Mais si nous venons à perdre comme l’a dit le président dans Jeune Afrique, nous nous donnerons les moyens d’être majoritaires à l’Assemblé nationale et dans les municipalités. Alassane Ouattara est notre symbole, il est le Nelson Mandela ivoirien. Qu’on gagne les élections ou pas, il y aura une restructuration du parti. Ce sont des évidences, il faudra tirer les leçons de la défaite. La Côte d’Ivoire, au lendemain de ces élections, va tourner une page et cette page impose au Rdr de s’adapter au nouvel environnement politique. Il est donc bon que le Rdr anticipe. Connaissant le président Ouattara, il est déjà dans l’anticipation. Mais on ne peut pas nous enlever tout ce qu’on a comme ambitions. C’est une légitimité qui doit s’inscrire dans les règles du parti.
A laquelle des élections locales à venir Adama Bictogo sera-t-il candidat ?
C’est au parti de décider et aux bases de se prononcer sur nos différentes volontés. Mais je peux vous dire que je ne suis pas dans la politique depuis 16 ans pour rester un ouvrier de service. Je ne suis pas un serveur de thé, je partage le thé. Je serais candidat aux différentes élections locales. Je pourrais servir la Côte d’Ivoire et mon parti si je me retrouvais à l’Assemblée nationale.
Interview réalisée par Marc Dossa